Eté solidaire dans le Briançonnais

Jeudi 16 et 30 juillet ; 13 et 27 août, à 10 h devant la MJC de Briançon  : Randonnées commentées
> Chaque randonnée à la journée sera accompagnée par un professionnel de la montagne et un acteur de la solidarité locale, pour mieux comprendre les problématiques migratoires locales. Elle sera précédée d’une brève projection de courts-métrages. Prévoyez chaussures de marche, sac à dos et pique-nique. Marche de 5 h environ, 700 m de dénivelé en moyenne. Sur inscription. Participation libre reversée au Refuge Solidaire.

Jeudi 16 et 30 juillet ; 13 et 27 août, à 19h devant la MJC de Briançon : Veillées bavardes 
> Chaque veillée abordera une thématique précise et sera animée par des intervenants différents.  Prévoyez pique-nique, boissons chaudes, vêtements chauds. Bivouac en autonomie pour ceux qui souhaitent passer la nuit.

Samedi 29 et dimanche 30 août : Grand bivouac cosmopolite
> Avec les Italiens de Caravane Migranti et les Espagnols de Caravana Abriendo Fronteras.

Lundi 31 août : déplacement d’une délégation briançonnaise en Italie en soutien aux actions Caravane Migranti et Caravana Abriendo Fronteras 
> Contactez tousmigrants@gmail.com pour vous inscrire sur cette délégation.

Des vidéos filmées à Calais ont permis de blanchir un bénévole accusé de violence envers des policiers

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/10/violences-policieres-des-images-ont-permis-a-la-justice-de-blanchir-un-benevole-de-calais_6042338_3224.html

Selon nos informations, trois CRS sont renvoyés devant la justice, accusés d’avoir menti pour couvrir l’un des leurs, coupable de violences contre un membre d’ONG.

Par Nicolas Chapuis et Juliette BénézitPublié aujourd’hui à 06h54, mis à jour à 08h45

Les images paraîtraient presque anodines en comparaison des nombreuses vidéos de violences policières diffusées ces derniers mois. Mais les trois courtes séquences sont lourdes de conséquences : elles ont permis à la justice de blanchir un bénévole de Calais (Pas-de-Calais), injustement accusé de violence et d’outrage envers des policiers. Et elles valent désormais à trois CRS d’être renvoyés devant la justice, l’un pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, et les trois pour faux en écriture publique.

Selon une information du Monde, les fonctionnaires de police sont accusés d’avoir menti pour couvrir l’un des leurs, qui s’était rendu coupable de violences, et d’avoir ainsi provoqué le renvoi devant la justice d’un innocent.

Les faits ont eu lieu à l’été 2018 sur l’une de ces bretelles routières qui avoisine la rocade de Calais, où se massent des migrants, candidats au départ vers l’Angleterre. Ce matin-là, Thomas Ciotkowski, un bénévole britannique âgé d’une trentaine d’années, circule en camionnette avec l’un de ses amis. Il fait partie d’une des associations qui défend les droits des réfugiés. Apercevant trois personnes en train de se faire contrôler par quelques policiers, à proximité de migrants, il s’arrête pour filmer la scène. Les fonctionnaires décident alors « d’évincer » l’ensemble du groupe.

Une version de la suite est racontée sur procès-verbal, par le chef de groupe, Laurent M., membre de la CRS 40, qui porte plainte contre Thomas Ciotkowski :

« Nous avons essayé de les repousser, mais ça durait et, à ce moment-là, l’individu anglais que nous avons interpellé après a commencé à parler fort, à crier et nous a insultés dans sa langue en ces termes bitch-bastard et il est venu à mon contact, puis a positionné ses mains sur ma poitrine et m’a poussé en arrière. J’ai effectué un geste pour le repousser, il a reculé et comme derrière lui se trouvait la glissière de sécurité, il a basculé en arrière et, comme il me tenait, j’ai suivi et j’ai basculé avec lui. Nous nous sommes retrouvés au sol tous les deux et j’ai procédé à son interpellation.

– Est-ce que les insultes ont été prononcées plusieurs fois ?

– Oui, plusieurs fois en anglais, à chaque fois qu’on essayait d’avancer, ils nous repoussaient tout en nous insultant. »

Les deux collègues de Laurent M. confirment sur procès-verbal l’ensemble de ces déclarations, citant les mêmes propos : « Ils étaient agressifs envers nous et nous ont copieusement insultés en anglais, de mots comme “bastard, bitch, fuck…” et j’en passe », assure le brigadier G. Quant au gardien de la paix L., il est formel : « J’ai vu l’individu qu’on a ramené qui s’est approché du chef M. et l’a poussé au niveau du torse. J’ai entendu le chef M. dire aux Anglais “Me pousse pas », mais le gars l’a refait, donc le chef M. l’a repoussé mais en reculant l’individu a butté contre la glissière de sécurité et est parti en arrière en s’agrippant au chef M., ils sont tombés tous les deux. »

Une réalité toute différente

Insultes, provocations, agression physique, tous les éléments semblent être réunis pour un dépôt de plainte. A ce détail près que les images, filmées sous trois angles différents, qui montrent l’intégralité de la scène et sur lesquelles l’ensemble des propos échangés sont audibles, présentent une réalité toute différente. Tout au long des vidéos, les bénévoles ne profèrent pas la moindre injure, Thomas Ciotkowski ne pousse jamais le CRS et ce dernier ne se retrouve à aucun moment au sol.

On y voit au contraire des policiers qui évacuent un groupe de migrants et de bénévoles dont aucun ne semble être virulent. L’un des fonctionnaires traite un militant de « putain d’Anglais ». Un autre assène un coup de pied par derrière dans le mollet d’un jeune homme pour le faire avancer. Thomas Ciotkowski s’en indigne. « C’est illégal », l’entend-on dire dans un français mâtiné d’accent britannique. Il relève le matricule de l’un des policiers.

Un policier donne alors un coup de matraque à une jeune femme sur le bras. « Don’t hit women », intervient Thomas Ciotkowski, qui ne porte jamais la main sur le fonctionnaire. Laurent M. le pousse pourtant par-dessus la glissière de sécurité. Il tombe à la renverse sur la route, alors qu’un camion passe à ce moment-là, juste derrière sa tête. Les policiers tentent d’empêcher une jeune femme de lui porter assistance et interpellent dans la foulée le jeune homme. Il fera vingt-neuf heures de garde à vue et sortira avec une convocation devant le tribunal correctionnel pour violence et outrage sur une personne dépositaire de l’autorité publique.

Les vidéos, « remparts à la logique d’impunité »

Jugé en juin 2019, le jeune homme a été relaxé de toute poursuite. A la sortie de l’audience, le procureur de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), interpellé par la diffusion des vidéos, a saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour faire la lumière sur les déclarations des policiers. Sur la base de l’enquête qui lui a été remise un an plus tard, le magistrat a décidé de citer à comparaître les trois CRS. Interrogés par Le Monde, ces derniers n’ont pas souhaité pour le moment faire de commentaire. Pour Thomas Ciotkowski, « c’est bien de voir la justice en action et de voir qu’une enquête solide a été menée. Bien que je leur pardonne ce qu’ils m’ont fait, j’ai été chanceux de ne pas être sévèrement blessé ou même tué et ils devraient être tenus pour responsables de leurs actes. »

Les avocats du bénévole, Me William Bourdon et Me Apolline Cagnat, estiment que « les poursuites pour faux sont un signal fort qui tranche avec la présomption de crédibilité invariablement accordée aux fonctionnaires de police, même face à de nombreux témoignages contraires ». Mais ils regrettent qu’il ait fallu « comme trop souvent des vidéos pour rendre possibles ces poursuites. Elles ont été le rempart à la logique d’impunité que les policiers recherchent systématiquement. »

A l’audience de juin 2019, le représentant du parquet, qui avait pourtant vu les vidéos, avait choisi de croire la version des policiers en requérant quatre mois de prison avec sursis contre le jeune homme.

Nicolas Chapuis et Juliette Bénézit

Journée solidaire à Steenwerck le 26 juillet

dimanche 26 juillet 2020 à 15h

Journée solidaire en faveur de l’association SALAM

JOURNÉE AU PROFIT DE L’ASSOCIATION SALAM QUI INTERVIENT AUPRÈS DES RÉFUGIES SUR LE TERRITOIRE DE GRANDE-SYNTHE.

Au programme :

  • Table ronde : Venez rencontrer et discuter avec les différentes associations venant en aide aux réfugiés dans le Nord et le Pas-de-Calais.
    En présence de : FTS / CI Sol / L’Auberge des Migrants / Salam
    DE 15H A 16H30 // GRATUIT
  • LECTURE DE TEXTES KURDE
    L’association la pluie d’oiseaux , viendra se faire le porte-parole de quelques Kurdes, témoignages poignants sur un combat mal connu.
    DE 16H30 A 17H // PRIX LIBRE
  • CONFÉRENCE GESTICULÉE SUR L’IMMIGRATION, par Christine Almeida
    « Entre identité héritée et tentatives d’émancipation, je vais vous parler de mes envies de faire du foot, de mes tenues vestimentaires, et autres mésaventures pour essayer d’être moi, tout « simplement ». »
    DE 17H30 A 18H // PRIX LIBRE

CONCERTS de 19h à 23H :
– Aux petits oignons
– Les Floutards
– Guerilla Poubelle
PRIX LIBRE

Bar, restauration et camping sur place

L’US Café est un café associatif et culturel estival, lieu de convivialité et de solidarité.

 

 

 

 

 

 

US Café

 

 

ACCUEIL CALENDRIER

27 JUIN

 

 

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JOURNÉE AU PROFIT DE L’ASSOCIATION SALAM QUI INTERVIENT AUPRÈS DES RÉFUGIES SUR LE TERRITOIRE DE GRANDE-SYNTHE.

 

 

 

18 JUILLET

TABLE RONDE

Venez rencontrer et discuter avec les différentes associations venant en aide aux réfugiés dans le Nord et le Pas-de-Calais.

En présence de : FTS /

CI Sol / L’Auberge des Migrants / Salam

 

 

DE 15H A 16H30 // GRATUIT

CONFÉRENCE GESTICULÉE SUR L’IMMIGRATION

Par Christine Almeida

« Entre identité héritée et tentatives d’émancipation, je vais vous parler de mes envies de faire du foot, de mes tenues vestimentaires, et autres mésaventures pour essayer d’être moi, tout “simplement”. »

 

 

DE 17H30 A 18H // PRIX LIBRE

 

 

 

 

 

CONCERTS

 

 

 

 

AUX P’TITS OIGNONS

 

« Un cheveu d’ Yvette Horner, une larme d’Iggy Pop, un cil de Frida, un doigt de Django… Aux P’tits Oignons c’est tout ça et bien plus encore . Le style d’Aux P’tits Oignons? De la «Francon Chanssaise» évidemment! »

DE 19H A 20H // PRIX LIBRE

LES FLOUTARDS

 

« Les Floutards est un groupe d’électrik punk rock débile »

DE 20H30 A 21H30 // PRIX LIBRE

GUERILLA POUBELLE

 

« Guerilla Poubelle est un groupe de punk rock français, originaire de l’agglomération parisienne. Le groupe compte plus de 1 000 concerts à son actif en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du sud et au Japon »

DE 22H A 23H // PRIX LIBRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BAR ET RESTAURATION SUR PLACE

 

 

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TABLE RONDE

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En présence de : FTS /

CI Sol / L’Auberge des Migrants / Salam

 

 

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CONFÉRENCE GESTICULÉE SUR L’IMMIGRATION

Par Christine Almeida

« Entre identité héritée et tentatives d’émancipation, je vais vous parler de mes envies de faire du foot, de mes tenues vestimentaires, et autres mésaventures pour essayer d’être moi, tout “simplement”. »

 

 

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« Un cheveu d’ Yvette Horner, une larme d’Iggy Pop, un cil de Frida, un doigt de Django… Aux P’tits Oignons c’est tout ça et bien plus encore . Le style d’Aux P’tits Oignons? De la «Francon Chanssaise» évidemment! »

DE 19H A 20H // PRIX LIBRE

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« Les Floutards est un groupe d’électrik punk rock débile »

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GUERILLA POUBELLE

 

« Guerilla Poubelle est un groupe de punk rock français, originaire de l’agglomération parisienne. Le groupe compte plus de 1 000 concerts à son actif en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du sud et au Japon »

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Appel du collectif des Olieux pour que cessent les expulsions

« Si  à la veille de la période estivale les gens  se préparent à partir en vacances, d’autres se demandent encore où dormir, faute d’hébergement. Depuis la crise sanitaire, les difficultés d’hébergement se sont aggravées, touchant en premier les personnes les plus vulnérables, les isolants et les précarisant encore plus. Que ce soit dans les résidences universitaires du CROUS , dans les hébergements d’urgence liés à la trêve hivernale gérés par les services du 115 ou pour les locataires précaires, c’est devenu la GROSSE GALÈRE !

QUELQUES SITUATIONS AUTOUR DE LILLE ET SES ENVIRONS : Armentières : depuis leur expulsion du squat le cinq étoiles dans le quartier de Moulins, le 4 juin 2019, une vingtaine de mineurs en recours devant la justice sont toujours en suspens sur le maintien de leur lieu d’hébergement à Armentières.Passer de l’AFEJI à ADOMA pour leur prise en charge, le suivi socio-éducatif et les conditions matérielles se sont très largement détériorés.Les kits d’hygiène ne sont plus distribués, un comble compte tenu de la situation sanitaire actuelle. Les jeunes ont fini par trouver seuls leur école ou leur formation, avec l’aide de soutiens extérieurs. Sans information de responsables de la structure, iels sont toujours sous la menace d’être remis à la rue! Friche Saint-Sauveur : Durant le confinement la situation des personnes sans-abris exilées ou non, déjà précaire, s’est fortement aggravée. Iels se sont retrouvé.e.s totalement démunies à la friche Saint-Sauveur. Même si les personnes appellent le 115 tous les jours, rien ne leur est proposé. Les flics passent très souvent, leur mettant la pression alors qu’iels n’ont nulle part où aller. Un huissier est passé durant le confinement, lançant ainsi une procédure d’expulsion concernant ce énième camp de personne exilée sur la métropole lilloise. Hôtel Le LEMON à Tourcoing et Hotel F1 à Roubaix : au début du confinement, certaines personnes ou familles à la rue ont eu la «chance» d’être logé dans différents hôtels de la métropole par le 115. Protection civile et  conditions déplorables ( 3 à 4 personnes par chambre, distribution de bon alimentaire à des horaires aléatoires, pas de possibilité de cuisiner …) et une politique d’intimidation de la part des gérants et de la protection civile pour empêcher toute forme d’auto-organisation et de contestation. Si l’échéance de fin de trêve hivernale a été décalée au 10 juillet, n’est-ce pas pour que les expulsions se passent à l’abri de tous les regards? On sait que certaines associations ont décidé la trêve hivernale totale, sur toute l’année, qu’à Paris certains bailleurs sociaux ont décrété une année blanche en termes d’expulsions. Et quelle est cette idée absurde de décider que la rue serait plus vivable en été qu’en hiver ? Auberge de jeunesse Stéphane Hessel : comme pour les hôtels, familles et personnes exilées sont hébergées par le 115 dans cet établissement, sans réel suivi social et dans des conditions inappropriées à leur situation et leur besoin. Et aucunedate, aucune garantie ne leur est donné pour la continuité de l’hébergement ou pour une solution mieux adaptée. Ce type d’hébergement en hôtels est apparu depuis l’expulsion de la jungle de Calais, et est un dispositif intolérable mais efficace pour l’État et très rentable pour les gérants de ces établissement privés. Toujours éloignées des centres villes, ces lieux d’hébergements rendent difficile l’accès à toutes les démarches administratives, aux lieux de solidarité, associations et personnes soutiens. Aussi le regroupement dans ces lieux totalement inappropriés,  sans espace commun,  limite les solidarités. Et le fait que les gérants se permettent de les sur-veiller, de les intimider, se comportant comme des flics, renforce la peur chez certain.es. Foyer Vieux-Lille : installé dans les bâtiments vides d’une ancienne école privée, dans le vieux-lille, un foyer hébergement d’urgence gérer par SOS solidarité va devoir fermer le 30 septembre prochain, l’hébergement est prolongé jusqu’à cette date pour tout le monde, mais suspense pour la suite. Foyer Moulins : géré par l’association ÉOLE, il a été décidé là « AUSSI » de prolonger la trêve jusqu’au 30 septembre2020. Résidence CROUS sur le campus de Villeneuve-d’Ascq: Cafards, punaises, voilà les colocataires des étudiant.e.s qui habitent dans les résidences du CROUS de Lille. Fuites d’eau, insalubrité, coupures de chauffage voilà leur quotidien…un quotidien qui leur coûte cher!! De plus, à cause du confinement nombreux.ses ont perdu leur emploi. Chanceux.ses sont celleux qui ont pu retourner dans leurs familles, pour les étudiant.e.s racisé.e.s par contre, iels n’ont pas pu quitter les logements les plus insalubres et se sont retrouvé.e.s une fois de plus traité.e.s comme des étudiant.e.s de seconde zone. Face à la détresse des étudiant.e.s le CROUS a répondu par son mépris habituel, les forçant à s’auto-organier aujourd’hui, face à la ségrégation raciale et aux inégalités de traitements, pour survivre demain et ne pas être expulsé.e.s ! Car oui, leCROUS n’entend pas leur laisser de répit et si les étudiant.e.s ne payent pas, il compte bien les expulser et continuer à leur faire payer des loyers comme un digne marchand de sommeil.

POUR QUE CESSENT CES SITUATIONS INTOLÉRABLES, EXIGEONS :

UNE ANNÉE SANS EXPULSION JUSQU’EN MARS 2021                                         QUE QUELLES QUE SOIENT LES SAISONS, LA RUE NE SOIT PAS UNE MAISON     LE DROIT À UN LOGEMENT DIGNE, STABLE ET DURABLE POUR TOU.TES          QUE LES HÔTELS ET LES AUBERGES S’OCCUPENT DES TOURISTES ET PAS DU SOCIAL »

Newsletter n°40

LE JOURNAL HORS LES JUNGLES
n°40 // 7 mai 2020

La lettre d’info de la Plateforme des Soutiens aux Migrant.e.s
Réseau d’associations intervenant dans les camps d’exilé.e.s de passage
du Nord de la France et du littoral de la Manche

Nous avons besoin de votre soutien, faites un don! Merci!


Infos des lieux de vie

  • A Calais, 1100 personnes exilées restent « confinées dans la rue » et nombre d’entre elles ont faim. Depuis le début du confinement, la Vie Active, avec les consignes de distanciation sociale, ne distribue plus de repas chauds. Il y a également moins d’associations présentes sur le terrain même si les bénévoles ont essayé de se réorganiser au mieux : Salam poursuit ses distributions, tandis que le tout nouveau Calais Food Collective apporte des provisions afin que les personnes puissent cuisiner elles-mêmes. Mais pour cela il faut du bois et il en manque. Les expulsions forcées des lieux de vie continuent un jour sur deux, et ce malgré les diverses interpellations des associations, dont la dernière en date par Salam, dans ce courrier du 27 avril. Les départs volontaires pour une mise à l’abri dans un centre de la région se font, eux, désormais plus rares. Pendant cette période de confinement, les bénévoles ont également dû faire face à différentes entraves de la part des pouvoirs publics, comme expliqué dans cet article RFI en date du 10 avril.

expulsion rue des Huttes le 14 avril

  • Confinement et solidarité à Cherbourg : le Ramadan a commencé ce 23 avril. Itinérance Cherbourg fournit des denrées non périssables, conserves, riz, thé et sucre, tandis que la Chaudrée, association proposant chaque soir un repas à toute personne à la rue, fournit les produits frais. Le restaurant « Le Comptoir Libanais » de Cherbourg fournit deux fois par semaine le repas de rupture de jeûne pour les habitant.e.s du camp. L’accueil de jour, qui avait été ouvert pour les personnes exilées au début du confinement, est pour l’instant déserté, effet secondaire du Ramadan. L’association réfléchit aux modalités d’ouverture de ce lieu pour que les personnes puissent venir s’y détendre quelques heures par jour. Pour l’instant toutes les familles et personnes demandant l’asile qui le souhaitent sont hébergées, soit dans des appartements, soit dans des chambres d’hôtel soit au CAU Gambetta-Fontaine ou dans les CHRS (Centre d’hébergement et de réinsertion sociale). Il reste quelques personnes seules ou en famille hébergés solidairement dans l’agglomération. Pour les familles, la communauté Emmaüs du Cotentin, toujours solidaire, distribue chaque mercredi des colis alimentaires sur rendez-vous dans les locaux d’Itinérance. A l’heure du déconfinement, lorsque qu’il faudra quitter les hébergements, beaucoup de personnes seront en grande difficulté. Restons vigilant.e.s…
  • A Grande Synthe, les « mises à l’abri » par l’Etat se sont trop souvent transformées en départs contraints pour les personnes exilées, escortées par des forces de police, en nombre impressionnant, vers les bus. Plusieurs associations alertent sur ces conditions de mise à l’abri dans un courrier au Préfet du Nord du 28 avril. Des opérations d’expulsion d’envergure, comme celle du 15 avril, ont ainsi poussé nombre de personnes, qui s’abritaient jusqu’alors sous les hangars de La Linière, à se disperser et se cacher encore davantage. Les petits camps qui ont tendance à se reconstituer en dehors de la Linière sont évacués, compliquant toujours plus l’accès aux services existants, alors même qu’un service sanitaire a enfin été mis en place, ainsi qu’un début de surveillance médicale actuellement indispensable. Les conditions sur la Linière restent déplorables même s’il y a des douches (4 modules de 6 douches), 4 toilettes accessibles uniquement entre 7h et 17h, et un point d’eau potable (auparavant installé au Puytouck). Parallèlement, les solidarités sont là encore criminalisées : 4 bénévoles d’Utopia56 ont ainsi été placé.e.s en garde à vue pour des motifs plus qu’obscurs alors qu’ils et elles observaient l’expulsion violente d’un camp. Le communiqué de presse est à lire ici.
  • Du côté de Norrent Fontes : à Quernes les personnes attendent patiemment dans le petit bois… Le groupe de Saint Hilaire Cottes, qui survit habituellement aux abords des champs, est toujours dans des familles, où ça se passe très bien. Les personnes du Pradha à Fouquières les Béthune vont bien également : les travailleurs et travailleuses sociales leur donnent les attestations qui leur permettent de sortir quand elles le souhaitent et des masques en tissus lavables leur ont été distribués. Dans les CAES, la situation est plus difficile et inquiétante, notamment parce que les sorties sont très restrictives. Pour les familles, il n’y a plus aucune animation pour les enfants et très peu de possibilités de sortir.
  • A Ouistreham, grâce à la présence des bénévoles, les personnes exilées du rond-point de Ouistreham ont accepté de rejoindre dès le début du confinement le centre de vacances de Tailleville. Elles y sont accompagnées par des bénévoles de la Croix Rouge. Quelques jeunes ont donné de leurs nouvelles : « On fait beaucoup de match de foot et de basket. Nous sommes très contents. » Ils bénéficient aussi de cours de français. En lien avec les squats de Caen, les bénévoles du CAMO continuent de récolter des dons pour venir en aide à toutes ces personnes en grande difficulté. Pendant ce temps, depuis le 16 mars, le maire de Ouistreham ferme tous les sanitaires publics de la ville. Les membres du CAMO sont très inquiets pour la suite et restent vigilants. A l’heure du déconfinement qu’adviendra-t-il des jeunes mis à l’abri ?

Infos des assos

  • Le Secours Catholique à Calais : confinement et fermeture de l’accueil de jour. Sans oublier l’aide matérielle d’urgence car la situation des personnes exilées se dégrade, l’équipe du Secours Catholique met en place des actions pour lutter contre l’isolement. Viens prendre un kahwa (virtuel) chez moi ! sont ainsi des rencontres virtuelles et informelles, chaque mardi, avec un.e invité.e, calaisien.ne ou d’ailleurs, de France ou de l’étranger. Déjà des coucous en direct du Maroc, de l’Italie…. Cela permet à chacun.e de proposer une rencontre, quelle que soit la distance qui nous sépare. Des ateliers de langues en visioconférence sont aussi nés grâce au Kahwa, autour de la découverte des langues anglaise, persane arabe et française. Renseignez vous auprès de Mariam : mariam.guerey(at)secours-catholique.org
  • 92 associations et collectifs se sont associées pour saisir conjointement 7 Rapporteurs des Nations Unies en charge des questions de pauvreté extrême, de santé, d’accès à un logement décent, à la nourriture, à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi que des migrants et des défenseurs des droits humains. Il s’agissait de les alerter sur la situation des personnes vivant à la rue, dans des squats ou des bidonvilles, face au Covid 19. Lire le communiqué de presse du 9 avril ici.

Faire et dire, les personnes premières concernées

  • Lettre ouverte de la communauté Érythréenne de la « Jungle » de Calais dénonçant les violences policières sublies : « Nous sommes des exilés venant d’Érythrée. Nous sommes ici pour la simple raison de vouloir vivre notre vie en sécurité et avoir un futur. Nous ne sommes pas des criminels, nous sommes des migrants. Nous sommes des innocents qui essayons d’aller en Angleterre. Notre plainte concerne une compagnie de CRS et leurs actions impulsives et agressives à notre égard. Ils ne nous considèrent pas comme des êtres humains. Ils nous insultent de noms tels que monkey (singe), bitch (salope), etc… » La suite à lire ici.

Denis Charlet / AFP | (illustration) Migrants à Calais, mars 2018.

  • A Marseille, des personnes migrantes montent une association pour dénoncer les violations de leurs droits. Allocations interrompues, absence de logement ou courriers égarés : un groupe de personnes a lancé une association afin de dénoncer de sérieux manquements à leurs droits, lesquels sont, disent-ils, d’autant plus bafoués avec le confinement décrété pour lutter contre le coronavirus. En un mois d’existence, l’association compte plus d’une centaine de membres. Lire l’article de Anne-Diandra Louarn pour InfoMigrants

Infos de la PSM

  • Triste nouvelle. La PSM a perdu un de ses soutiens, présent à ses côtés depuis plusieurs années : Alain Delame, militant d’Amnesty International sur Lille, très engagé sur la question des personnes exilées et membre du CA de la PSM, est décédé ce mercredi 6 mai. Nous pensons à sa famille et ses proches.
  • Le journal des jungles. Il est difficile de penser à la prochaine résidence pour un nouveau numéro du journal en ces temps particuliers. Comment organiser ce moment où chacun.e se sentirait bien pour prendre la parole, écrire ? Dans l’attente, on se souvient du numéro « Femmes traversant les frontières », avec l’interview de Hélia et Sotoda enregistrée lors de l’évènement « Mon mur n’est pas tombé », organisé à l’accueil de jour du Secours Catholique à Calais. A écouter ici. Découvrez également le puissant texte d’Helina dans le complément en ligne du Journal des Jungles n°13 !

  • Soutenir la PSM ! Utilisatrices et utilisateurs du moteur de recherche Lilo, vous pouvez soutenir gratuitement la PSM en nous reversant vos gouttes ici ! Vous n’utilisez pas Lilo mais seriez partant.e.s ? C’est facile :
    1-Se rendre sur http://www.lilo.org/… pour utiliser le moteur de recherche Lilo (il faut « Choisir Lilo comme moteur de recherche » en l’ajoutant à votre navigateur).
    2-Cumuler au minimum 50 gouttes d’eau.
    3-Aller sur la fiche projet et verser au minimum 50 gouttes d’eau la première fois que vous nous versez vos gouttes. Les fois suivantes, c’est à souhait !

Envie d’agir

  • Projet art refuge, le coronaquilt : Lorsque des personnes à travers le monde sont invitées à s’isoler les unes des autres au sein des communautés, Art Refuge réfléchit à des moyens créatifs de nous réunir. En nous appuyant sur leur travail avec les réfugiés, ils nous invitent à nous asseoir autour d’une table communautaire virtuelle et à créer une nappe en patchwork. Vous pouvez coudre, dessiner, coller, coller, écrire, photographier. Découvrez vite ce beau projet et surtout participez. Mode d’emploi et et galerie des réalisations déjà produites ici

Belles échappées

  • Des lectures, c’est encore le moment si vous ne les avez pas déjà faites !

« Des objets de rencontre » de Lise Benincà : Lise Benincà a passé plusieurs mois au sein d’Emmaüs Défi, rue Riquet à Paris. Elle a eu l’envie de donner voix à ces objets patinés, dépareillés, parfois ébréchés mais toujours singuliers, qui sont passés de main en main avant d’arriver chez Emmaüs. Puis la présence des hommes et des femmes, salariés en réinsertion professionnelle chez Emmaüs, aux parcours chaotiques s’est imposée entre les lignes.

« Marx et la poupée » de Maryam Madjidi : Depuis le ventre de sa mère, Maryam vit les premières heures de la révolution iranienne. Six ans plus tard, elle rejoint avec sa mère son père en exil à Paris. À travers les souvenirs de ses premières années, Maryam raconte l’abandon du pays, l’éloignement de sa famille, la perte de ses jouets, l’effacement progressif du persan au profit du français…

En quête de droit(s) – Outils et infos juridiques

  • Protocole sur les violences policières : pendant cette crise sanitaire nous avons assisté à une recrudescence des violences policières envers les personnes exilées. Des associations se sont mobilisées pour créer un protocole afin d’aider les personnes qui vont sur le terrain à répondre rapidement et efficacement à cette situation. Si vous avez des questions, souhaitez des compléments d’informations, ou avez des remarques éventuelles, vous pouvez envoyer un mail à policeviolenceatborder(at)framalistes.org. A voir également le dernier rapport de l’ACAT (Association Chrétienne pour l’Abolition de la Torture) sorti le 11 mars dernier, « Maintien de l’ordre : à quel prix ? », qui révèle les dysfonctionnements du maintien de l’ordre depuis 2000.

  • La Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, a rendu public son rapport annuel d’activité 2019. La Commissaire se déclare préoccupée par la façon dont les pays européens traitent les personnes migrantes et demandant l’asile.  » La normalisation croissante des refoulements illégaux et les actes visant à déshumaniser les personnes qui tentent de traverser les frontières sont particulièrement inquiétants. Certains États membres ont laissé s’installer et s’aggraver des crises humanitaires graves liées aux conditions d’accueil ». Lireici le chapitre consacré aux droits de l’homme des immigrés, des réfugiés et des demandeurs d’asile et accéder au rapport annuel d’activité 2019 de la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe

Pour comprendre / pour cogiter

  • « Certains migrants retrouvent dans le confinement quelque chose de familier ». Avec la pandémie, les réfugié.e.s sont devenus plus invisibles encore. Pourtant, atteintes par le virus ou non, les personnes ont plus que jamais besoin qu’on écoute leur corps malmené, explique Marie-Caroline Saglio-yatzimirsky, psychologue à l’hôpital Avicenne de Bobigny. A lire l’article de Virginie Bloch-Lainé paru dans Libération du 23 avril.

Un réfugié du campement installé le long du canal Saint-Denis, à Aubervilliers, le 20 mars. Photo Hervé Lequeux. Hans Lucas

  • Les vies encampées et ce que nous en savons. «  Depuis presque un mois et demi, comme la moitié de la population de la planète, nous sommes confiné.e.s. Tout le monde s’interroge sur le bouleversement de son quotidien, sur cette restriction de liberté, et sur la durée de cette période… Nous faisons ainsi un tout petit peu l’expérience de celles et ceux qui passent leur vie en camp – de réfugié.e.s, de déplacé.e.s internes, de migrant.e.s, de rétention. » Par Michel Agier dans Libération du 21 avril.

Dans l’un des camps de l’île de Lesbos, le 2 avril 2020. Photo Manolis Lagoutaris. AFP

  • Le GISTI publie 6 vidéos à partager pour dénoncer la situation des violences contre les exilé·es à la frontière gréco-turque. Des personnes exilées témoignent : les images qu’elles ont enregistrées montrent la violence de l’armée et de la police grecque et le dénuement dans lequel elles sont contraintes à vivre, abandonnées de tous. Elles les montre aussi en résistance, manifestant pacifiquement derrière les barbelés grecs, aux cris de « We want freedom ! ». A découvrir ici

  • Les migrants dans l’épidémie : un temps d’épreuves cumulées : L’hébergement groupé dans les centres de rétention et les campements de rue multiplie les risques sanitaires pour les personnes migrantes. Michel Agier en dresse un état des lieux et lance un appel au « désencampement ». Quand on n’a pas de véritable « chez soi », le confinement accroît l’angoisse et l’inconfort, comme le rapporte Annabel Desgrées du Loû à propos des femmes immigrées vivant en hôtel sociaux et en centres d’hébergement. En temps d’épidémie, l’étranger est trop facilement assimilé à la menace sanitaire. A lire dans le numéro 18 de la revue De facto publié par l’Institut Convergences Migrations.

 


Plateforme des Soutiens aux Migrant.e.s
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Newsletter n°41

LE JOURNAL HORS LES JUNGLES
n°41 // 12 juin 2020

La lettre d’info de la Plateforme des Soutiens aux Migrant.e.s
Réseau d’associations intervenant dans les camps d’exilé.e.s de passage
du Nord de la France et du littoral de la Manche

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Infos des lieux de vie

  • A Calais, des associations pointent une recrudescence des violences policières. Une vidéo montre des policiers exfiltrer violemment deux personnes exilées d’un bus, vendredi 22 mai. Globalement, des militant.e.s jugent que les conditions de vie dans les camps se sont aggravées pendant le confinement. Lire l’article de Médiapart
  • A Grande-Synthe, évacuation forcée de la Linière ce jeudi matin 4 juin. Cinq bus pour emmener neuf personnes (les autres avaient déjà quitté les lieux) et de nombreux fourgons de CRS. Et pourtant nous sommes en période d’urgence sanitaire et la trêve hivernale est prolongée jusqu’au 10 juillet. Les Pakistanais et les Afghans qui campent au Puythouck continuent d’être régulièrement démantelés, de même le camp de la gare où les personnes se réinstallent vite.
  • A Lille, pendant le confinement, les mineur.e.s étranger.e.s isolé.e.s ont eu des propositions d’hébergement, beaucoup dans des familles mais aussi dans des lieux de solidarité comme la maison Paul VI gérée par la Pastorale des Migrants ou dans des hôtels. Au moment du déconfinement, apparaissent des problèmes. Les jeunes hébergés dans des hôtels se retrouvent dehors, et aussi ceux dans des familles (plus de 2 mois pour certaines, c’est long). Les scolarisations ont été stoppées pour certain.e.s et d’autres ont eu des difficultés à suivre leur scolarité à distance.
  • A Ouistreham : Quelques dizaines de jeunes migrant.e.s, pour la plupart originaires du Soudan, sont revenus à Ouistreham après le confinement. Ils espèrent tous passer en Angleterre. Depuis quelques jours, les contrôles se multiplient près du terminal transmanche. La Préfecture du Calvados justifie une action de « lutte contre l’immigration clandestine ». A lire l’article de France 3 Région.
  • Les traversées de la Manche se sont multipliées depuis plusieurs semaines. On compte près de 700 migrants ayant réussi à rejoindre l’Angleterre à bord d’embarcations de fortune pour le seul mois de mai. 80 migrants arrivent en Angleterre dans la seule journée du 26 mai. Côté britannique, le ton se durcit face à l’augmentation des arrivées. D’après une enquête du quotidien The Guardian, le Home Office (l’équivalent du ministère de l’Intérieur) a lancé une opération baptisée « Sillath » qui consiste à expulser automatiquement les migrant.e.s arrivant par bateaux sur les côtes anglaises. A lire ces deux articles de InfoMigrants ici et là.
  • Situation aux frontières franco-italienne et franco-espagnole. Des infos en provenance de l’ANAFE, mi-mai : à la frontière Menton/Vintimille, de plus en plus de refoulements avec, pour certaines de ces personnes, privation de liberté toute la nuit dans des algécos de la PAF. Selon les témoignages reçus, aucune mesure sanitaire spécifique n’est mise en œuvre lors de l’interpellation, du maintien dans les algécos et du renvoi vers l’Italie. Après leur refoulement vers l’Italie par la France, les personnes continuent de se retrouver en situation d’errance. Le camp de la Croix-Rouge italienne à Vintimille n’accepte en effet toujours pas de nouvelles personnes. A la frontière franco-italienne haute (Briançon), des personnes arrivent au Refuge à Briançon, dont certaines ont suivi les routes des Balkans. Quelques refoulements au col de Montgenèvre également. A la frontière franco-espagnole, sont exercés des refoulements de ressortissants européens, et de travailleurs saisonniers.

Infos des assos

  • Itinérance Cherbourg : Jean Dussine, Président de l’association Itinérance a été tué, le mardi 12 mai dans la matinée par une personne qui s’est introduite à son domicile. Une enquête de police est en cours. Le mot d’Itinérance Cherbourg : « Président de l’association Itinérance depuis 2016, il ne ménageait ni sa peine, ni son temps au service des personnes que nous accompagnions. Au fil des années, il avait acquis des compétences juridiques et administratives et avec ses qualités humaines et son inlassable dévouement, avait su créer un climat de confiance tant avec les migrants qu’avec la municipalité et les autres autorités administratives et associatives. Spontanément des messages de condoléances, des fleurs ont été déposés devant les portes de notre local par des migrants et des sympathisants. Nous restons solidaires et la vie de l’association continue.« 

  • Médecins du Monde recrute (en CDI) sur le poste d’animateur de prévention (H/F) pour son nouveau programme dans le bassin minier (arrondissement Lens-Hénin). Le poste est à pourvoir au 15 juillet 2020. Il s’agit d’un programme de prévention et de promotion de la santé. L’offre de poste et les candidatures à déposer, tout est sur ce lien : la plateforme Médecins du Monde.

Faire et dire, les personnes premières concernées

  • Rendez-vous le 14 juin 2020 pour la 5ème édition de « Talents de femmes » proposée par le Secours Catholique de Calais. Cette édition se fera virtuellement via le logiciel Jitsi. Découvrez ici le programme des différents ateliers proposés, le fonctionnement de cette journée virtuelle et les conditions d’inscription obligatoire aux activités.

Infos de la PSM

  • Documentation des contentieux collectifs à la frontière : une stagiaire a été recrutée par la PSM pour assurer une mission de documentation des contentieux portés collectivement qui ont pu être menés à la frontière (sur l’accès à l’eau et aux droits sanitaires, sur les expulsions forcées, sur le délit de solidarité, etc.). Cette mission a pour perspective de faire un bilan de nos actions juridiques, avec toutes les associations, militant.e.s, et bénévoles du réseau PSM intéressé.e.s. Elle arrive le 6 juillet, pour une période de 6 mois. Un grand bienvenue à elle !

Envie d’agir

  • Très grand hôtel : ouverture de chantier pour le monde d’après. Penser l’hébergement non comme une opération de mise à l’abri, mais comme un art de faire société. Tel est l’enjeu du Très Grand Hôtel, projet de contre-centre d’hébergement pour le monde d’après que porte le PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines). Suivez l’état des lieux du chantier, participez à cet « atelier ouvert », pour imaginer mieux avec celles et ceux qui le souhaitent ce lieu à venir. A voir : cette vidéo-manifeste (réalisée par Maëlle Berthoumieu).
  • Tout autour, une oeuvre commune : le PEROU toujours, a lancé une action pour inscrire les actes de solidarité envers les personnes migrantes au patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2021 et valorise ceux-ci. Nous sommes tou.te.s invité.e.s à participer à l’archivage de ces actes. Ainsi des calaisiennes et calaisiens publient chaque semaine des actes d’hospitalité dans l’espace public. Plus de renseignements ici. Pour participer et suivre ces propositions de travail : via Mediapart, sur le blog du PEROU, ou via Facebook – sur la page du PEROU.

Tout autour, une oeuvre commune, Calais

  • Appel à une journée nationale d’actions « Régularisation de toutes et de tous » le 13 juin 2020. Au cours des mois d’avril et mai, se sont succédés tribunes, communiqués de presse, lettres ouvertes et blogs pour réclamer que les personnes sans papiers soient régularisées et dénoncer les situations administratives précaires. Voir l’article du GISTI. À chacun.e de s’approprier cette campagne, de s’inscrire dans cette dynamique collective, d’organiser des actions partout en France et de relayer cet appel ! A lire aussi le communiqué de la Transnational Migrant Plateforme

Belles échappées

  • « Green boys » de Ariane Doublet, un documentaire poétique et vivifiant, qui évoque l’amitié entre Alhassane, migrant guinéen de 17 ans réfugié au Havre, et Louka, un ado sensible. A louer ou acheter sur la plupart des plateformes en ligne en attendant de pouvoir le voir au cinéma.

  • Anita Pouchard-Serra, « Urbanités latentes: un autre Calais.« 

Créateur : Anita Pouchard Serra | Crédits : Anita Pouchard Serra Droits d’auteur : Anita Pouchard Serra / Hans Lucas Informations extraites des métadonnées photo IPTC

Anita Pouchard-Serra a pris ces photos dans la jungle de Calais, en mars 2016. « C’est une histoire non conventionnelle, qui cherche à s’éloigner de l’image médiatique et proposer une autre approche d’un lieu stigmatisé. Il s’agit ici de révéler comment cet endroit s’est progressivement transformé en une véritable ville, auto-construite par les réfugiés et les bénévoles. ». Pour voir d’autres photos c’est ici et pour une photo parlée.

En quête de droit(s) – Outils et infos juridiques

  • Proposition de loi n°2992 par Mr Éric Ciotti, visant à rendre non identifiables les forces de l’ordre lors de la diffusion d’image dans l’espace médiatique, déposée le 26 mai, et à retrouver sur le site de l’Assemblée nationale. En réponse : « Empêcher de filmer et de diffuser des images de violences policières, c’est livrer les victimes à encore plus d’arbitraire » : à retrouver cet appel du collectif Urgence notre police assassine dans Libération.
  • Après des violences contre un mineur étranger à Calais, des gendarmes ont dénoncé des collègues, permettant une condamnation. Coups, brimades, téléphones brisés, nourriture jetée et vol d’argent… C’est ce que décrit Suleman*, mineur afghan, dans une plainte au procureur de Boulogne-sur-Mer remontant à mars 2016. Pour une fois, la plainte a fait du chemin. Car pour une fois, des membres des forces de l’ordre ont brisé l’omerta, d’après des informations obtenues par Mediapart. A lire ici
  • La 7ème édition de la note pratique « Sans papiers mais pas sans droits« , parue en octobre dernier est désormais téléchargeable gratuitement sur le site du GISTI.

Pour comprendre / pour cogiter

  • Déconfinement : les départs de migrants en retour volontaire reprennent. InfoMigrants a appris qu’un premier vol avec 17 Arméniens à bord a été affrété, mardi, par les autorités arméniennes au départ de Lyon. L’OFII dit avoir « une bonne centaine » de dossiers en attente pour des retours volontaires vers l’Arménie, la Moldavie, la Géorgie, l’Albanie et même l’Afghanistan. A lire ici.
  • L’association SOS Méditerranée dénonce une crise humanitaire « sans précédent » : 425 migrants « sont actuellement bloqués en mer ». L’association rajoute : « Au lieu d’être débarqués dans un lieu sûr comme l’exige le droit international, ces rescapés sont utilisés à des fins de négociations politiques entre les Etats membres de l’Union européenne, qui, malgré l’urgence de la situation, n’ont pratiquement proposé aucune solution coordonnée pour leur relocalisation ». Elle annonce qu’elle reprendra ses opérations de sauvetage le plus rapidement possible, qui avaient été interrompues le temps du confinement. A lire l’article de Franceinfo.

  • Immigration : la Cour des comptes étrille les lourdeurs administratives. Avec 3,72 titres de séjour délivrés pour 1000 habitants, la France se situe « parmi les grands pays les plus restrictifs », derrière les Etats-Unis. A lire l’article du Monde complet.
  • « Peut-on parler de racisme d’Etat ?«  Un article écrit à plusieurs mains, dont Camille Gourdeau qui fait partie des EGM de Caen, qui apporte une analyse aux violences policières en réexpliquant ce qu’est le racisme institutionnel ou racisme d’Etat.

Manifestation le 10 juin 2020 à Dunkerque dans laquelle étaient présentes plusieurs associations du réseau PSM – Pancartes dénonçant les violences policières et drapeau Black Lives Matter accrochée à la Sous-préfecture

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La FASTI et les ASTI lancent une campagne pour demander l’abrogation du CESEDA

 » Ensemble, abrogeons le CESEDA ! « 

 » Vous trouvez cela utopique ? Nous aussi, mais nous pensons que l’utopie n’est pas un gros mot : c’est une vision de la société que l’on porte et qui permet de développer nos idées et de fixer un cap à nos actions. La crise du coronavirus révèle au grand jour les inégalités sociales, économiques, administratives qui touchent certaines populations, notamment les personnes étrangères, et qui constituent le terreau du « modèle » économique capitaliste dans lequel nous vivons. Cette crise révèle également une volonté collective de relever le niveau des luttes pour que l’égalité entre toutes et tous soit enfin la priorité et l’objectif commun. En témoigne les nombreuses initiatives pour la régularisation inconditionnelle de toutes les personnes sans-papier.

Depuis quelques temps, la FASTI et les ASTI travaillent en interne à la mise en œuvre d’une campagne pour l’abrogation du CESEDA. Celle-ci s’inscrit dans le cadre de ses revendications pour la liberté de circulation et d’installation en lien avec celle pour l’égalité des droits entre toutes et tous. Elle en est, en quelque sorte, une première concrétisation. Cette campagne est née du besoin exprimé par les militant-e-s du Mouvement de « prendre du recul » avec une vision qui se situe sur le plus long terme et de ne plus être constamment sur la défensive face aux restrictions juridiques et politiques toujours plus sévères. Elle vient en complément de nos luttes concrètes de court/moyen terme qui sont toujours essentielles.

La crise sanitaire actuelle rend encore plus urgente la nécessité de repenser notre modèle de société et nous souhaitons partager aujourd’hui avec vous les réflexions issues de cette campagne. Nous vous invitons à visiter cette page de notre site dans laquelle se trouve l’argumentaire de campagne et plusieurs éléments visuels de sensibilisation.  »

La campagne à trouver ici  : http://www.fasti.org/index.php/dossiers

France 3- 6.06.2020 – Harcèlement par les gendarmes à Ouistreham

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/ouistreham-migrants-se-disent-harceles-gendarmes-1838268.html

À Ouistreham, les migrants se disent harcelés par les gendarmes

Quelques dizaines de jeunes migrants, pour la plupart originaires du Soudan, sont revenus à Ouistreham après le confinement. Ils espèrent tous passer en Angleterre. / © France Télévisions

Une manifestation de soutien rassemble plus d’une centaine de personnes pour protester contre l’attitude des forces de l’ordre. Depuis quelques jours, les contrôles se multiplient près du terminal transmanche. La Préfecture du Calvados justifie une action de « lutte contre l’immigration clandestine ».

Par Pierre-Marie Puaud Publié le 06/06/2020 à 17:30 Mis à jour le 07/06/2020 à 16:16

Le mot d’ordre a circulé sur les réseaux sociaux  : « pour que cesse immédiatement la violence de l’Etat envers une population vulnérable ». Ce samedi 6 juin, environ 120 personnes sont rassemblées devant la mairie de Ouistreham. Une banderole ose le clin d’oeil à l’histoire : « 6 juin 1944, Liberté. 6 juin 2020, Tyrannie ». 

Une banderole déployée le 6 juin devant la mairie de Ouistreham / © Mathieu Bellinghen / France Télévisions

Les manifestants dénoncent la multiplication des interventions de la gendarmerie constatée ces derniers jours, des « délits de facies » et de « graves atteintes à la liberté de circuler orchestrée au plus haut niveau de l’Etat, contraignant ces jeunes sans-papiers à se cacher sur un territoire hostile ».

Une centaine de personnes rassemblées le 6 juin 2020 devant la mairie de Ouistreham pour soutenir les migrants / © Mathieu Bellinghen / France Télévisions

Une vidéo, éloquente, est à l’origine de ce mouvement de protestation. Elle a été captée par un témoin sur un téléphone portable. On y voit plusieurs gendarmes mobiles fondre sur des jeunes migrants qui se trouvent sur un trottoir de Ouistreham. Ils sont embarqués sans ménagement pour y subir un « contrôle ». Cette semaine, les forces de l’ordre ont effectué plusieurs opérations de ce type. Certains migrants ont même été conduits à la gendarmerie pour des « vérifications ».


A Ouistreham, les gendarmes font-ils la chasse aux migrants ?

Pendant le confinement, ces jeunes migrants, des garçons pour la plupart originaires du Soudan, ont été pris en charge par la Croix-Rouge et mis à l’abri dans un centre de vacances à Tailleville. « Pendant ces deux mois, on aurait pu en profiter pour faire le nécessaire afin qu’ils aient des papiers. Au lieu de cela, ils se retrouvent à la rue, comme d’habitude », déplore Miguel Martinez du Collectif d’Aide au Migrants de Ouistreham (CAMO). Depuis la mi-mai, tous sont revenus à Ouistreham, dans l’espoir de pouvoir prendre un bateau.

Pourquoi ne peut-on pas rester ici à Ouistreham ? On ne fait de mal à personne. On ne touche personne. Nous sommes juste des êtres humains qui veulent aller en Angleterre.

Un jeune Soudanais revenu à Ouistreham dans l’espoir de passer en Angleterre / © France Télévisions

L’arrêté du 28 décembre 2018 signé par le ministre de l’Intérieur donne la possibilité aux forces de l’ordre d’effectuer des contrôles d’identité inopinés dans un périmètre de cinq kilomètres autour « des ports constituant de points de passage frontaliers ». En Normandie, le texte concerne les installations portuaires de Cherbourg, Caen-Ouistreham, Le Havre et Dieppe.

Une intervention des gendarmes dans les rues de Ouistreham. Juin 2020 / © Document amateur / DR

Le directeur de cabinet du préfet du Calvados justifie une action de lutte contre l’immigration clandestine. Et il réfute les accusations de contrôle « au facies ». Mais le CAMO dénonce un harcèlement qui aurait pour objectif de faire déguerpir ces jeunes migrants. « On se pose des questions. C’est toujours les mêmes. Ils sont noirs, migrants, Soudanais, et ils sont contrôlés de manière assez violente, s’indigne Miguel Martinez. L’idée, c’est qu’ils disparaissent du paysage, qu’ils aillent en centre de rétention et qu’ils soient expulsés du territoire. 

Immigration : la cour des comptes étrille les lourdeurs administratives

 

Le Monde,par Julia Pascual Publié le 05 mai 2020 à 10h00 – Mis à jour le 06 mai 2020 à 19h12

Simplifier le droit au séjour. Après des années de politiques migratoires échafaudées dans un objectif de « maîtrise » des flux, les procédures de l’immigration régulière sont devenues « inutilement longues et complexes ». Dans un rapport qui devait être rendu public mardi 5 mai sur « l’entrée, le séjour et le premier accueil des personnes étrangères », la Cour des comptes étrille les lourdeurs administratives qui entourent le droit au séjour.

La France se situe « parmi les grands pays les plus restrictifs », constate le rapport. Près de 280 000 premiers titres de séjour ont été délivrés en 2019. Si cela représente une hausse de 30 % en dix ans, à l’arrivée, la France n’a délivré que 3,72 titres pour 1 000 habitants, soit beaucoup moins que son voisin allemand (12,18 titres), que la Suède (14,53 titres) ou encore que l’Espagne (7,65 titres). « Seuls les Etats-Unis délivrent moins de titres que notre pays (3,67 titres) », souligne le document.

Corollaire de cette approche limitative, les procédures se distinguent par leur lourdeur. Aujourd’hui, une personne passe en moyenne 3,7 fois en préfecture et attend entre quatorze et deux cents jours pour obtenir un titre de séjour qui, le plus souvent, est de courte durée. Ainsi, l’administration n’accorde quasiment pas de cartes de séjour permanent (43 en 2018) et les naturalisations – instruites selon des délais « anormalement longs » − ont baissé de 28 % en dix ans. A contrario, 76 % des premiers titres délivrés le sont pour moins d’un an, de même que les deux tiers des titres renouvelés.

« Plus grande restrictivité »

Cette réalité alimente de multiples tensions :

« Files d’attente importantes le matin et saturation des guichets dès leur ouverture, réception du public limitée à quelques demi-journées par semaine, obligation de se présenter en personne sans certitude d’être reçu, et, épisodiquement dans les préfectures les plus engorgées, fermeture des services de plusieurs jours à plusieurs mois le temps de résorber une partie des stocks de dossiers. »

« Les conditions de gestion des titres de séjour par les préfectures sont dégradées et pénibles, tant pour les personnes concernées que pour les agents de l’Etat », soulignent les magistrats de la Rue Cambon.

Cette situation a en outre eu tendance à s’accentuer, notamment sous l’effet d’une montée en charge des demandes d’asile. « La priorité donnée à l’asile en termes d’attention et de moyens a eu pour contre-effet de ralentir la modernisation des procédures de l’immigration régulière », souligne la Cour des comptes, qui, pour plus d’efficacité, recommande d’alléger les formalités de procédures et d’allonger la durée des titres, notamment en automatisant le renouvellement de ceux qui s’y prêtent.

Outre qu’elle a asphyxié par endroits les services de l’Etat, la volonté de maîtrise de l’immigration affichée par les gouvernements a été source de nombreuses réformes : pas moins d’une dizaine de textes législatifs et réglementaires ont vu le jour ces quinze dernières années, « dans le sens d’une plus grande restrictivité ». A cette occasion, le ministère de l’intérieur a progressivement ramené à lui « l’essentiel des compétences en matière d’immigration », qu’il s’agisse de naturalisations, d’accueil, de visas et, bientôt, d’immigration professionnelle.

Politique obsolète et déconnectée des besoins

Toutefois, observe la Cour, ce « durcissement des conditions de séjour en France » n’a qu’une portée relative, le régime des entrées sur le territoire ne relevant que pour partie d’un pouvoir discrétionnaire de l’administration. « Seule la moitié des premiers titres accordés en 2018 procède d’une décision entièrement maîtrisée par les autorités publiques, rappelle le rapport. L’autre moitié étant la contrepartie de droits individuels protégés par la Constitution et l’ordre juridique international, que l’Etat ne peut ni prévoir ni restreindre. »

Ainsi en est-il de l’immigration familiale − plutôt stable – et humanitaire – qui augmente indépendamment des efforts menés pour durcir les conditions matérielles d’accueil et réduire les délais d’instruction des demandes d’asile « en partie conçus comme des signaux supposés décourager les demandes infondées ».

Restent l’accueil d’étudiants et l’immigration professionnelle. Si le premier a augmenté de 40 % en dix ans pour dépasser les 90 000 titres en 2019, la seconde est « tombée à un niveau d’étiage tout au long de la dernière décennie », notent les auteurs. Moins de 40 000 titres ont été délivrés pour motif économique en 2019, soit 14 % du total des admissions au séjour. Reprenant un constat largement documenté, la Cour des comptes regrette une politique obsolète et déconnectée des besoins. « La tentative de recentrage des arrivées sur les talentsn’est pas encore probante, les flux concernés, hors échanges académiques, apparaissant faibles, relève-t-elle. En sens inverse, les tensions constatées sur le marché du travail portent sur des métiers peu qualifiés, qui sont presque totalement fermés à l’immigration. »

Les velléités de réforme affichées par le gouvernement fin 2019, à travers notamment l’instauration de « quotas » – et ajournées dans le contexte de crise sanitaire actuelle –, convainquent peu les auteurs du rapport. « Plutôt qu’un système étendu de quotas qui n’a guère de vraisemblance, écrivent-ils, le contexte de concurrence internationale accrue vis-à-vis des travailleurs qualifiés et les tensions que rencontrent plusieurs secteurs d’activité en matière de recrutement pourraient justifier une modernisation ambitieuse des voies d’immigration professionnelle fondée sur des cibles quantitatives pluriannuelles et un système de sélection par vivier. »

 

 

Talents de femmes 5ème édition

Emergence des talents entre femmes

RDV le 14 juin 2020 ! Car chacune a quelque chose à partager, découvrons nos talents entre femmes virtuellement via le logiciel jitsi !

Malgré la crise sanitaire, nous maintenons la date de notre 5ème session de « talents de femmes »programmée depuis plusieurs mois. Nous sommes des talentueuses déterminées, ça sera différent mais c’est possible !

Pour participer à cet après-midi d’échange, une seule condition, appartenir au genre féminin.

Pourquoi cet événement ? Parce qu’il est parfois plus facile pour des femmes d’échanger et de s’ouvrir à d’autres femmes, et cela indépendamment de sa culture. Le moteur de la journée sera l’envie d’échanger pour faciliter la solidarité, favoriser le vivre ensemble et l’ouverture à d’autres cultures. Cet événement s’adresse aux femmes de tous horizons, et ouvrira la possibilité aux femmes exilées d’en rencontrer d’autres de la région.

Au cours de cette journée virtuelle, les talentueuses vous proposent :

Une matinée de partage et d’échanges virtuels de 10h à 12h:

Lecture des Contes du monde ;

Parcours de vie ;

Découverte de langues (français, anglais, Italien, arabe, persan).

Les ateliers virtuels de 13h30 à 16h30 :

Guitare niveau débutant ;

Bougies personnalisées ;

Yoga ou méditation ;

Confection d’un sac à sac à la machine à coudre ;

Cuisine du monde.

 

INSCRIPTIONS AUX ACTIVITES OBLIGATOIRE par mail ou sms ou via facebook. Contact : Mariam.guerey@secours-catholique.org ou 06 79 98 55 46

Nous vous enverrons ensuite une invitation qui présentera le planning horaire et le lien Jisti d’accès à la « salle » ainsi que les consignes et la description écrite de chaque atelier ( explication, astuce, recette…).

L’outil numérique est le logiciel Jisti simple d’utilisation (utilisation sur portable et PC) en se connectant avec un simple lien.