A Bruxelles, un centre d’hébergement pour les migrants en transit

A Bruxelles, un refuge pour les migrants chassés de Calais

Le centre d’hébergement de la Porte d’Ulysse a ouvert en 2015 contre l’avis des nationalistes flamands alors au gouvernement. Malgré ses 350 lits, le lieu n’est pas toujours en mesure de répondre à l’urgence.

Au centre d’hébergement  « La Porte d'Ulysse » à Haren, près de Buxelles, en février 2018. Au centre d’hébergement  « La Porte d’Ulysse » à Haren, près de Bruxelles, en février 2018. LAURIE DIEFFEMBACQ / BELGA/AFP

Pour lui, la Belgique n’est qu’une étape. Ahmed, jeune Syrien de 23 ans, s’étire sur le canapé élimé de la Porte d’Ulysse, un centre d’hébergement d’urgence spécialisé dans l’accueil des migrants « en transit », situé au nord-est de Bruxelles. Cela fait bien longtemps qu’il a quitté son pays. « Peut-être quatre ans », estime-t-il, les yeux dans le vague. Longtemps bloqué en Turquie avec sa femme et ses enfants, Ahmed a décidé, en septembre dernier, de partir en éclaireur vers l’Europe, avec un seul objectif en tête : gagner le Royaume-uni.

Depuis, l’exilé syrien erre entre Dunkerque, Calais, Bruxelles et les autoroutes de Wallonie, dans l’espoir de se faufiler dans un camion qui traversera la Manche. Il a déjà tenté le passage « une vingtaine de fois ». « La prochaine fois, j’essaierai en bateau », lance-t-il sans trop y croire car la traversée est risquée et difficile : soixante et onze migrants qui tentaient de passer la Manche sur différentes embarcations ont été interceptés et pris en charge, jeudi 26 décembre au petit matin, par les autorités françaises et britanniques.

La Porte d’Ulysse, Ahmed ne la fréquente qu’occasionnellement, comme un lieu de repli stratégique. « Je reviens ici quand je n’en peux plus de dormir dans des maisons abandonnées à Dunkerque. Ici, c’est plus sécurisé, il fait chaud et il y a un lit. Lorsque c’est complet, je dors dans le parking du Décathlon, juste à côté. » Car ce centre, malgré ses 350 couchages, n’est pas toujours en mesure de répondre à l’urgence. « Ces jours-ci, environ 950 personnes par nuit ont besoin d’un hébergement », estime Mehdi Kassou, porte-parole de la plate-forme citoyenne initiatrice du projet.

Une bataille entre région et fédéral

A 19 h 30, une foule d’hommes de tous âges attendent en file devant l’entrée de la Porte d’Ulysse. C’est l’heure de l’ouverture. Un par un, les migrants, préenregistrés, entrent calmement dans « le camp » et se saisissent de draps propres. Ils gagnent l’un des six étages du bâtiment et s’installent dans de vastes dortoirs de 75 places. A l’heure du dîner, c’est un va-et-vient permanent qui rythme la vie du centre.

Sous les quelques guirlandes décolorées accrochées au plafond, les migrants semblent apprécier des restes du repas de réveillon. L’atmosphère est plutôt calme. On est ici pour reprendre des forces. Parmi les pensionnaires de la Porte d’Ulysse, 87 % ont comme première intention de se rendre au Royaume-Uni. D’autres voudraient s’extirper du règlement dit de « Dublin », qui les contraint à demander l’asile dans le pays de leur entrée dans l’Union européenne. Un dispositif contesté qui les destine à un transfert, souvent vers l’Italie.

A la consigne, comme à la buanderie et en cuisine, des bénévoles s’activent aux côtés des salariés. Leur place y est essentielle car la Porte d’Ulysse est née dans le giron d’un groupe apparu spontanément : la plate-forme citoyenne de soutien aux réfugiés, créée en 2015 pour venir en aide aux milliers de réfugiés syriens qui débarquaient à Bruxelles et dormaient dehors, dans le parc Maximilien, proche de la gare du Nord.

Au fil des mois, après 2015, le public de migrants présents dans ce secteur de la ville a changé. Les demandeurs d’asile ont trouvé des places dans le réseau d’accueil et d’autres exilés ont afflué vers le parc. Des migrants sans solution, souvent en attente d’un passage vers l’Angleterre et lassés de la vie à la dure dans le Calaisis.

En 2017, face au désastre humanitaire en plein centre de Bruxelles, des milliers de Belges membres de la plate-forme ont accueilli chez eux ces exilés. « Plus de neuf mille personnes ont ouvert leur foyer. Cela a permis de prendre en charge jusqu’à six cents personnes par nuit », se souvient Mehdi Kassou, qui, au même moment, réclamait que le gouvernement belge s’implique pour trouver une solution.

De 2014 à 2018, la coalition dirigée au niveau fédéral par Charles Michel incluait cependant les nationalistes flamands de la NVA. L’un des leurs, Theo Francken, le secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, n’a cessé d’enchaîner les piques provocantes contre la plate-forme et ses initiatives suspectées de créer un « appel d’air ». « Vu l’absence totale d’implication du gouvernement, nous avons dû prendre le relais », explique-t-on au cabinet de Rudi Vervoort, ministre-président socialiste de la région bruxelloise. La région et la ville de Bruxelles ont débloqué des moyens pour que la Porte d’Ulysse voit le jour – 3,3 millions d’euros en 2019.

Six rescapés dans la nuit

Il est presque 22 heures, un groupe d’Erythréens termine son repas. Ashenafi, le plus âgé, jure qu’il aurait aimé demander l’asile en Belgique. « Mais l’administration est contre nous, croit-il. C’est pour ça que nous allons en Angleterre. » Face à la désinformation des passeurs, les travailleurs de la Porte d’Ulysse donnent des éléments objectifs. Le premier d’entre eux : 92 % des demandeurs d’asile érythréens ont obtenu une protection, en 2018, en Belgique.

Mais peu importe. Tafari, jeune homme de 19 ans, l’affirme haut et fort : « J’essaierai jusqu’au bout. » Il enchaîne les verres de soda, sous l’œil amusé de ses amis. « Il me faut de l’énergie. » Le carburant pour enjamber la Manche. Il a déjà tenté sa chance si souvent, s’est fait arrêter à Calais, avant d’être relâché. Sa volonté reste intacte. Après tout, ces péripéties ne sont que des broutilles face aux deux années passées dans une prison libyenne. « J’y ai perdu des amis », murmure-t-il, le regard vers le sol.

Il est 22 heures, le « refuge » n’est pas plein. Six places sont vacantes. Alors Simon Franssen et Félix Hottet, salariés de la Porte d’Ulysse, prennent le volant de leur camionnette. Direction le parc Maximilien, pour « trouver des gens ». A l’approche du véhicule, une trentaine de migrants jaillissent d’un abribus. C’est la bousculade. En ce 25 décembre, le thermomètre n’affiche que 2 degrés. Les trente hommes jouent des coudes. Simon Franssen hausse la voix : « Nous n’avons que 350 lits, pas un de plus, je suis désolé ». « Si c’est pour nous faire ça, autant ne pas venir », assène, les yeux rouges, un jeune homme dans le brouillard. Il a compris que, pour son groupe, il n’y aura pas de solution. Ils devront dormir dehors, à l’exception des six chanceux convoyés vers la Porte d’Ulysse.

A leur arrivée, quelques personnes devisent encore dans le salon. Un Guinéen qui refuse son transfert vers l’Italie. Un Yéménite qui n’a toujours pas demandé l’asile et s’interroge sur l’opportunité de suivre son frère outre-Manche. Un Syrien qui ne rêve que de Londres. Tous partagent une conviction : le sentiment d’être piégés dans ce coin du continent, à quelques encablures de leur objectif fantasmé. Et tous s’offrent quelques nuits de répit, dans cet abri imparfait, avant de sauter vers l’inconnu.

Soutien aux expulsé.es et inculpé.es du 5*, les 11 et 12 janvier à Lille

Nous, différents collectifs et individus, vous invitons à un week-end de soutien aux expulsé.es et inculpé.es du 5* les 11 et 12 janvier 2020 à Lille.

La journée commencera à 15h au parc des Olieux par une DÉAMBULATION en fanfare dans le quartier de Moulins pour arriver à 16h30-17h devant l’ancien squat 5* où un goûter/pizza/open mic’ nous attendra. Il y aura des tables de presse et des prises de parole. Le soir, à partir de 20h30, le CCL nous accueillera pour des concerts avec Mirles et Krondstadt ; des dj set et open mic’ avec DJ Dirty Berlin et DJ Hope.Le dimanche, on t’invite à une FRITES PARTY à 13h12, ainsi qu’à la réunion hebdomadaire du collectif des Olieux, au 32 rue d’arras

À Lille le 4 juin dernier, sur ordre du préfet du Nord, quelques 200 CRS ont violemment expulsé des personnes exilées qui occupaient un ensemble de bureaux et hangars, surnommé ironiquement le 5 étoiles.
Cet espace était squatté par environ 250 personnes en grande majorité exilées mais aussi par des sans-abri.Tous et toutes sont arrivé.es là car le Département et l’État refusent de leur donner un hébergement durable et décent.
Ces institutions profitaient sans scrupule de ce lieu ouvert pour y envoyer les personnes exilées qui se présentaient dans leurs services.
Particulièrement brutale, cette expulsion s’est soldée par la rafle et la déportation de 178 habitant.es. Une cinquantaine d’exilé.es ont été enfermé.es en centres de rétention administratif (CRA) et les autres ont été réparti.es aux quatre coins de la région, dans des lieux pourris qu’ils nomment «foyers».
Isolé.es, éloigné.es de leurs ami.es, de leurs soutiens. Loin aussi des lieux où ils avaient l’habitude de s’organiser ou de défendre leurs droits.
Lors de l’intervention policière, 16 soutiens ont été arrêté.es et placé.es 36 heures en garde à vue. Inculpé.es pour attroupement illégal (16/16), dissimulation du visage (6/16), violences aggravées (4/16) et refus de signalétique (14/16).
Le dossier judiciaire n’ayant toujours pas été transmis à leurs avocat.es, le procès initialement prévu à Lille le 16 janvier 2020, sera probablement reporté à une date ultérieure.
Dans cette mascarade, ce qui est important, ce n’est pas le procès concernant les 16 inculpé.es, mais l’intimidation et le traitement réservé à l’ensemble des habitant.es et aux soutiens du 5*.
Nous sommes conscient.es qu’à travers les expulsions et les procès comme ceux-ci, ce sont aussi nos solidarités et nos luttes qui sont visées.
Nous continuerons à dénoncer et à refuser ces pratiques de contrôles administratifs et policiers qui visent à précariser, exploiter, violenter, enfermer et expulser.
Nous pensons qu’il est urgent et important de construire et renforcer les liens entre collectifs et individus impliqués dans les luttes des exilé.es, d’échanger et de s’organiser au-delà de nos localités respectives.
Cette idée trotte dans nos têtes depuis un moment, mais pris dans l’urgence du quotidien, nous ne l’avons encore jamais concrétisée. Ce procès et les enjeux qu’il soulève nous semble une bonne occasion pour vous proposer une première rencontre, pour entamer une discussion, échanger sur nos pratiques…
Partout chez nous!

Pour plus d’informations sur le collectif des Olieux et l’expulsion du 5*, voir sur le site olieux.herbesfolles.org les communiqués n° 63 et 64.

La France va rendre 1,12 million d’euros de crédits non utilisés du Fonds Européen pour les réfugiés

Paru dans le journal Ouest france du 23 décembre 2019

Plus d’un million d’euros d’argent européen n’a pas été utilisé par la France pour s’occuper de l’accueil des réfugiés sur le territoire, apprend-on dans le Journal officiel. Ces fonds n’ont pas été utilisés en grande partie en raison de la complexité des dossiers administratifs à remplir.

La France va rendre à l’Union européenne 1,12 million d’euros de crédits non utilisés sur le programme Fonds européen pour les réfugiés, selon un décret paru vendredi 14 décembre, et relayé par le journaliste Pierre Januel sur Twitter.

Selon le Journal officiel, des crédits prévus pour la Mission  Immigration, asile et intégration  pour un montant de 1 124 013 € en autorisations d’engagement (AE) en crédits de paiement (CP)  sont restitués à l’Union européenne sur le programme Fonds européen pour les réfugiés et la Caisse des dépôts et consignation sur le programme investissement d’avenir . La raison : ces crédits n’ont pas été utilisés.

Il s’agit d’un montant qui concerne les années 2012-2013 du cadre financier de ce programme qui s’étalait de 2007 à 2013. Ce chiffre ne représente qu’une petite part de l’argent distribué pendant ces deux ans, 22,3 millions d’euros en tout. Ces crédits non-utilisés ne sont pas perdus totalement puisque le montant sera réintégré au budget européen ou reporté dans le Fonds Asile Migration et Intégration (FAMI). Mais cet argent non utilisé, alors que les besoins sur le terrain sont importants, passe mal dans le monde associatif.

L’État a trop complexifié les appels d’offres

Pierre Henry, directeur général de l’association France terre d’asile n’est pas étonné par cette situation, même s’il la  déplore évidemment . Selon lui, le principal responsable est à chercher du côté de l’État. Car ces fonds européens sont délégués à la France par l’Union européenne. C’est ensuite le ministère de l’Intérieur qui va donner ces fonds aux associations sur le terrain après des appels d’offres. Or,  l’État multiplie les contrôles très tatillons pour se couvrir par rapport à Bruxelles , explique Pierre Henry.

 Les associations ne veulent plus passer leur temps à répondre à des contrôles répétitifs et chronophages plutôt que de mener des actions sur le terrain auprès de ces populations qui ont besoin d’elles , regrette-t-il. S’il rappelle qu’il est  normal de justifier l’emploi de l’argent public, il est anormal de devoir passer son temps à préparer des comptes qui vont être certifiés par des cabinets privés très onéreux . Un aspect que France terre d’asile connaît bien puisque cette association a reçu 1,518 million d’euros par ce fonds.

Un fonds créé en 2000

Le Fonds européen pour les réfugiés (FER) a été créé en 2000. L’objectif était de  regrouper dans un seul instrument les actions en matière d’intégration des réfugiés et d’accueil des demandeurs d’asile », selon le site du ministère de l’Intérieur.

Les actions éligibles à ce financement du FER rentrent notamment dans les domaines suivants : accompagnement et amélioration de l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés (projets d’accueil et d’intégration). Par ailleurs, ce fonds prévoit une réserve financière destinée à soutenir la mise en œuvre de mesures d’urgence visant à fournir une protection temporaire en cas d’afflux massif de réfugiés, ou à soutenir des États membres faisant face à une pression particulière provoquée par l’afflux soudain d’un grand nombre de réfugiés.

Ce fonds a été remplacé en 2014 depuis par le « FAMI » (Fonds Asile Migration et Intégration).

120 000 réfugiés en 2019

Les flux migratoires ont largement baissé depuis 2015, au plus fort de la crise. Mais les États européens ne sont toujours pas parvenus à s’entendre sur une répartition équitable des migrants. Pas plus qu’ils n’ont réussi à réformer le système d’asile, observe pour Ouest-France le chercheur Yves Pascouau, spécialiste des migrations et directeur des programmes Europe de l’association Respublica.

Selon des chiffres officiels présentés par le UNCHR et l’IOM, le nombre de migrants arrivés dans l’UE en 2019 étaient d’un peu moins de 120 000 personnes.  La grosse crise est terminée, les arrivées ont dégringolé. Mais rien n’est réglé. Progressivement, la politique de maîtrise des flux migratoires a pris le dessus sur la politique d’asile , estime Yves Pascouau.

Communiqué de presse – Jugement du 16 décembre 2019 déclarant la mairie de Calais incompétente pour des arrêtés anti-distribution

La maire de Calais jugée incompétente …
… pour interdire les distributions de nourriture aux personnes exilées

Par un jugement rendu ce lundi 16 décembre 2019, le tribunal administratif de Lille a annulé trois décisions prises par la maire de Calais les 2, 6 et 9 mars 2017 dans le but d’empêcher les distributions de nourriture aux exilé·es, alors joliment qualifiées « d’occupations abusives, prolongées et répétées » de la zone industrielle des Dunes, du site du Bois Dubrulle et de la place d’Armes.

Une décision qui devrait mettre un coup d’arrêt à l’une des mesures les plus honteuses dans la panoplie des pratiques de harcèlement des personnes migrantes toujours en vigueur sur la commune.

*

Le 7 février 2017, la maire de Calais opposait un refus à la demande des associations d’être autorisées à mettre en place un nouveau lieu de distribution de repas pour les exilé·es. Par deux arrêtés des 2 mars et 6 mars, elle avait ensuite interdit « des occupations abusives, prolongées et répétées » des différents lieux où s’organisaient ces distributions dans le but d’y faire obstacle. Enfin, par une décision du 9 mars, elle avait rejeté la demande de plusieurs associations visant à être autorisées à occuper un lieu de la zone industrielle des Dunes pour y poursuivre leurs activités de distribution de vivres.

Nos associations [1] avaient alors saisi le tribunal administratif de Lille d’une requête en référé-liberté afin d’obtenir la suspension de ces décisions et d’une requête au fond tendant à obtenir leur annulation. Par une ordonnance du 22 mars 2017, le juge des référés avait ordonné leur suspension, estimant que « la maire de Calais avait porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir, à la liberté de réunion et, en faisant obstacle à la satisfaction par les migrants de besoins élémentaires vitaux, au droit à ne pas subir des traitements inhumains et dégradants consacré par l’article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ».

Dans son jugement du 16 décembre dernier, le tribunal administratif prononce cette fois l’annulation des mêmes décisions, constatant que, dans la commune de Calais, les pouvoirs de police en matière d’encadrement des rassemblements appartiennent au seul préfet et en déduisant fort logiquement que la maire « était incompétente pour prendre ces arrêtés ».

Ce rappel à l’ordre est d’autant plus opportun que la maire n’avait pas hésité, le 18 octobre dernier, à prendre un arrêté interdisant à nouveau « toutes occupations abusives, prolongées et répétées du centre-ville de Calais » visant en particulier « les distributions de repas et d’eau non encadrée (sic) organisées par quelques Associations ».

Il faudra donc que cet entêtement cesse et que la maire renonce définitivement à se fourvoyer dans des initiatives aussi indignes qu’illégales.

Le 20 décembre 2019

Associations signataires :

  • Auberge des Migrants
  • La Cabane Juridique
  • Gisti
  • Help refugees
  • Ligue des droits de l’homme
  • Médecins du monde
  • Secours Catholique
  • Utopia 56

[1L’Auberge des migrants, la Cabane Juridique, Care 4 Calais, le Gisti, Help Refugees, la LDH, Médecins du Monde, Community Refugees Kitchen, le Réveil Voyageur, le Secours Catholique et Utopia 56

Voix du Nord // Une banderole déployée sur le Dragon de Calais

https://www.lavoixdunord.fr/681977/article/2019-12-17/calais-une-banderole-deployee-sur-le-dragon-de-calais-passe-ce-mardi-en-mode
Une banderole déployée sur le Dragon de Calais, passé ce mardi en mode transport

Alors que le Dragon de Calais passait officiellement en mode transport ce mardi après-midi, quatre jeunes femmes ont profité de l’événement pour passer un message militant.

Le directeur de la compagnie n’a pas souhaité commenter.

L’attraction tant attendue du front de mer, le Dragon de Calais devenu mode de transport, s’est mise en marche ce mardi après-midi à 14 heures. Sur le dos de la bête enfin réveillée, une banderole a été déployée au bout d’un quart d’heure environ, alors que le Dragon arrivait en bord de mer. Elle a été dépliée le long de la plateforme où siègent les passagers (voir photo). Tous les yeux des badauds étaient rivés sur elle. Seulement, elle n’était pas du tout prévue au programme…

En substance, le message de la banderole pointait un trop plein d’affection à l’égard du Dragon, dont pâtiraient les plus démunis, notamment les exilés.

Attendues à l’arrivée

Quatre jeunes filles de Lille ont revendiqué cet acte militant. Elles ont été confrontées peu avant 15 h à la police municipale. Les forces de l’ordre s’étaient postées, avant l’arrivée de ces passagères, à hauteur du point de chute de la machine, près du poste de secours.

À la lumière des informations recueillies, Philippe Mignonet, adjoint à la sécurité à la ville, aux côtés des policiers à l’arrivée, a « condamné » fermement la méthode. « Calais ne sera pas le terrain de jeu des activistes », a-t-il déploré. Le directeur de la Compagnie du Dragon, Jean-Philippe Javello, n’a, pour sa part, pas souhaité commenter.

Pauline, une amie du quatuor restée sur la terre ferme, nous précisait : « Ce n’est pas contre le Dragon ou contre les Calaisiens. Nous cherchons à «visibiliser» les sans-abri et les exilés, et à dénoncer les millions mis dans le Dragon, alors que rien n’est fait pour les exilés. (…) On réclame un plan de mise à l’abri, on a d’ailleurs lancé une pétition à ce propos. » Les jeunes femmes ont été laissées libres après un relevé d’identité.

Newsletter n°30

LE JOURNAL HORS LES JUNGLES
n°30 // 5 juillet 2019

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Infos des lieux de vie

  • A Calais et Grande Synthe : des associations alertent sur des expulsions à la chaîne des personnes exilées. Le rapport du projet Human Rights Observers est disponible ici.
  • A Grande Synthe, la préfecture du Nord est condamnée par le Conseil d’État à prendre des mesures sanitaires pour les personnes exilées, à la suite d’un recours fait par neuf associations, auxquelles la ville s’était jointe. Lire ici.
  • A Lille : Suite à l’expulsion du 5 étoiles le 4 juin, il reste aujourd’hui 19 personnes détenues en centre de rétention sur les 43 enfermées. Certaines ont été libérées par la cour d’appel de Douai suite à une décision jugeant irrégulière leur arrestation et l’expulsion du squat. Elles ont cependant une obligation de quitter le territoire. De nombreuses autres personnes ont été forcées de quitter le pays et ont été expulsées en avion. Les personnes qui sont toujours au CRA repasseront devant le juge des libertés au bout de 30 jours de détention (autour du 4 juillet), si elles ne sont pas déjà transférées.
    30 à 40 mineurs en procédure de reconnaissance de minorité ont été hébergés à Armentières dans un bâtiment appartenant au département (en charge d’héberger les mineurs), géré par l’Afeji pour un mois. Aucune information sur l’endroit où ils iront ensuite.
    Des mineurs et jeunes majeurs placés à Dunkerque se retrouvent avec une OQTF…
  • A Ouistreham : le maire, Romain Bail, était jugé le 11 juin pour avoir verbalisé les véhicules de bénévoles venant en aide aux migrants sur la commune. A lire ici. Il a été condamné par le Tribunal de Caen ce 2 juillet.

  • De chaque côté de la Manche, « People not walls » est un jeune collectif de membres d’associations qui travaillent sur le Littoral, français et anglais, et de citoyen.ne.s de groupes religieux anglais. Lire ici leur déclaration. Ce collectif a organisé le 20 juin (journée mondiale des réfugiés) à Calais et à Douvres en même temps, un évènement pour montrer sa solidarité avec les personnes exilées et pour réclamer un accueil digne pour ces personnes qui rencontrent tous les jours difficultés matérielles extrêmes, violences physiques et morales. Voici l’article de La Voix du Nord ci-dessous.

  • A Calais, toujours lors de la journée mondiale des réfugiés, des exilés ont pris collectivement la parole et ont tenu une conférence de presse. Les journaux locaux, Nord Littoral et La Voix du Nord en ont rendu compte mais se sont contenté de reprendre les éléments concernant les difficultés de survie. Pourtant c’est un véritable message politique qui a été lancé. Voir ici. Et quelques jours après, la préfecture « répondait ».

Infos des assos

  • A Calais , l’édition 2019 de « La saveur de l’autre » au Channel a été l’occasion pour les associations d’être visibles et d’échanger avec le public. La PSM y était avec le Journal des Jungles. Les visiteurs pouvaient découvrir, lire les différents numéros mais aussi écouter des lectures de lettres écrites par des exilé.e.s à destination d’un ami, d’un parent resté au pays (Journal des Jungles n°12)

  • On y a aussi vu « la grande collection de mains » : des em­preintes de mains, mains en­fan­tines, mains ca­lai­siennes, mains qui ra­content l’exil ou d’autres his­toires, recueillies par Momette.

  • Talents de femmes, la 2ème édition a eu lieu à Calais, au Secours Catholique, le 23 juin, une belle journée ! Lire ici

  • Itinérance Cherbourg a organisé symboliquement une Nuit dehors, le 13 juin pour dénoncer la situation d’hébergement des demandeurs d’asile et les conditions de vie destructrices subies par ces personnes. A lire ici

  • Dans le cadre de la semaine du printemps de l’accueil des exilé.e.s, Terre d’errance a organisé avec la mairie de Bruay une cérémonie de parrainage républicain. 13 filleul.le.s p/marrainé.e.s par 15 parrains et marraines ont reçu des mains du Maire de Bruay Labuissière : Olivier Switaj, du maire de Labuissière : Bernard Caillaux et de 4 adjoint.e.s dont Anne Budineck, adjointe à l’état civil, un certificat de Baptême républicain. A lire le mot de Terre d’Errance lors de la cérémonie et les explications sur le réseau de m/parrainage

Info de la PSM

  • Camille Six, juriste à la PSM depuis 4 ans, nous quitte pour poursuivre son chemin. Vous la croiserez encore dans la région, certainement. Nous lui souhaitons bonne route ! Clémentine Le Berre lui succède et est joignable à la même adresse mail et au même numéro de téléphone que l’était Camille. Bienvenue Clémentine !

Outils juridiques

  • Le 19 juin était lancé « l’observatoire inter-associatif des expulsions collectives visant les habitant.e.s des lieux de vie informels ». A cette occasion, des représentantes du collectif Romeurope sont venues à Calais, voir, discuter et échanger avec les bénévoles et les exilé.e.s. C’est l’amorce d’un travail commun. Les associations participent à la collecte de données concernant les expulsions des lieux de vie des exilé.e.s. Vous en saurez plus ici.
  • Le collectif « Délinquants solidaires » publie aujourd’hui son guide sur le délit de solidarité, à diffuser sans modération ! Ce nouvel outil s’adresse à tout·es celles et ceux qui se mobilisent en solidarité avec les personnes exilées, migrantes, sans papiers en France. En partant des questions que peuvent se poser les personnes solidaires quand il s’agit d’hébergement, d’opposition à des expulsions, de transport, etc. cet outil propose des éléments pour comprendre le cadre légal et les enjeux soulevés ainsi que des conseils pratiques afin d’agir sans être intimidé·e…

Sensibilisation : outil(s) du mois !

  • Rencontre dans une école de campagne, au Nieppe, près de Cassel : une classe de CE1, CE2, CM1et CM2 et des jeunes de la Maison du Jeune Réfugié de Saint Omer. A découvrir ici

Pour comprendre / pour cogiter

  • Amnesty International a sorti un rapport auquel la PSM a participé : « La solidarité prise pour cible. Criminalisation et harcèlement des personnes qui défendent les droits des migrant.e.s et des réfugié.e.s dans le Nord de la France. «  Un puissant outil de plaidoyer à découvrir ici. Avec une vidéo associée qui fait le point sur les violences policières à Calais, et ce que le gouvernement français ne nous dit pas…

  • Le rapport annuel du HCR est sorti en Juin : plus de 70 millions de personnes déracinées dans le monde ! Le chef du HCR appelle à plus de solidarité. Vous pouvez lire le rapport en Anglais ici, et le communiqué de presse en français là.

  • Un projet du gouvernement pour renforcer l’échange d’informations entre les associations d’hébergement d’urgence et l’office de l’immigration : Le 115 devra bientôt transmettre à l’OFII la liste des exilés qu’il héberge.A lire l’article du Monde
  • A Tourcoing, un local de rétention administrative unique dans la région. Il accueillera les étrangers en situation irrégulière qui ont fait une demande d’asile dans un autre pays que la France. Lire ici

Envie d’agir

  • Soudan, une pétition européenne pour rompre le silence. Des informations ici


Plateforme de services aux migrants
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Newsletter n°31

LE JOURNAL HORS LES JUNGLES
n°31 // 8 août 2019

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Infos des lieux de vie

  • A Grande-Synthe, une expulsion du gymnase (ouvert en décembre dernier par la mairie) et de ses alentours est prévue très prochainement. Environ 800 personnes sont présentes actuellement sur Grande-Synthe, dans le gymnase, autour dans des tentes ou encore dans les bois du Puytouck. Les associations de terrain sont très inquiètes, aussi bien en ce qui concerne le déroulement de l’expulsion qu’à propos du devenir des personnes qui reviendront. Les réponses données par le sous-préfet comme par le nouveau maire sont loin de les rassurer. Lisez ici la lettre ouverte que leur ont adressée les associations. Pour lire un article d’InfoMigrants sur l’expulsion, c’est ici. Et pour lire la réaction du nouveau maire dans le même média, c’est ici
  • Des habitant.e.s des camps de Calais ont adressé le 23 juillet dernier une lettre ouverte au Préfet du Pas-de-Calais et au Sous-Préfet de Calais. Ces personnes, parce qu’elles sont les premières concernées, demandent à participer aux réunions organisées par la préfecture avec les associations pour parler de la situation des personnes exilées à Calais. Pour mémoire, en 2016, alors qu’existait encore le « bidonville d’État », des réunions avaient lieu entre des représentant.e.s des communautés exilées et la préfecture.
  • A l’HUDA de Fouquières-lès-Béthune les difficultés et l’angoisse continuent pour les personnes qui y sont hébergées. Quelques bonnes nouvelles avec l’obtention du statut de réfugié.e ou du permis de séjour, mais surtout beaucoup de refus OFPRA et CNDA. Des personnes dites « dublinées » doivent quitter l’hébergement d’urgence sans solution d’hébergement. Ces dernières semaines, une mère et son fils de 10 ans ont ainsi été déboutés du droit d’asile, et un homme de nationalité afghane est menacé d’expulsion vers la Suède, d’où il risque d’être renvoyé en Afghanistan.
  • Sur le camp de Fouquières, le 2 juillet 2019, 8 policiers sont venus relever les identités de la vingtaine de personnes vietnamiennes présentes, ont fait des photos de groupe et réalisé une fouille méthodique du camp. Les policiers ont menotté une des personnes présentes sur place et l’ont emmenée, sans opposition de sa part. Elle aurait été libérée depuis.
  • A Saint Hilaire Cottes, la gendarmerie se fait plus présente ces derniers temps en relevant notamment les plaques d’immatriculation des véhicules des bénévoles qui amènent les repas.
  • A Lille, suite à l’expulsion du squat 5 étoiles, une quarantaine de jeunes avaient été placés à Armentières. Des personnes sur place se sont mobilisées à leurs côtés et ont remporté une petite victoire : les jeunes peuvent rester jusqu’au 4 septembre. La préfecture accepte de prolonger l’hébergement deux mois de plus et vient se substituer à l’Aide Sociale à l’Enfance (Département).

Infos des assos

  • Fête nationale du 14 juillet. Les citoyen.ne.s calaisien.ne.s réfugié.e.s statutaires ont invité leurs « parrains » et « marraines » bénévoles à un barbecue dans les locaux du Secours Catholique de Calais. Ce fut un moment chaleureux et amical, terminé bien sûr par le feu d’artifice national sur la plage. Ce fut aussi l’occasion de parler de la symbolique de cette journée, en espérant que la devise » Liberté – Egalité – Fraternité  » qui représente un aujourd’hui et un futur pour ces familles et leurs enfants, ne soit pas de vains mots. Si vous aussi vous souhaitez participer à ce projet de parrainage et marrainage, n’hésitez pas à contacter le Secours Catholique : mariam.guerey(at)secours-catholique.org

Info de la PSM

  • La prochaine résidence du Journal des Jungles se tiendra à Calais les 20, 21 et 22 septembre prochain. Cette résidence et ce numéro seront réservés aux femmes exilées. Nous cherchons une ou des graphistes qui veulent et peuvent participer bénévolement à ce beau projet. Vous êtes ou avez été prof, élève aux Beaux Arts ou en fac, vous avez des amies ou amies d’ami.e.s graphistes ou maquettistes ? N’hésitez pas à contacter Dominique : rbdominique(at)wanadoo.fr
  • Les ateliers sur le « pouvoir d’agir des personnes exilées » se poursuivent dans le réseau PSM : le 3ème aura lieu le vendredi 6 septembre à Calais. Toujours en compagnie de la Boîte Sans Projet, ce sera l’occasion de prolonger nos échanges sur les (en)jeux de pouvoir sur nos différents terrains, ainsi que sur la place donnée aux personnes exilées dans nos actions.
  • Autre cycle de formation en septembre, cette fois-ci en partenariat avec l’URIOPSS : 3 temps, réservés aux bénévoles et membres du réseau, sur les manières d’anticiper et de gérer les conflits, que ce soit sur le terrain ou au sein de nos organisations. Ça sera les lundi 16, 23 et 30 septembre à Calais. L’inscription se fait ici : https://frama.link/thB6zt4A
  • Le 29 juin dernier, le collectif « Tous ensemble pour le Beau-Marais » organisait la seconde édition de sa fête de quartier ! Derrière ce projet calaisien, l’envie de recréer, à l’échelle d’un quartier, des espaces de rencontre et de partage des savoirs et savoir-faire pour toutes et tous. Une manière, côté PSM, de réaffirmer également le droit à la ville des personnes exilées… Le projet vous intéresse ? Rejoignez-nous ! On se prépare une rentrée pleine d’actions, avec une 1ère réunion le mardi 3 septembre, 17h30, à Calais. Pour plus d’infos, contactez sensibilisation(at)psmigrants.org

Envie d’agir

  • Un chantier collectif du 19 août au 1er septembre pour accompagner le projet de l’association « Maison Sésame » : une maison à Herzeele a besoin de bras pour offrir un lieu d’accueil aux personnes fatiguées sur les routes de l’exil. Venez participer ! Toutes les précisions ici

Échappées belles

  • Sur les 8 pelouses du Champ-de-mars, l’artiste Saype a réussi la plus grande fresque sur herbe du monde. Des bras dont les mains s’étreignent sur 15000 mètres carrés. Soit une chaîne humaine prônant la paix et l’entraide. Sayne prend fait et cause pour les galères de l’Aquarius, le bateau de SOS Méditerranée. L’année dernière, il avait ainsi déposé, sur une pelouse en bordure du lac de Genève, à deux pas de l’Unicef, de l’ONU, et de l’OMC, une oeuvre XXL figurant une petite fille qui tend la main vers un bateau de bois en origami amarré sur l’eau. A suivre son projet baptisé « Beyond Walls » dans d’autres villes du monde.

fresque Beyong Walls à Paris 2019

fresque à Genève 2018

Outils juridiques

  • « Délit de solidarité. Le guide » est sorti ! Ce nouvel outil s’adresse à tous ceux et celles qui se mobilisent en solidarité avec les personnes exilées en France. Sur les questions d’aide à l’hébergement, au transport des personnes, sur les actions d’opposition aux expulsions, ce guide permet de comprendre le cadre légal et les enjeux soulevés et vous propose quelques conseils pratiques afin de continuer à agir sans être intimidé. Vous pouvez le lire et le télécharger ici !

Sensibilisation : outil(s) du mois !

  • A découvrir, le deuxième numéro du magazine Stimme qui est réalisé par et pour des femmes réfugiées et migrantes. Rédigé en quatre langue (allemand, anglais, français et farsi), il soutient l’émancipation, l’égalité des droits pour toutes et se positionne contre le racisme et le sexisme. A découvrir ici

Pour comprendre / pour cogiter

  • La France déporte vers l’enfer de l’Irak : lire ici le communiqué de La Cabane Juridique
  • Bidonvilles et squats : Par un arrêté du 4 juillet, la Cour de Cassation refuse de mettre en balance le droit de propriété avec le droit à la protection du domicile des occupant.e.s de terrain et de squat. Lire ici le communiqué de presse signé par le GISTI, le collectif Romeurope et la LDH.
  • Fichage des mineur.e.s isolé.e.s : le Conseil constitutionnel n’a pas reconnu l’atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant. 22 organisations s’inquiètent des effets dévastateurs du fichage biométrique sur des jeunes déjà très vulnérables et en appellent désormais aux départements pour que ceux-ci s’opposent à sa mise en place. Lire ici l’article sur le site de La Cimade.


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Newsletter n°32

LE JOURNAL HORS LES JUNGLES
n°32 // 13 septembre 2019

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Réseau d’associations intervenant dans les camps d’exilé.e.s de passage
du Nord de la France et du littoral de la Manche

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Infos des lieux de vie

  • Grande-Synthe : Le tribunal administratif de Lille a ordonné ce mercredi 4 septembre l’évacuation du gymnase et de ses alentours. 1000 personnes sont concernées. A lire ici. A lire aussi la lettre ouverte écrite le 29 juillet par les associations intervenant à Grande Synthe. Et aussi une tribune de la Ligue des Droits de l’Homme Dunkerque.
  • Calais : Ce jeudi 12 septembre, une nouvelle expulsion d’ampleur a eu lieu dans la zone industrielles des dunes. Le périmètre était une fois de plus inaccessible aux observateurs et observatrices. Cette « opération » faisait suite à 4 jours de harcèlement et d’expulsions de différents lieux de vie, condamnant à toujours plus de précarité et d’errance les personnes exilées.
  • Le camp de Tatinghem : Ce campement abritant des personnes migrantes s’était installé en 2006 sur les communes de Longuenesse et Saint Martin lez Tatinghem. En décembre 2017, les occupants de ce camp étaient expulsés à la demande des 2 maires. Le 18 juin 2019, le Tribunal administratif de Lille a décidé que les maires étaient incompétents pour prendre l’acte et que l’expulsion avait eu lieu sans base légale valable. Le jugement est à consulter ici.
  • Camp près de Marquion : Une ordonnance d’expulsion a été prononcée le 5 août pour un camp de personnes de nationalité vietnamienne de la commune de Sauchy Cauchy. Le terrain appartient aux Voies Navigables de France. Si l’ordonnance d’expulsion était exécutoire au bout de 8 jours, VNF a accepté, à la demande du collectif associatif, de reporter cette expulsion à septembre.
  • A Saint Hilaire Cottes : les destructions de tentes et la confiscation des effets personnels (sacs à dos, couvertures…) continuent. Les affaires ont été récupérées à la gendarmerie mais les tentes étaient hors d’usage. Les personnes, au nombre de 15, n’ont maintenant plus rien pour s’abriter.

Infos des assos

  • Maison Sésame : deux semaines de chantier ont apporté de beaux changements à ce lieu d’accueil. Dans une ambiance fort sympathique, un gros coup de clean général a été réalisé, ainsi que les peintures des façades. D’autres chantiers collectifs spécifiques (salle de bain, escaliers extérieurs, charpente/couverture, enduits terre..) seront programmés par la suite. D’autre part, les vendredis seront ouverts à la participation pour de plus petits chantiers ponctuels. Prévenez de votre présence un peu à l’avance pour l’organisation : tchang(at)maisonsesame.org
  • « Sudanese initiative Europe » : Les samedi 7 et dimanche 8 septembre, une vingtaine de ressortissant.e.s européen.ne.s d’origine soudanaise sont passé.e.s par Calais. Parties de Londres pour rejoindre La Haye, ces personnes s’adressent à la Cour Pénale Internationale pour qu’elle mène une enquête sur les crimes commis à l’encontre des soudanais.es.

Info de la PSM

  • La prochaine résidence du Journal des Jungles aura lieu à Calais les 20, 21 et 22 septembre. Cette fois, ce seront des femmes exilées qui prendront la parole ! Si la démarche du Journal vous intéresse et que vous pouvez nous aider dans la traduction en arabe, tigrinya ou farsi, faites-nous signe : sensibilisation[at]psmigrants.org

  • La PSM à Caen ! Tout le CA de la PSM se déplace à Caen les 4 et 5 octobre prochain, pour y rendre visite au Collectif d’Aide aux Migrants de Ouistreham, membre du réseau et participer à la journée d’échanges sur la frontière franco-britannique organisée par l’assemblée locale des États Généraux des Migrations de Caen le samedi. De belles rencontres en perspective !
  • « L’urgence dans les langues », un stimulant colloque de LIMINAL, a eu lieu les 10 et 11 Septembre à l’INALCO à Paris. Deux journées denses sur « interactions, médiations et inventions langagières en migration », où chercheurs et praticiens de nos terrains ont réfléchi et échangé (lire ici) et où a été présenté le nouveau diplôme inter-universitaire H2M qui formera, dès cette rentrée, des médiateurs et médiatrices interprètes.

Autres temps de formation et d’échanges

  • Formation sur le sexisme et les violences de genre organisée par le Planning Familial du Pas de Calais les 14 et 15 novembre, à Béthune. C’est gratuit. Toutes les informations sont ici.
  • Séminaire de l’Observatoire des Territoires Frontaliers, le 18 octobre, à l’auberge de jeunesse de Calais. « L’Observatoire des Territoires Frontaliers » est un projet basé sur des actions de dialogue, mise en réseau et comparaison entre chercheurs et acteurs de terrain travaillant sur divers lieux-frontières en Europe, en particulier Alpes-Maritimes, Hautes-Alpes et Calaisis. Suivre ce projet ici
  • Session nationale des États Généraux des Migrations à Paris les 18 et 19 octobre. Cette session nationale sera l’occasion pour les EGM de faire le bilan de l’année passée et de déterminer les engagements et mobilisations, pour les mois à venir, portés par les association, collectifs et assemblées locales !

Envie d’agir

  • Recherche d’habitant.e.s pour héberger. Des bénévoles de Terre d’Errance s’organisent pour héberger des personnes exilées qui s’installent à proximité de la station d’autoroute de Saint-Hilaire-Cottes dans l’espoir de rejoindre le Royaume Uni. Ces personnes, la plupart du temps très jeunes, n’ont aucun lieu pour se poser et vivent dehors quelque soient le temps et la température. Aucune aide des autorités locales. L’hébergement a lieu à partir du samedi midi jusqu’au dimanche soir. Afin de faciliter les choses, nous avons mis en place une charte d’hébergement que nous tenons à disposition des personnes qui le souhaitent.Contact pour plus d’information : josette.dautriche(at)wanadoo.fr

Echappées belles

  • C’est une coque vide et rouillée exposée à Venise.Celle du Barcone, l’épave du naufrage le plus meurtrier en méditerranée depuis 1945. Elle renfermait les corps de centaines de personnes. Des légistes travaillent à retrouver leur identité. Pour l’artiste suisse Christoph Büchel,cette épave n’est pas une oeuvre d’art mais « un emblème de la crise inextinguible des migrants, et du naufrage politique et culturel auquel nous participons tous ». En novembre la Biennale fermera ses portes. Le Barcone pourrait aller à Palerme, Marseille, Calais… jusqu’à Bruxelles devant le siège du parlement pour forcer l’Europe à ouvrir les yeux.

  • A voir « Numéro 387 », documentaire de Madeleine Leroyer cet automne sur Arte.
  • A lire « Naufragés sans visage » de Cristina Cattaneo », médecin légiste qui a travaillé à identifier les victimes et leur famille pour rendre justice à ces morts sans nom.

  • A lire aussi l’enquête de la journaliste Taina Ternoven « Au pays des disparus ». Elle remonte le fil de l’histoire d’un migrant anonyme décédé à bord du barcone.

Outils juridiques

  • « Le guide du manifestant arrêté » du syndicat de la magistrature a été mis à jour. C’est ici

Pour aller plus loin

  • Toujours plus de personnes migrantes traversent la mer en bateau. Le nombre de tentatives a doublé cette année. A lire un article du journal La Croix

 


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Newsletter n°33

LE JOURNAL HORS LES JUNGLES
n°33 // 3 octobre 2019

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Infos des lieux de vie

  • A Grande Synthe, un millier de personnes ont été évacuées du gymnase et de ses alentours le mardi le 17 septembre. A lire ici l’article d’Infomigrants. Une nouvelle expulsion inutile et précarisant encore davantage les personnes en exil : plusieurs centaines de personnes se retrouvent d’ores et déjà de nouveau à la rue, dans les bois de Grande-Synthe…
  • A Saint Hilaire Cottes les destructions se poursuivent. Lire le communiqué inter-associatif ici
  • A Cherbourg : actuellement entre 20 et 30 Afghans et Pakistanais, toujours beaucoup de mineurs. 45 personnes demandant l’asile ne sont pas hébergées. Des interpellations musclées par la PAF le 27 juillet.
  • A Lille, contrôles et arrestations dans le parc Jean Baptiste Lebas, lieu de retrouvailles des personnes exilées et de la distribution quotidienne des repas. A lire le communiqué du collectif des Olieux

Infos des assos

  • La Pastorale des Migrants de Lille, Arras et Cambrai vous invite au Festi’migrants. La première rencontre était à Raismes, le 28 septembre avec comme invitée Catherine Wihtol De Wenden. La deuxième sera à Aires sur la Lys le samedi 12 octobre avec une réflexion sur les apports des migrants tant économiques que culturels. Enfin, à Lille le 16 novembre, aura lieu un forum des associations et une réflexion sur la pensée sociale de l’Église.

Info de la PSM

  • La résidence du Journal des Jungles a eu lieu à Calais les 20, 21 et 22 septembre. Cette fois, ce sont des femmes exilées qui ont pris la parole. Comme toujours, ce fut un moment chaleureux, fort en émotions, pleurs et rires. Restent à l’équipe éditoriale les relectures, les traductions, la mise en page et l’impression. En attendant de fêter la sortie de ce n°13, et en avant première !, à lire  » la danse des cerfs volants », traduction française du texte de M, d’origine iranienne.
  • Le jeudi 10 octobre, à Calais, les membres de la PSM rencontrent Solidar, réseau d’ONG européennes, pour échanger sur les migrations et différents enjeux communs, notamment : règlement Dublin, rapport aux institutions et à la police, prise en charge des mineur.e.s, santé, accompagnement juridique et place des personnes exilées dans nos actions…
  • Vendredi 18 octobre, c’est l‘Observatoire des territoires frontaliers qui nous invite à une journée d’étude sur « Routes, campements, dispositifs de contrôle et d’entrave. Le régime frontalier en Europe ». C’est à 18h, à l’auberge de jeunesse de Calais. Pour en savoir plus, cliquez sur le programme ci-dessous !

Envie d’agir

  • Ratification de l’accord UE-Afghanistan, les personnes expulsées vers l’Afghanistan sont en grave danger. Plus de renseignements et pétitions sur les sites de la Cimade et d’Amnesty International
  • Pour une politique de l’accueil, un texte de Sophie Djigo publié sur le site de la revue « Esprit », avec une pétition en ligne. Il s’agit de faire entendre notre voix au moment où l’Assemblée Nationale le 7 octobre, et le Sénat le 9 Octobre, vont avoir un débat sur l’immigration. Lisez, signez, diffusez, interpellez votre député ! C’est ici

Échappée belle

  • Une rentrée littéraire sous le signe de l’exil. De la méditerranée à la frontière mexicaine, le sort des personnes en migration interroge les écrivain.e.s. A lire par exemple « La mer à l’envers » de Marie Darrieussecq et « Archives des enfants perdus » de Valéria Luiselli

 

  • « Atlantique », film de Mati Diop, grand prix au festival de Cannes. De jeunes sénégalais s’embarquent un soir direction Gibraltar et une vie meilleure. L’originalité de ce film consiste à suivre celles qui restent, les petites amies, les sœurs, les mères de ces migrants.

Sensibilisation : outil(s) du mois !

  • Rapport dessiné sur Dublin. Ce rapport est le résultat du travail d’un groupe d’une dizaine de personnes exilées en procédure Dublin ou ayant connu cette procédure et accompagnées par le CEDRE – Secours Catholique, qui s’est réuni à plusieurs reprises en présence de la dessinatrice Camille Ulrich dans ce lieu d’accueil au Nord de Paris. Plus de renseignements ici.

  • « Quand tout bascule », campagne de La Cimade conçue de manière collective avec les personnes étrangères accompagnées dans les permanences juridiques. Quatre films d’animation d’une minute et trois affiches cherchent à sensibiliser le public sur ce basculement imposé par les décisions d’expulsion, les refus de titre de séjour, de visa, l’enfermement en centre de rétention, ou encore le rejet d’une demande d’asile. A retrouver ici

Pour comprendre / pour cogiter

  • Le fichage – Un outil sans limites au service du contrôle des frontières ? A lire la note d’analyse d’Anafé, Association Nationale d’Assistance aux Frontières pour les Etrangers, parue en septembre 2019

 

  • Accords migratoires : les nouvelles portes de l’Europe. A travers des accords bilatéraux ou multilatéraux, les pays européens délèguent à d’autres leur politique migratoire, les incitant à retenir les personnes demandant l’asile chez eux, en échange d’une aide financière internationale. Jusqu’où l’Europe peut-elle encore repousser ses frontières réelles ? A écouter sur France culture

SPAIN-MOROCCO-EUROPE-MIGRANTS(A migrant forces his way into the Spanish territory of Ceuta on August 30, 2019)• Crédits : ANTONIO SEMPERE – AFP

 


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Newsletter n°34

  • LE JOURNAL HORS LES JUNGLES
    n°34 // 7 novembre 2019

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Infos des lieux de vie

  • A Ouistreham, 250 personnes vivent dans le Squat du Marais proche de la gare. Elles sont majoritairement jeunes, parfois mineures, majoritairement soudanaises. La commune de Lion sur mer a pris la décision l’an dernier de fournir des locaux pour héberger 10 personnes tout l’hiver. Le maire veut continuer dans cette optique. Le monde artistique (un cinéma local, un centre chorégraphique, etc.) se fédère aujourd’hui autour de la cause des exilé.e.s.
  • A Grande-Synthe, depuis l’expulsion massive du gymnase et des différents campements environnants le 17 septembre dernier, les associations se mobilisent pour garantir de nouveau l’accès des personnes exilées à leurs droits fondamentaux de base (et notamment à l’eau), mais également exiger des solutions dignes et durables. C’est en ce sens qu’elles se sont mobilisées le 15 octobre, à l’occasion du conseil municipal de Grande-Synthe (voir le communiqué de presse inter-associatif ici), ainsi que le 5 novembre devant la Communauté Urbaine de Dunkerque.

Manifestation devant la CUD – 5.11.2019

  • A Calais, un jeune nigérian est mort dans sa tente, dans la nuit du 30 octobre, vraisemblablement intoxiqué par l’oxyde de carbone : il avait mis des braises dans une boite de conserve pour se tenir chaud. Un rassemblement a eu lieu le lendemain, comme à chaque annonce de décès devant le parc Richelieu : hommage, déploration, colère devant de telles conditions de survie, et le besoin partagé de se sentir ensemble dans ces moments. Deux autres personnes avaient été retrouvées mortes sur la plage du Touquet le 14 octobre.
  • A Calais encore, les trois jours pour l’inauguration du dragon ont attiré les foules. Cette manifestation d’envergure a d’emblée été politisée par la maire pour qui il s’agit de changer l’image de la ville qui serait ternie par la présence des personnes exilées. Le ministre de l’intérieur va dans le même sens, parlant d’une « reconquête culturelle et républicaine de la ville ». C’est également à l’occasion de ces festivités que la mairie a produit un arrêté municipal pour interdire, jusqu’au 6 janvier 2020, les distributions associatives de nourriture en centre ville. Plus fondamentalement, c’est la présence des personnes migrantes en centre-ville qui est ici ciblée, comme l’ont dénoncé les associations dans un communiqué de presse le 30 octobre 2019.

Message de personnes exilées et de leurs soutiens au dragon

Infos des assos

  • Les associations pilotant le projet CAFI (Coordination d’actions aux frontières intérieures) — Amnesty International, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins sans Frontières et le Secours Catholique –, proposent une action de mobilisation aux trois frontières (Italie, Espagne et Grande-Bretagne) le 4 décembre, afin de dénoncer les violations des droits fondamentaux des personnes en exil. A la frontière franco-britannique, des actions auront lieu simultanément à Calais, Dunkerque et Londres. Joignez-vous à nous !
  • Nouvelle rencontre avec des talents de femmes au Secours Catholique de Calais le 10 novembre 2019. C’est un moment par et pour les femmes, de 14h à 18h, au 47 rue de Moscou !

Info de la PSM

  • Atelier sensibilisation : le prochain atelier sensibilisation de la PSM aura lieu le samedi 9 novembre, à Auchy-lès-Hesdin ! Nous y serons accueilli.e.s par le collectif ECNou. Au menu : on teste Migramundo, jeu de sensibilisation pour les 9-11 ans, et on continue à s’entrainer ensemble à lutter contre les préjugés ! Inscriptions ici.
  • De nombreuses personnes ont été accueillis à Lille par Bruno Mistiaen, toutes ces années. Bruno est mort le 10 octobre, nous lui rendons hommage.

Échappée belle

  • Underground water road, route maritime clandestine, une exposition photographique de Philippe Bazin au Château Coquelle de Dunkerque jusqu’au 21 décembre, avec notamment une série intitulée « vider Calais ». Plus de renseignements ici

  • « Un fou noir au pays des blancs » spectacle de Pie Tshibanda. Après plus de 1500 représentations à travers le monde, il est enfin en France (à Lambersart le 6 novembre). Informations ici
  • « Tant que nos cœurs battront », un film de Éléonore Dumas (au Varlin à Grande-Synthe, jeudi 8 novembre à 18h30, en présence de la réalisatrice) : « un groupe de femmes bénévoles, âgées de 60 à 90 ans, se démènent quotidiennement pour venir en aide aux personnes migrantes. Héroïnes des laissé.e.s-pour-compte, elles sont engagées à plein temps. Ce film les interroge sur leur engagement et nous livre leurs précieux témoignages ».Lire ici

  • « Pour Sama », un film documentaire réalisé par Waad al-Kateab et Edward Watts. Quand le conflit en Syrie commence en 2012, Waad al-Kateab est une simple étudiante d’Alep. Quatre ans plus tard, elle fait partie des derniers survivants avant que la ville ne tombe aux mains des forces de Bachar al-Assad en décembre 2016.

Temps de formation et d’échanges

  • L’observatoire des territoires frontaliers a animé le 18 octobre à Calais un séminaire intitulé « Routes, campements, dispositifs de contrôle et d’entrave, le régime frontalier en Europe ». . Une journée riche de témoignages et d’échanges. Le projet ici

Outil sensibilisation du mois

  • La Cimade décrypte 15 préjugés sur les migrations. Ces déclarations sont énoncées dans les discours des politiques et sont également relayées par certains médias. A lire ici

Pour comprendre / pour cogiter

  • « Plus les frontières seront fermées, plus les passeurs seront indispensables pour les migrants». La découverte de 39 corps sans vie dans un camion au Royaume-Uni a relancé la lutte contre les « trafics de migrants ». Le problème est davantage politique, selon Antoine Pécoud, sociologue spécialiste des migrations à l’université Paris-XIII, qui s’explique dans cette interview dans Libération du 25 octobre
  • « Santé mentale des exilés en France : où en est-on ?  » : Un dossier thématique du Centre Primo Lévi. Si les troubles en santé mentale, et plus largement la souffrance psychique, touchent une majorité de personnes exilées et ont des conséquences graves tant sur leur vie que sur la société, cette question est néanmoins peu investie par les pouvoirs publiques. A lire ici
  • « Une autre politique migratoire est possible : en tant que collectivités locales, élus et acteurs de la société civile, nous le prouvons chaque jour ! », proclament Nathalie Pere-Marzano et Damien Carême dans une tribune du Monde du 7 octobre 2019.
  • Le vendredi 15 novembre à 19h, au centre européen de séjour à Calais, présentation du livre de Pierre Freyburger, Luc Georges, Eric Chabauty : « L’impasse », suivie de discussion sur le travail des bénévoles et des associations dans différents lieux en Europe.

 


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