Facebook de l’auberge des migrants

Réponse des « autorités » à notre rapport sur les violences et pressions policières à l’égard de nos bénévoles

La Préfecture : « Toute personne qui le souhaite peut comme c’est naturel dans un Etat de droit, saisir l’IGPN [inspection générale de la police nationale] si elle estime être témoin ou victime d’un manquement »

La Maire de Calais : « Si ces accusations étaient avérées, il ne fait aucun doute que les auteurs de ce rapport auraient déposé une requête auprès du procureur de la République et de l’IGPN ».

Or, voici ce que l’IGPN a répondu à une requête récente d’une de nos bénévoles :
« Madame, vous avez adressé à la plate-forme internet de l’inspection générale de la police nationale (IGPN), les 15 et 28 juin 2018, 9 signalements dans lesquels vous avez exposé des faits constatés dans le cadre de votre activité associative aux mois de mai et juin, mettant en cause des agents de la police nationale […] Vous évoquiez des pratiques autoritaires, agressives voire brutales imputables à des fonctionnaires refusant de vous informer précisément sur la nature de leurs missions. […] Non seulement les enquêtes réalisées n’ont pas permis de révéler le moindre manquement professionnel ou déontologique, mais qui plus est, les retours qui nous ont été faits relèvent unanimement votre attitude contestable sur les lieux des opérations. Il semblerait que vous vous évertuiez avec une certaine constance à entraver la mission des policiers en vous tenant systématiquement à proximité immédiate de l’action, filmant les agents et les pressant de questions. Votre comportement a pu les conduire à vous écarter physiquement du cœur des dispositifs afin d’assurer leur propre sécurité ainsi que celle des migrants ou des personnels locaux participant aux opérations. Outre vos postures outrageantes, l’attention de l’IGPN a été attirée sur le caractère calomniateur de certains passages de vos signalements, que certains agents concernés assimilent à de la dénonciation mensongère, constitutive d’un délit. (…) C’est pourquoi, l’étude des multiples cas que vous avez bien voulu nous soumettre n’ayant pas permis de confirmer vos allégations, il ne sera plus donné suite à vos signalements. »

Evidemment, nier et menacer, c’est plus facile que de répondre sérieusement !

Un temps de sensibilisation avec des élèves de CE1-CM2

Élise a travaillé cette année avec ses élèves de CE1, CE2, CM1 et CM2 autour du thème de la solidarité. Elle a donc pensé à la solidarité avec les personnes migrantes et, avec l’accord des parents, a décidé de faire intervenir un.e bénévole venant en aide aux personnes exilées pour répondre aux questions des enfants et démolir quelques préjugés. Durant le mois de juin, je suis donc allée les rencontrer à l’école de Le Nieppe, pas très loin de Cassel.

Nous avons d’abord parlé de voyage, des voyages qu’ils font avec leur famille. Puis des migrants qui voyagent aussi mais pas comme eux. Et puis on a abandonné le mot migrant et ses connotations trop négatives « ils font peur », « ils rentrent dans les maisons », ce sont des voleurs » pour adopter celui d’exilé.

Enfin ils ont écrit ce qu’était un exilé pour eux, sur de petits papiers anonymes. Et ils ont dessiné (voir ci-dessous).

Ils ont dû pour certains en parler à la maison car Elise a entendu des parents dire que les enfants leur avait fait la leçon sur les mots « migrant » et « exilé ».

On a décidé de se revoir l’année prochaine en invitant cette fois un mineur non accompagné mis à l’abri à Cassel ou de la Maison du Jeune Réfugié de Saint-Omer pour un vrai moment de partage, par exemple en s’échangeant des recettes de cuisine.

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« Un exilé, c’est… »

« Un exilé c’est un quelqu’un qui toque à votre porte pour recharger son portable. Il monte dans un camion pour partir en voyage. Il a des enfants, des parents »

« C’est un voyageur pauvre et sans abri »

« C’est quelqu’un qui quitte son pays pour aller dans un autre pays parce que dans le sien il s’y passe des trucs qui l’obligent à partir. Le pire pour moi c’est de penser qu’ils peuvent se perdre en route et mourir de faim. »

« C’est quelqu’un qui vit mal. Il parcourt les mers, les villes, les pays. Il ne sait pas où il va dormir, il ne sait pas s’il va manger.

« Son voyage est très différent de nos voyages à nous qui avons de l’argent, voyageons pour notre plaisir et sommes bien accueilli.e. s là où nous allons »

« Il veut avoir du travail, une maison, vivre avec sa famille, avoir une vie normale »

« C’est quelqu’un qui n’a pas de chance »

 

Appel à mobilisation – Libération des marcheurs en CRA

Sur la page de l’Auberge des migrants

« Marche Solidaire de Vintimille à Londres
Demandez la libération des 5 marcheurs et marcheuses arrêtés à Calais, en détention et menacés d’expulsion
Dimanche 8 juillet, 54 marcheurs de la Marche Solidaire se sont présentés aux contrôles de la frontière à Calais. La Police de l’Air et des Frontières en a stoppé 22, qui n’avaient pas les documents ou visas leur permettant de prendre le ferry pour Douvres. Tous ceux et celles-là faisaient partie du Collectif des Sans Papier de Paris, et avaient marché durant deux semaines, de la capitale à Calais, la main dans la main avec les participants de l’Auberge des Migrants et de la Roya Citoyenne. Emmenés au centre de rétention administrative de Coquelles, 17 ont été libérés au compte-goutte (titulaires de carte de séjour, demandeurs d’asile…) dont 7 avec une O.Q.T.F.
Mais 5 ont été emmenés dans la soirée au C.R.A. de Lesquin, et risquent d’être expulsés du territoire français. Les policiers leur ont montré de nombreuses photographies d’eux et elles, prises dans le cortège du 7 juillet à Calais, leur reprochant donc implicitement leur participation à ce cortège. Ce dernier, déclaré et autorisé, de plus d’un millier de personnes, avait pourtant marché dans Calais de façon joyeuse, fraternelle, et responsable, sans aucun problème.
Le C.S.P. 75 avait informé, plusieurs semaines auparavant, le Ministère de l’Intérieur et le Home Office britannique, du souhait des 22 de pouvoir finir la Marche à Londres et en revenir. Il avait reçu, de l’un, une demande d’informations complémentaires, de l’autre un accusé de réception. C’est donc en toute transparence que les 22 marcheurs s’étaient présentés au contrôle français à Calais. Tout cela pour être traités comme s’ils avaient tenté un passage illégal.
Ce sont donc les autorités françaises qui auront provoqué le seul incident de cette marche de deux mois et une semaine. C’est aussi la première fois depuis la création du Comité des Sans Papiers 75, en 2002, que des personnes y appartenant sont arrêtées et détenues à l’occasion d’une manifestation.
Ici, à Calais, les marcheurs et marcheuses sont extrêmement touchés par ces arrestations. 6 sont restés à Calais dimanche matin en signe de solidarité. 70 personnes ont passé la journée devant le centre de rétention de Coquelles. A Londres dimanche ils et elles ont parlé pour ces 22 personnes, en brandissant leur portrait. Au retour à Calais, beaucoup étaient en pleurs.
Demandez avec nous la libération immédiate de ces 5 personnes. Protestez, avec les 3 000 marcheurs qui ont participé à au moins une des 59 étapes entre Vintimille et Londres, avec les autres associations et collectifs ayant organisé l’accueil dans les villes-étapes. Faites circuler ce communiqué autour de vous, s.v.p.
Adressez un mail de protestation au Préfet du Pas-de-Calais
fabien.sudry@pas-de-calais.gouv.fr

Texte proposé pour s’adresser au Préfet du Pas-de-Calais :
« Monsieur le Préfet du Pas-de-Calais,
Le TG.I. de Lille a ordonné ce 10 juillet la mise en liberté de deux femmes, arrêtées le 8 juillet par la Police de l’Air et des Frontières à Calais. Le juge a considéré que l’arrestation lors d’un cortège déclaré portait atteinte à la liberté de manifestation, qui n’est pas réservée aux citoyens français.
Le TGI de Coquelles a, lui, le même jour, maintenu en détention, deux hommes, qui étaient dans la même situation.
Je vous demande, Monsieur le Préfet, de cesser les procédures à l’encontre de ces deux hommes, avant même que la Justice n’ordonne leur mise en liberté à la suite de l’appel qu’ils vont formuler en deuxième instance. Vous respecterez ainsi le Droit, dans lequel doivent normalement s’inscrire vos actions et celles des forces de police dont vous avez la responsabilité.
Respectueusement…

Faites nous part de votre soutien, organiser un rassemblement de protestation devant votre Préfecture, et venez devant le C.R.A. (59) si vous êtes à proximité.

Contact : L’Auberge des Migrants, co-organisateur de la Marche Solidaire. laubergedesmigrants@hotmail.fr tel 06 78 02 05 32

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Sur le blog de Marche des solidarités

Appel à soutien pour la libération de nos 5 camarades sans-papiers

Réunis en assemblée générale lundi 9 juillet, les militantEs de la Marche des solidarités ont adopté le communiqué suivant :

 

« C’est avec stupeur et colère que nous avons pris connaissance des arrestations et de l’emprisonnement en centre de rétention de 5 membres de la coordination des sans-papiers de Paris qui participaient à la marche Vintimille Londres. Dimanche 8 juillet, au moment où les marcheurs et marcheuses avec et sans-papiers se présentaient devant les fonctionnaires de la PAF (police de l’air et des frontières), cette dernière a procédé à l’arrestation des 18 marcheurs et marcheuses sans papiers alors que la liste des participantEs leur avait été transmise et que la manifestation était autorisée. Suite à la libération de la plupart d’entre eux, dont certains avec des OQTF, 5 ont été arrêtéEs à la frontière française et sont actuellement détenuEs dans 3 différents centres de rétention à Calais, Lille, et Rouen. Après leur passage devant le juge des libertés de Calais, deux personnes ont vu leur emprisonnement en CRA prolongé et sont d’ores et déjà menacées d’expulsion. Enfin, un réfugié politique irakien a été arrêté à la frontière anglaise, placé en GAV et renvoyé en France. Le caractère ciblé et raciste de ces arrestations ne fait aucun doute. Il est à noter que lors des interrogatoires dont  nos camarades on fait l’objet, il leur a été reproché, photos à l’appui, d’avoir participé à la manifestation autorisée qui s’était tenue la veille à Calais, et qui n’avait donné lieu à aucun incident.

Ces arrestations sont très graves car elles remettent en cause le droit d’expression des étrangerEs résidant dans ce pays. Elles sont l’expression anticipée de l’aggravation de la répression des sans-papiers et migrantEs contenue dans les dispositions de la loi asile et immigration votée par l’assemblée et le Sénat.

La Marche des solidarités appelle toutes les organisations, partis, syndicats, toutes et tous les antiracistes, éluEs et « personnalités »à se mobiliser pour exiger la libération de nos camarades, par tous les moyens possibles ! Par des prises de positions publiques, des communiqués…En participant aux rassemblements appelés devant les tribunaux, de Calais, Rouen, et Lille, et à Paris devant le Ministère de l’intérieur 18 rue des Pyrénées. A s’inscrire dans la mobilisation nationale contre les Centres de Rétention samedi 14  juillet…

Libérez nos camarades !

De l’air, de l’air ! Ouvrez les frontières ! »

PS: la lutte paye, 2 de nos camarades ont été libérées après leur passage au TGI de Lille. La mobilisation continue pour la libération des 3 camarades restants! 

Prise de parole des États Généraux des Migrations – NPDC, Calais le 7 juillet 2018

Nous sommes à Calais, l’un des symboles les plus marquants de l’inacceptable des politiques migratoires et d’accueil en France. On retrouve en effet sur ce territoire la violence, le non-respect des droits les plus élémentaires, y compris celui à la dignité.

Si Calais est un symbole, nous savons trop bien que c’est sur l’ensemble du territoire français que sont mises en œuvre des politiques d’inhospitalité et de fermeture.

Les EGM se sont ouverts en 2017. Plus de 80 cahiers de doléances, rédigés par des assemblées locales réunies sur l’ensemble du territoire français, ont pu relever les éléments les plus symptomatiques de l’inacceptable des politiques mises en œuvre.

Mais ils ont aussi permis à des milliers de citoyens de plaider pour une autre politique d’accueil. De là est né un manifeste qui dresse un socle commun pour une politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité des personnes.

Nous, citoyen·ne·s français·e·s et étranger·ère·s résidant en France, associations, collectifs et syndicats engagés à l’échelon local, national et international pour la défense des droits des personnes étrangères au sein des États Généraux des Migrations,

– Nous posons les bases d’un renversement du discours dominant sur la question des migrations que nos inscrivons dans la continuité de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ainsi que de tous les engagements internationaux de la France en matière de respect des droits des personnes ;

– Nous affirmons qu’il n’y a pas de « crise migratoire » mais une « crise des politiques migratoires » ;

– Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour promouvoir une politique migratoire fondée sur les droits fondamentaux:

  1. Pour un accueil digne et inconditionnel des nouveaux arrivants sur l’ensemble du territoire, une prise en charge adaptée des personnes les plus vulnérables, une information claire et adaptée sur les droits, sur les démarches à entreprendre

 

  1. Pour un respect du droit d’asile effectif, qui ne soit plus prétexte à une logique de tri, pour l’arrêt des renvois des personnes vers le pays d’entrée dans l’Union Européenne, pour la suppression des procédures accélérées et de la notion de pays d’origine sûrs, pour l’élargissement des critères ouvrant droit au statut de réfugié, pour l’abandon de la logique de tri stigmatise honteusement les « migrants dits économiques » considérés comme indésirables.

 

  1. Pour une égalité des droits entre Français·e·s et étranger·ère·s présent·e·s sur le territoire afin de respecter les droits fondamentaux et les textes internationaux ratifiés par la France. Pour la Fin des contrôles au faciès, la Fin de toutes les formes d’enfermement et d’assignation à résidence, pour le Respect du droit des mineur·e·s isolé·e·s, pour le Droit à la régularisation pour les personnes résidant en France, pour l’ Autorisation de travail sans conditions spécifiques pour les personnes de nationalité étrangère, pour l’ Accès à la formation, pour la Suppression des conditions limitant le droit au regroupement familial, pour la Levée des barrières dans l’accès aux soins ;

 

  1. Pour une reconnaissance des initiatives citoyennes dans l’accueil et le soutien aux personnes étrangères. Sur ce sujet nous saluons l’avis qui vient d’être donné par le Conseil constitutionnel. Il faut encore se battre pour aller plus et notamment reconnaitre les initiatives solidaires comme des actions d’intérêt général

 

  1. Pour la modification des règles concernant l’accès au territoire français et politique internationale, pour réviser les règles d’accès au territoire français et ne pas bloquer les frontières, pour abandonner le règlement Dublin et mettre fin aux expulsions – pour enfin rétablir la Libre circulation des personnes étrangères à l’intérieur de l’espace européen;

Nous, citoyen·ne·s français·e·s et étranger·ère·s résidant en France, associations, collectifs et syndicats engagés à l’échelon local, national et international pour la défense des droits des personnes étrangères au sein des États Généraux des Migrations,

Nous demandons la fin de la logique de discrimination et de suspicion généralisée envers les personnes étrangères vulnérables, qui conduit à des drames, des violences, des souffrances, des humiliations et du harcèlement

Nous demandons le transfert des budgets engagés dans l’actuelle politique sécuritaire et répressive aux différents dispositifs d’accueil et d’accompagnement

Nous demandons le changement de gouvernance pour que la politique migratoire ne soit plus confiée au seul ministère de l’Intérieur et que soit privilégiée une approche interministérielle, fondée sur le droit commun

Nous demandons la formation des personnels administratifs, fonctionnaires et travailleurs sociaux à la compréhension des questions migratoires, à l’interculturalité et à la logique de bienveillance

Nous demandons la fin de l’impunité des agents de l’État en cas de violations des droits imprescriptibles des personnes étrangères, la systématisation des enquêtes de la hiérarchie ordonnées par les tribunaux afin que soient sanctionnées les personnes responsables de ces manquements à leur mission

Nous demandons la mise en place de cadres de concertation et de coopération entre la société civile et les autorités, sans que cela conduise à pallier les carences de l’État

Nous demandons une évaluation transparente et menée par des autorités indépendantes des politiques migratoires, avec un mécanisme qui engage les pouvoirs publics à tenir compte des recommandations.

Programme étape Calais

Vidéo d’invitation à l’étape calaisienne, réalisée par Cécilia Torf

Samedi 7 juillet, la Marche Solidaire Vintimille-Londres arrive à Calais, l’avant-dernière étape! Partie le 30 avril de la frontière italienne, cette marche symbolique a pour but de protester contre le blocage des frontières, contre le délit de solidarité et d’exiger un véritable accueil des migrants en France.

Nous vous invitons tous et toutes à nous rejoindre pour cette dernière journée de marche! Voici le programme:

9h: Départ du Bassin Vauban, à 5 minutes de la gare de Gravelines (59820)

16h: Rendez-vous au croisement de la route de Gravelines et de la rue des Mouettes à Calais (62100)

18h: Arrivée au Channel de Calais (173 boulevard Gambetta). Au programme: prises de parole, village associatif (radio, stands). Vous sera proposé un repas solidaire (cuisine du monde) et des concerts à partir de 20h.

Concerts:
20h: HASSAN SUDANI & ZAKARIA, musique soudanaise
21h: MANBOUSS, duo reggae
22h: MUSIC FOR ALL, musique des mondes

Programme étape Grande-Synthe

▶ ETAPE DE GRANDE-SYNTHE : 5 JUILLET (programme actualisé)

🏁 18h30 : rendez-vous devant la mairie (place François Mitterrand) pour accueillir les marcheurs, en musique et en chanson !

🏁 19h15 : départ du cortège en direction du gymnase du Moulin (boulevard des Fédérés)

🏁 20h : début de la soirée sur la plaine du gymnase du Moulin (boulevard des Fédérés), avec plein de bonnes choses :
🔊 A ECOUTER : La Fanfare Sevezoo ; Les Vieux Garçons-Chansons De Rue ; Marc Bobby ; …
👀 A VOIR : Clowns Sans Frontières – France ; La Pluie d’Oiseaux
🍴 A MANGER : Refugee Community Kitchen ; Emmaüs France

▶ LES ORGANISATEURS

L’étape de Grande-Synthe est fièrement co-organisée par de nombreuses associations / collectifs / bénévoles / militants :
SALAM Nord/Pas-de-Calais
Médecins du Monde Hauts-de-France
La Cimade
Ligue des droits de l’Homme
MRAP
L’Auberge des Migrants
✔ et beaucoup (beaucoup ) d’autres !