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Réponse des « autorités » à notre rapport sur les violences et pressions policières à l’égard de nos bénévoles

La Préfecture : « Toute personne qui le souhaite peut comme c’est naturel dans un Etat de droit, saisir l’IGPN [inspection générale de la police nationale] si elle estime être témoin ou victime d’un manquement »

La Maire de Calais : « Si ces accusations étaient avérées, il ne fait aucun doute que les auteurs de ce rapport auraient déposé une requête auprès du procureur de la République et de l’IGPN ».

Or, voici ce que l’IGPN a répondu à une requête récente d’une de nos bénévoles :
« Madame, vous avez adressé à la plate-forme internet de l’inspection générale de la police nationale (IGPN), les 15 et 28 juin 2018, 9 signalements dans lesquels vous avez exposé des faits constatés dans le cadre de votre activité associative aux mois de mai et juin, mettant en cause des agents de la police nationale […] Vous évoquiez des pratiques autoritaires, agressives voire brutales imputables à des fonctionnaires refusant de vous informer précisément sur la nature de leurs missions. […] Non seulement les enquêtes réalisées n’ont pas permis de révéler le moindre manquement professionnel ou déontologique, mais qui plus est, les retours qui nous ont été faits relèvent unanimement votre attitude contestable sur les lieux des opérations. Il semblerait que vous vous évertuiez avec une certaine constance à entraver la mission des policiers en vous tenant systématiquement à proximité immédiate de l’action, filmant les agents et les pressant de questions. Votre comportement a pu les conduire à vous écarter physiquement du cœur des dispositifs afin d’assurer leur propre sécurité ainsi que celle des migrants ou des personnels locaux participant aux opérations. Outre vos postures outrageantes, l’attention de l’IGPN a été attirée sur le caractère calomniateur de certains passages de vos signalements, que certains agents concernés assimilent à de la dénonciation mensongère, constitutive d’un délit. (…) C’est pourquoi, l’étude des multiples cas que vous avez bien voulu nous soumettre n’ayant pas permis de confirmer vos allégations, il ne sera plus donné suite à vos signalements. »

Evidemment, nier et menacer, c’est plus facile que de répondre sérieusement !

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