Réactions sur le rapport de l’auberge des migrants dénonçant les expulsions forcées

Calais : l’Auberge des Migrants alerte sur les expulsions et les destructions d’abris, en hausse

Par Quentin Vasseur Publié le 06/06/2018 à 15:16

L’association « L’auberge des migrants », parmi les plus actives à Calais, a publié un nouveau rapport ce mercredi 6 juin sur les opérations menées par la police contre les abris des migrants.

Les bénévoles y dénoncent « les opérations de confiscation et les opérations de destruction » en s’appuyant sur les observations et enregistrements de bénévoles et d’humanitaires. Des opérations qui, ajoute le rapport, « se sont grandement intensifiées depuis le 31 mars ».


« Quasiment tout le matériel utilisé par les habitants pour s’abriter, dormir, se nourrir, boire, se réchauffer, se soigner est confisqué » au cours des opérations de confiscation, détaille le rapport. L’association ajoute que les demandes des réfugiés pour récupérer leurs biens « sont refusées par les officiers«  ou ne portent « que sur une partie de leurs effets ».

Médecins du Monde et l’équipe Hospital Run ont constaté que les éléments de soins sont confisqués

Quant aux opérations de destruction, elles auraient lieu la nuit, « souvent pendant que les exilés dorment ». Les forces de l’ordre, selon les témoignages recueillis par les bénévoles, « détruisent leurs effets personnels en utilisant objets coupants, matraques et gaz CS. »

Toujours selon l’association, « Médecins du Monde et l’équipe Hospital Run ont constaté que les éléments de soins sont confisqués« .

36 expulsions à moins de 5°C

L’Auberge des migrants compte en sept mois 142 interventions de ces deux types, sous le nom d’expulsions forcée

Le rapport s’attarde également sur les conditions climatiques dans lesquelles se sont déroulées ces opérations : « entre octobre 2017 et avril 2018, plus de 36 expulsions forcées se sont produites alors que les températures descendaient entre 0 et 5°C. »

Au moins 10 expulsions ont été faites alors qu’il y a eu plus de 10 mm de pluie sur la journée

« Entre octobre 2017 et avril 2018, plus de 36 expulsions forcées se sont produits alors que les températures descendaient entre 0 et 5°C. Encore plus grave, des exilés se sont vus privés d’abri à 5 reprises alors que les températures étaient en dessous de 0°C. (…) Au moins 10 expulsions ont été faites alors qu’il y a eu plus de 10 mm de pluie sur la journée » ajoutent les bénévoles, s’appuyant sur les données de la station boulonnaise de Météo France.

L’association appelle par ailleurs à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les traitements subis par les exilés à Calais. La semaine dernière, une militante accusait les CRS de confisquer les chaussures des migrants lors de contrôles.

Session nationale des Etats généraux des migrations – une bénévole raconte

Les 26 et 27 mai a eu lieu la première session nationale des Etats Généraux des Migrations.

Cet événement fut l’occasion pour plus d’une centaine d’assemblées locales, venues de France métropolitaine (les assemblées locales d’outre-mer n’ayant pas pu se déplacer), de se rencontrer et de partager les initiatives de chacun. Après tout, nous étions tous sur le même plan d’égalité, car ce week-end là, nous avions tous migré de notre petit village ou de notre quartier pour nous retrouver là, à la mairie de Montreuil.

Après un mot d’accueil des organisateurs et un discours encourageant de Patrice Bessac, maire de la commune, nous avons pu entendre les actions de quelques assemblées locales qui dénonçaient l’inacceptable.

Puis la parole fut donnée à des acteurs européens, en passant par l’Italie, la Grèce ou encore la Suisse.

Enfin, c’est en assemblée plénière que nous avons commencé à débattre du socle commun, base consensuelle pour un droit des étrangers respectueux des droits fondamentaux sur notre territoire. Le débat vif et constructif fut interrompu vers 19h30 afin de partager un moment convivial autour d’un bon repas. C’est finalement le lendemain que nous avons adopté ce fameux socle commun.

En fin de matinée, nous nous sommes réunis en ateliers pour discuter des actions qui pouvaient être menées après cette grande rencontre. C’est sur une vision positive et optimiste que ce week-end s’est achevé, laissant présager de belles actions à venir, en soutien aux exilé.e.s.

Manon Lefebvre

L’Auberge des migrants publie un rapport sur les expulsions forcées et lance une pétition

L’Auberge des Migrants lance une pétition contre les expulsions forcées à Calais

https://www.change.org/p/minist%C3%A8re-de-l-int%C3%A9rieur-plus-de-140-expulsions-forc%C3%A9es-%C3%A0-calais-cela-doit-cesser-shelternow?recruiter=477616338&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=share_petition

Plus de 140 expulsions forcées à Calais : cela doit cesser. #ShelterNow

Les expulsions forcées à Calais se sont grandement intensifiées depuis le 31 mars. Les exilés sont expulsés de leur abri, et se font confisquer tente, couverture et matériel. Nous constatons également des opérations de destruction, où les forces de l’ordre pénètrent dans les lieux de vie pour détruire les effets personnels en utilisant objets coupants, matraques et gaz lacrymogène.

Nous venons de publier un rapport accompagné de données sur ces opérations, qui pointe du doigt plusieurs atteintes aux droits fondamentaux et les conséquences de ces expulsions.

Entre octobre 2017 et avril 2018, nous avons observé plus de 140 expulsions forcées.

Les exilés n’ont pas de recours juridique effectif, et reçoivent peu ou pas de solution d’hébergement, même dans des conditions météos difficiles. Cela a des conséquences graves sur leur santé mentale et physique, l’accès aux soins, à l’aide alimentaire ou matérielle.

Ces conséquences sont accrues pour les personnes vulnérables, notamment les mineurs non accompagnés.

Nous faisons face aujourd’hui à Calais à une politique volontaire de dégradations des conditions de vie, afin de décourager les exilés à s’installer dans une région spécifique. Utiliser les conditions de vie comme moyen de dissuasion est injustifiable, quand bien même il y aurait une base juridique ou administrative pour ces opérations.

La lutte contre la formation de bidonville ne peut se résumer à des opérations d’expulsion de terrain : il faut surtout que des solutions d’accueil et administratives soient proposées à ces gens.

C’est pourquoi nous appelons aujourd’hui le ministère de l’Intérieur à mettre fin à ces expulsions. Nous appelons également l’Assemblée nationale à lancer une commission d’enquête parlementaire sur les traitements que subissent les exilés à Calais.

Pour soutenir ces recommandations, signez notre pétition !

 

Soutien aux associations hongroises de défense des personnes étrangères

1er juin 2018

 

Soutenons les associations hongroises de défense des droits de l’Homme et des personnes étrangères, soutenons la démocratie en Europe

 

La victoire du Fidesz et de son leader, Viktor Orban, aux élections législatives hongroises du mois d’avril 2018, ouvre une nouvelle page noire pour les associations hongroises. Les menaces dont elles font l’objet de la part du gouvernement depuis plusieurs mois et la publication dans un journal proche du Premier ministre d’une liste de 200 militants et membres d’associations qualifiés de « mercenaires de Soros » ont pour objectif de créer un climat de peur et de faire taire les associations. L’adoption annoncée d’une loi intitulée « Stop Soros » vise plus particulièrement, dans sa version dévoilée le 29 mai, les associations de défense des personnes migrantes et réfugiées. Elle introduit des sanctions pénales, allant jusqu’à des peines d’emprisonnement, pour « aide à l’immigration illégale ». Seront ainsi pénalisées des activités telles qu’aider une personne à déposer une demande d’asile, distribuer des supports d’information sur la procédure d’asile ou d’organiser des réseaux (y compris d’avocats spécialisés). Cette loi, qui s’inscrit dans la continuité d’une première législation de juin 2017, constitue une attaque sans précédent dans l’Union européenne contre la liberté d’association, le pluralisme et la liberté d’expression.

Les associations françaises sont extrêmement préoccupées pour l’avenir de leurs collègues hongrois du Comité Helsinki de Hongrie, d’Amnesty International et des autres organisations non gouvernementales qui œuvrent sur le terrain pour la défense des droits de l’Homme et de la démocratie. Elles souhaitent exprimer leur soutien et leur solidarité avec les associations hongroises dont elles connaissent, à travers les nombreux réseaux européens, l’engagement et le professionnalisme. Ces associations mènent un travail de terrain quotidien pour soutenir les personnes étrangères en Hongrie et aux frontières, alors que plusieurs lois répressives ont été adoptées, permettant les refoulements vers la Serbie et la détention automatique des demandeurs d’asile.

S’attaquer à la liberté d’association, c’est s’attaquer à un des fondements de l’Europe. Les associations sont des acteurs majeurs de la démocratie. Elles sont garantes du respect des droits de l’homme, du pluralisme et de la citoyenneté. Lors de son discours devant le Parlement européen le 17 avril 2018, le président de la République française a rappelé son engagement pour la démocratie et contre les populismes. Cependant, aucune parole forte de la France n’est venue condamner les attaques contre les associations hongroises, alors que des pays comme les États-Unis, le Canada et la Suède leur ont exprimé leur soutien.

Par conséquent, les associations françaises demandent aux autorités françaises de donner tout son sens au discours du président de la République en utilisant les moyens à sa disposition pour condamner la politique du gouvernement Orban et apporter un soutien aux associations hongroises. Parmi ces moyens, figurent le soutien à la proposition de la Commission européenne de lier, dans la programmation financière 2021-2027, l’octroi des crédits européens à une conditionnalité liée au respect de l’état de droit, mais aussi l’activation des dispositions du Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne sanctionnant la violation de l’état de droit. En effet, on ne peut pas appartenir à une union politique et bénéficier de la solidarité financière de ses membres sans partager et respecter pleinement l’état de droit, les droits de l’Homme et la démocratie.

 

SIGNATAIRES :

 

Thierry Le Roy, Président et Pierre Henry, Directeur général – France terre d’asile

Malik Salemkour, Président – Ligue des Droits de l’Homme

Geneviève Jacques, Présidente et Jean-Claude Mas, Secrétaire général – la Cimade

Dominique Sopo, Président – SOS Racisme

Marc Noailly, Président et  Jean-François Ploquin, Directeur général – Forum réfugiés-Cosi

Patrick Baudoin et Michel Tubiana, Présidents d’honneur – FIDH

Emmanuel Blanchard, Président – Migreurop

 

 

CONTACT PRESSE :

 

FRANCE TERRE D’ASILE

Danya BOUKRY

dboukry@france-terre-asile.org

01 53 04 39 93

 

attention, ne parlons pas de faits de violences à calais …

Le préfet du Pas-de-Calais menace de poursuivre en justice une bénévole pro-migrants qui accuse des CRS

Le 26 avril, Mathilde Robert a dénoncé certaines pratiques des CRS, comme le fait de jeter des affaires des réfugiés dans une mare. Le préfet conteste la véracité des faits.

Des CRS qui « déversent des seaux d’eau » dans les tentes des migrants et « jettent » leurs affaires dans une « mare attenante ». C’est ce qu’a dénoncé dans un tweet, le 26 avril, Mathilde Robert, étudiante avocate diplômée à l’automne 2017 et depuis bénévole au sein de L’Auberge des migrants, une association qui apporte aide matérielle et alimentaire aux réfugiés dans la région de Calais (Pas-de-Calais).

Sur le moment, la préfecture du Pas-de-Calais n’a pas réagi. Mais un mois plus tard, mercredi 30 mai, elle a adressé une lettre à la jeune femme, diffusée sur Twitter. « J’ai demandé au directeur départemental de la sécurité publique du Pas-de-Calais de réaliser une enquête interne », écrit le préfet. « Il ressort de cette enquête que les services de police n’ont mené aucune opération selon les modalités que vous décrivez », poursuit Fabien Sudry dans ce courrier.

« Soucieux de rétablir la vérité, je vous demande de porter à ma connaissance et à celle du procureur de la République les éléments de preuve à l’appui de vos déclarations », indique le préfet. Il estime que ces « écrits » présentent « un caractère diffamatoire à l’encontre des forces de l’ordre » et se « réserve la possibilité » de lancer des poursuites.

« Les gens sur place m’ont raconté »

Contactée par franceinfo, samedi 2 juin, Mathilde Robert se dit « choquée ». A sa connaissance, c’est la première fois que le préfet menace de poursuivre un militant pour un tweet. Elle n’a pas assisté aux agissements qu’elle impute aux CRS le 25 avril aux alentours de 19 heures, mais elle s’est rendue sur le campement en question plus tard dans la soirée, dans le cadre d’une maraude nocturne quotidienne. « Les gens sur place m’ont raconté ce qui s’est passé », assure-t-elle.

Une salariée de L’Auberge des migrants a consigné l’incident dans un rapport, après avoir recueilli les témoignages de deux migrants. Quatre CRS « ont entrepris de briser les armatures de la tente avec leurs mains ainsi qu’en donnant des coups de pieds dans celles-ci. Les fonctionnaires de police ont ensuite (…) ramassé un jerrycan d’eau potable de 15 litres (…) et ont jeté le contenu du jerrycan à l’intérieur de la tente, sur les duvets et couvertures, ainsi que sur les personnes installées à l’intérieur », affirme ce document, que franceinfo a consulté.

Toujours selon ce récit, contesté donc par la préfecture, les agents auraient répété la même opération sur une autre tente, puis jeté des chaussures et une tente dans une des mares de la zone.

Des photos à l’appui

Arrivée sur place une heure plus tard, une volontaire d’Utopia 56, autre association d’aide aux migrants, a pris des photos. Mathilde Robert a diffusé ces clichés sur son compte Twitter samedi. Elle a également rédigé une saisine au Défenseur des droits sur ces faits.

De son côté, la préfecture, contactée par franceinfo samedi, ne sait pas encore si elle va déposer plainte : « On s’en tient à ce courrier pour l’instant. »

Supports audio-visuels de sensibilisation

Vous trouverez ici un ensemble d’outils audio-visuels pouvant être mobilisés dans le cadre de vos actions de sensibilisation. Ils ont été classés selon 5 thématiques, celles-ci n’étant évidemment pas « étanches » (une vidéo peut parfois explorer les conditions d’exil tout en déconstruisant des préjugés par exemple).

Pour vous guider parmi ces multiples documentaires, films d’animation, infographies, clips et fictions, voici également quelques icônes indicatives :

Indique un niveau de complexité (de 1 à 4) : en fonction du contenu (de généraliste à pointu, avec plus ou moins de concepts mobilisés) et du format (du visuel ludique au long entretien)
Indique que cette vidéo est perturbante, qu'elle peut générer beaucoup d'émotions
Indique que le contenu renvoie ici tout particulièrement à la situation des personnes exilées bloquées à la frontière franco-britannique
Indique qu'une place centrale est ici donnée à la parole des personnes exilées, premières concernées par la situation
Indique que la vidéo présentée ici n'est qu'une bande-annonce. Si vous souhaitez organiser une projection, prenez contact avec la réalisatrice ou le réalisateur, et avec nous pour accompagner la projection !
Indique nos coups de coeur à la PSM, les supports utilisés par les membres de notre réseau !

Si vous avez d’autres vidéos à nous suggérer, des questions ou commentaires sur certains de ces outils, ou encore l’envie d’organiser une projection par chez vous, contactez-nous !

 

Conditions d’exil

 

  • « Escape from Syria. Rania’s Odyssey’s video » – The Guardian (Août 2017 – 22:09, documentaire sous-titré en anglais seulement)

Rania Mustafa Ali est une femme syrienne de 20 ans à qui on a confié une caméra pour filmer sa traversée depuis Kobane (Syrie) vers l’Autriche. A l’image de nombre de personnes entreprenant ce périlleux voyage vers l’Europe, on l’y découvre confrontée aux passeurs, à la violence des agents de frontière, au péril de la traversée en Méditerranée…

  • « L’horreur ne prend jamais de vacances » – Emmaüs (Juillet 2017 – 1:27)

Cette vidéo-choc rappelle que, lieu de vacances pour nombre de français.e.s, la Méditerranée est aussi un immense cimetière pour les personnes en exil qui en tente la traversée. Chaque année, plus de 3000 hommes, femmes et enfants y meurent noyé.e.s.

Dans ce documentaire (bande-annonce seulement ici), Abou s’est vu confié une caméra et filme son quotidien, celui des exilé.e.s africain.e.s coincé.e.s à la frontière marocaine, à Melilla, enclave espagnole entre l’Afrique et l’Europe.

  • « Comme un prisonnier » – DEEP France (Mars 2017 – 16:42)

Mars 2016. Ahmed, professeur de physique en Syrie, a dû fuir la guerre et se retrouve au camp de Calais. A partir de photos prises sur son téléphone, il fait le témoignage de la guerre, sa violence, ses ravages… Le film est lent, donnant toute sa place au vide, à l’attente forcée et à l’ennui. Des exilé.e.s comme prisonnier.e.s à Calais…

  • « D’Omdourdman à Calais » – DEEP France (Mars 2017 – 12:35)

Après la Lybie, puis l’Italie, Muzab et Ali, originaires du Soudan, sont arrivés à Calais. Par le dessin, ils racontent leur parcours, les difficultés de la vie en Lybie et le périple de la traversée en mer. Mal informés, ne parlant pas anglais, et coincés par une traversée presque impossible, ils témoignent de l’incertitude et l’angoisse de leur situation, et de leur rêve d’une vie stable où ils pourraient étudier.

  • « La vie pour bagage » – DEEP France (Mars 2017 – 8:29)

Omar a fui l’Afghanistan il y a 10 ans. Après 7 ans passés en Angleterre, il est expulsé vers Italie, où il obtient l’asile. Sans travail, il revient à Calais pour tenter à nouveau la traversée. Il raconte ici son parcours, sa famille dont il n’a pas de nouvelles depuis 10 ans, les raisons qui ont provoqué son départ, le quotidien du camp, et les rêves qui maintiennent l’espoir en vie.

Des photos noir et blanc, des dessins, une voix chuchotée : ce Journal d’un exil réalisé par la photographe Marion Potoczny rapporte le récit de Sarang, jeune kurde irakien de 25 ans. Dans le Nord de la France, au camp de Grande-Synthe, son récit personnel s’ouvre sur le souvenir d’un pays martyr et le quotidien de l’attente.

  • « Carte sur table – partie 1 : comprendre les raisons du départ des migrants ». Le Monde.fr (Mai 2015 – 7:04)

Cette émission de « Cartes sur table » (données de 2015 à actualiser) s’interroge sur les raisons qui poussent des milliers d’exilé.e.s à quitter la Syrie, l’Érythrée ou le Mali pour tenter de s’installer en Europe. Elle s’attarde ici sur la situation en Érythrée, avec Léonard Vincent, spécialiste de la région.

  • « Carte sur table – partie 2 : les routes dangereuses des migrations » – Le Monde.fr (Mai 2015 – 6:50)
Cette 2ème partie étudie les parcours des exilé.e.s et souligne les dangers et violences rencontrés sur ces routes. Elle est suivie d’un entretien avec Cécile Allegra, journaliste et co-auteure du documentaire « Voyage en Barbarie », sur le trafic d’êtres humains dans la péninsule égyptienne du Sinaï.

  • « Miniyamba (Walking blues) » – Luc Perez (Octobre 2012 – 14:54)

Musique et animation se combinent ici dans un hommage à celles et ceux qui partent : comme des dizaines de milliers de personnes, Abdu, musicien malien, a décidé de gagner l’Europe. Un voyage du fleuve Niger aux barbelés de l’enclave de Ceuta, où les rêves d’Occident se confrontent à la dure réalité des exilé.e.s…

Un dessin simple et épuré, presque ludique, pour rendre toute la souffrance du parcours d’exil : « Bon voyage » est une animation pour le moins déstabilisante… Et lorsque la personne en exil arrive enfin en Europe, après un voyage harassant, elle doit affronter la brutalité d’une autre réalité : le traitement que celle-ci réserve aux exilé.e.s.

 

Accueil et non-accueil

 

  • « AL HURRIYA الحریة – Freedom – Liberté » – Loup Blaster (Novembre 2016 – 7:02)

Réalisé à la façon d’un collage où se mêlent dessin sur papier et animation numérique, ce film dresse un portrait de la situation à Calais, là où les exilé.e.s restent bloqué.e.s à la frontière, entre les squats et les camps.

  • « Welcome chez nous » – Adrien Pinon (Mai 2017 – 0:59)

Bande-annonce d’un documentaire qui suit l’arrivée de 30 Afghans à Serquigny, village normand de 2000 habitant.e.s, suite à la destruction de la « jungle » de Calais par l’État. On y suit pendant 7 mois le quotidien de ces 30 jeunes hommes, entre inquiétude de nombre d’habitant.e.s, franche opposition de certain.e.s, mais aussi une solidarité croissante.

  • « Le cerf-volant » – DEEP France (Mars 2017 – 5:14)

Mars 2016. Plusieurs familles, kurdes, afghanes et syriennes, vivent dans des caravanes au sein du camp de Calais. Juste avant la tombée du jour, des petites filles et leur famille tentent de faire voler un cerf-volant.

  • « 25 mars » – DEEP France (Mars 2017 – 12:25)

Neuf habitants iraniens ont entamé une grève de la faim et se sont cousus les lèvres pour protester contre la destruction d’une partie du camp de Calais. Le 25 mars 2016, une conférence de presse est organisée : ils parlent de l’inhumanité des traitements subis en France et en Europe, et de la situation de violence généralisée dans laquelle sont forcé.e.s de vivre les exilé.e.s.

  • « Le projet de Sikander » – DEEP France (Mars 2017 – 7:12)

Mars 2016. Malgré ses innombrables difficultés et sa violence, la « jungle » de Calais est un lieu de vie où cohabitent et s’organisent des personnes de diverses origines, religions et nationalités. Sikander parle ici de la vie dans le camp et de son initiative pour accueillir et protéger les mineur.e.s.

En janvier 2016, à la demande d’Arte, Yolande Moreau se rend une dizaine de jours sur le camp de Calais et celui de Grande Synthe (alors camp du Basroch). Le documentaire qui en ressort est un mélange d’entretiens de terrain, avec exilé.e.s et bénévoles, et de lecture de textes du poète Laurent Gaudé.

  • « De Sangatte à la « jungle », comment Calais est devenu un point de fixation » – Le Monde.fr (Octobre 2016 – 6:16)

Petite vidéo journalistique de 6 minutes qui tente, cartes à l’appui, de retracer l’histoire de l’installation des personnes exilé.e.s à Calais entre 1999 et 2016. On y parle délocalisation de la frontière en France, sécurisation croissante, dispersion permanente des campements puis création de la nouvelle « jungle », avant sa destruction en octobre 2016.


  • « Un paese du Calabria » (Un village de Calabre) – Shu Aiello et Catherine Catella (Mars 2016 – 1:29)

Bande-annonce d’un documentaire racontant l’histoire de Riace, village de Calabre vidé de sa population par l’exode rural, qui, il y a 20 ans, fait le choix de l’accueil des exilé.e.s qui viennent s’y échouer. Petit à petit, exilé.e.s et villageois réhabilitent les maisons abandonnées, relancent les commerces et assurent un avenir à l’école. Ce qui n’empêche pas les débats lors des élections locales…

  • « J’ai marché jusqu’à vous – récits d’une jeunesse exilée » – Rachid Oujdi (Juin 2016 – 2:18)

Bande-annonce d’un documentaire consacré à des « mineur.e.s isolé.e.s » venu.e.s principalement d’Afrique et du Moyen-Orient, et qui débarquent à Marseille. Alors même que la France a une obligation légale de protection, ces jeunes se retrouvent trop souvent à la rue, confronté.e.s aux réseaux malveillants et à la suspicion des institutions.

Le chanteur HK a tourné un clip, qui reprend des images du documentaire de Rachid Oujdi. « J’ai marché jusqu’à vous » – HK (Kaddour Hadadi) (Novembre 2016 – 4:19)

  • « Terraferma » – Emanuele Crialese (Mars 2012 – 1:10)

Bande-annonce de cette fiction italienne de 2011 qui raconte le naufrage d’exilé.e.s sur une petite île au large de la Sicile. On y vit moins de la pêche désormais que du tourisme, et l’arrivée des exilé.e.s est donc perçue par certain.e.s comme une nuisance. De là de fortes tensions entre le refus du renoncement à l’hospitalité d’un côté, et l’impératif de survie économique pour l’île et ses familles de l’autre…



Politiques migratoires et fermeture des frontieres

 

  • « Les pays occidentaux accueillent le plus de réfugiés… Vraiment? » – FIDH (Juin 2017 – 2:11)

Ce petit film d’animation retrace le parcours chaotique d’une famille syrienne errant entre la Turquie et l’Union Européenne : absence d’autorisation de travail, traversée en bateau vers la Grèce, encampement grillagé aux marges de l’Europe, refoulements vers la Turquie…

  • « Voir pour comprendre : les réfugiés » – Amnesty International ft. Usul (Décembre 2016 – 10:05)

Ce petit film d’animation se concentre sur ce qu’est le droit d’asile et et sur les multiples manières dont celui-ci est bafoué aujourd’hui dans le monde. Il dénonce notamment le choix de États de privilégier le contrôle et la fermeture des frontières sur la protection, rappelant pourtant qu’il n’y a pas de droit d’asile sans droit de passage, et pointe le rôle des politiques et des médias dans la construction des exilé.e.s comme menace.

  • « Migrants, mi-hommes » – Data Gueule (Décembre 2015 – 3:58)

Si les chiffres de cette vidéo méritent d’être actualisés, elle n’en tacle pas moins plusieurs idées reçues sur la prétendue importance en nombre ou nouveauté des migrations, et rappelle que la fermeture des frontières coûte très cher aux exilé.e.s : en argent (passeurs), mais aussi en vies perdues…

  • « Carte sur table – partie 3 : faut-il ouvrir les frontières aux migrants » – Le Monde.fr (Mai 2015 – 12:52)

Dans cette dernière partie (voir ci-dessus pour les 2 premières), l’émission revient sur les dispositifs de surveillance des frontières et de sauvetage des exilé.e.s qui font naufrage. L’émission se termine par un débat sur l’ouverture des frontières, autour de 2 universitaires : G-F. Dumont et F. Gemenne.

  • « Au FRONTEX de l’Europe » – Data Gueule (Juin 2014 – 2:47)

Si ses chiffres sont à actualiser, cette vidéo vous invite à vous questionner sur FRONTEX, agence de surveillance des frontières : budget en explosion alors que « l’immigration clandestine » chute ; technologies de contrôle toujours plus délirantes ; accords avec des pays frontaliers comme la Lybie…

  • « 2 minutes pour comprendre comment l’Europe se barricade » – Libération.fr (Juin 2014 – 2:57)
Les faits datent ici de 2013 (l’opération de sauvetage en mer a par exemple été abandonnée), mais la vidéo a le mérite de décortiquer les opérations successives de fermeture des frontières. Pour quel résultat ? Les exilé.e.s empruntent de nouvelles voies, toujours plus coûteuses et dangereuses…

  • « Lettre ouverte à Monsieur le Préfet » – Collectif « Tous migrants » à Briançon, via La Cimade (Avril 2017 – 10:50)

Vous avez (vaguement) entendu parler des accords de Dublin, obligeant les personnes en exil à demander l’asile dans le premier pays européen d’arrivée ? Ce documentaire vous invite à réfléchir, à échelle humaine, aux conséquences de ces accords. Adressé au préfet des Hautes-Alpes, il porte la parole de personnes en exil et de celles qui les accompagnent.

 

Deconstruire quelques prejuges

 

  • « Les pays occidentaux accueillent le plus de réfugiés… Vraiment? » – FIDH (Juin 2017 – 2:11)

Les pays occidentaux accueillent le plus de réfugiés… Vraiment ? Les personne en exil sont, pour la plupart, contraintes de rester près des zones qu’elles fuient. Pour les autres, les frontières de l’Europe se durcissent et les renvois de personnes se multiplient vers des pays tiers, où les conditions d’accueil sont pourtant discutables…

  • « Trois aspects méconnus de la crise mondiale des réfugiés » – Franceinfo.fr (Octobre 2016 – 1:30)

Cette petite vidéo, basée sur un état des lieux par Amnesty International de la « crise mondiale des réfugié.e.s », invite à décentrer un peu la perspective : les pays d’Europe accueillent très peu par rapport au reste du monde.

  • « Migrants, mi-hommes » – Data Gueule (Décembre 2015 – 3:58)

Si les chiffres de cette vidéo doivent être actualisés, elle n’en tacle pas moins plusieurs idées reçues sur la prétendue importance en nombre ou nouveauté des migrations, et rappelle qu’une majorité des personnes en exil le sont aujourd’hui au sein de leur pays ou dans les pays limitrophes.

  • « Défense de nourrir les préjugés » – Le CIRÉ (Avril 2016 – 0:46)

Dans cette courte vidéo, on joue sur les mots « réfugié.e.s » et « préjugé.e.s », en parlant des préjugés comme on parle parfois des réfugiés. La vidéo est belge et fait suite à la déclaration d’un responsable politique qui demandait de « ne pas nourrir les réfugiés, sinon d’autres viendront »…

  • « Immigration: Pour déjouer les idées reçues et les manipulations » – Médiapart (Mars 2017)

Médiapart accueille l’économiste El Mouhoub Mouhoud. Dans son livre « L’immigration en France – Mythes et réalités « , ce dernier s’attaque à différents mythes qui voudraient « que la France accueille toute la misère du monde » ou encore que les immigré.e.s « profitent des budgets sociaux »…

 

Et si c’etait « nous » ?

Et si vous aussi, alors que vous devez fuir, vous n’étiez confronté.e.s qu’à un mur?

Les années s’égrènent ici au rythme des secondes, témoignant des bouleversements qu’une guerre (hypothétique) a dans la vie de cette enfant londonienne. Conçue pour alerter sur la situation des enfants syrien.ne.s, la vidéo veut passer le message suivant : ce n’est pas parce que l’horreur n’arrive pas chez nous qu’elle n’a pas lieu.

  • « Still the Most Shocking Second a Day » – Save the Children (Mai 2016 – 1:56)

Cette seconde vidéo imagine la même enfant londonienne fuyant une guerre civile dans son pays et cherchant refuge ailleurs.

  • « When you don’t exist » – Amnesty International (Juin 2012 – 2:10. En anglais seulement)

Dans cette vidéo-fiction, ce sont des exilé.e.s européen.ne.s qui cherchent refuge en Afrique…

 

Migramundo – 9 à 11 ans

Migramundo

Ce jeu de rôle coopératif a été conçu par la ville de Dunkerque et le Centre Gaïa, centre de formation et d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI), dans le cadre d’un projet européen de promotion de l’ECSI. Il est destiné en priorité à des élèves de CM2.

Le but du jeu

L’objectif est que les 6 enfants du jeu – Alana, Eleanor, Amadou, Samimou, Sijad et Tanvir – puissent terminer leurs migrations respectives, représentées par 6 chemins en 10 cases. La classe gagne si tou.te.s les enfants terminent leur parcours en 45 minutes.

Fiche technique

Public ciblé : 9 à 11 ans

Objectif : Sensibiliser à la diversité des parcours migratoires, et aux différents obstacles qui peuvent être rencontrés. Encourager la coopération et la solidarité.

Durée : 1h30 (45 minutes de jeu + temps de mise en commun et d’échanges)

Matériel requis : Plateau de jeu, les différentes cartes de jeu et le livret pédagogique (disponibles en ligne pour impression). Prévoir un vidéo-projecteur, de la pâte à fixe, des planisphères et une minuterie.

Le matériel

  • L’ensemble du matériel requis est mis à disposition par le Centre Gaïa. Vous pouvez le télécharger en cliquant ici.

Remarques

Il s’agit d’un jeu coopératif, où on ne gagne que si l’ensemble des équipes parviennent au terme du parcours. Il peut donc être le prétexte à toute une discussion sur l’entraide et la solidarité.

Les concepteurs du jeu insistent sur l’importance de prévoir un temps d’échange à la suite, pour faire le lien avec la réalité. Les histoires des enfants du jeu sont en effet inspirées d’histoires réelles. Celles-ci sont relatées dans le livret pédagogique (p.13 à 16), accompagnées parfois de supports vidéos, de textes ou d’articles.

Le jeu permet notamment de souligner la diversité des parcours et des motifs de migration présentés (de Sijad qui fuit l’Afghanistan pour se retrouver dans « la Jungle » de Calais à Eléanor qui suit ses parents en quête d’une nouvelle aventure professionnelle en Australie), tout en permettant de pointer que, au-delà des obstacles rencontrés par chacun.e, nous ne sommes pas égales et égaux dans notre capacité à migrer, à franchir les frontières.

Le livret pédagogique propose finalement tout un ensemble de pistes d’actions pour prolonger le jeu, et de ressources adaptées pour continuer à réfléchir à la question des migrations avec les enfants (à partir de la p.17).

Migramundo – Le matériel

Vous trouverez ici l’ensemble du matériel nécessaire pour jouer à Migramundo, mis à disposition par le Centre Gaïa de Lille :

Le plateau de jeu (peut être projeté au mur pour l’ensemble de la classe avec un vidéo-projecteur + imprimé en 6 exemplaires pour chaque équipe du jeu)

Les pions

Le livret d’introduction (pour présenter le projet européen « Global schools » dans le cadre duquel le jeu Migramundo a été conçu)

Le livret pédagogique (présentation et déroulement du jeu)

Les cartes « départs »

Les cartes « arrivées »

Les cartes « obstacles » (Attention : une petite erreur s’est glissée dans la carte « Obstacle 1 » d’Eléanor : au lieu de « visa », il faut lire « titre de séjour »)

Les cartes « quiz »

Le livret de réponses aux questions quiz

Les cartes « aide »

 

 

 

Lettre du Président de Flandres Terre Solidaire

Bonjour à chacun de vous,

Tout d’abord je voudrais vous remercier de votre fidélité, de votre soutient tant amical que financier, sans vous nous ne pourrions pas mener à bien nos actions envers les réfugiés.

– Je voudrai aborder plusieurs points avec vous que nous avons partagé lors de notre dernière réunion du CA, il nous semblait important de faire un point sur la situation actuelle des migrants, des besoins, des actions menées et à venir.

Premier point:

-Tout d’abord la situation des migrants à Calais est très difficile dans un contexte de harcèlement continuel, destruction des campements,tentes détruites , affaires personnelles jetées et parfois non récupérées par nos amis, heureusement que les bénévoles de Salam,et de l’Auberge des migrants, veillent et aident concrètement . Les migrants ne comprennent pas pourquoi l’Etat français donne à manger dans les food trucks mis en place dernièrement et en même temps détruit leur « lieu de vie » (si l’on peut nommer cela en tant que tel). Ils sont nombreux sur le Calaisis au minimum 500 .Des membres de FTS vont toutes les semaines aux maraudes avec Salam Calais qui est bien organisé, ( petits déjeuners et préparation de la soupe pour le soir)Ainsi que l’Auberge des migrants aussi sur le terrain.

Deuxième point:

-Ensuite la situation sur Grande-Synthe, une équipe Salam Dunkerque organisée, qui prépare dans une petite cuisine les repas,400 à 500 repas à chaque fois, récup des denrées à Emmaüs à Grande Synthe et ailleurs, beaucoup de jeunes, des familles avec des enfants en bas âges (comment les autorités ne prennent elles pas en compte ,qu’une famille, femme, (parfois avec des bébés) enfants, homme traversent ,désert, méditerranée, montagne et j’en passe au péril de leur vie arrive chez nous dans des conditions sanitaires difficiles et ne sont pas hébergés comme il se doit ?). Samedi pas mal de familles dormaient dehors. Comment ne pas être révolté face à des situations aussi scandaleuses. Il y aurait entre 500/600 migrants sur le secteur. Depuis il y a eu des évacuations des personnes de la salle de sport vers des centres d’hébergements, mais le plus plus scandaleux c’est la destruction des tentes pendant ce transfert, comment peut-on faire cela ?, comment????? J’ai eu une des responsables de Salam, qui me répondait suite à ma question quel aide avez vous besoin ? ils ont besoin de nous de notre soutient humain et matériel , mais surtout humain. Il y aura toujours du travail à faire, et si nous pouvons les soulager un peu tout en s’organisant avec eux.

Troisième point:

Nous arrivons à grand pas dans la période des vacances d’été, et c’est toujours un grand souci de trouver des aides pour remplacer les bénévoles qui partent en congés . Pour Grande Synthe nous allons actuellement tous les quinze jours , durant l’été ce sera toute les semaines en fonction de nos dispos, c’est pourquoi je fais un appel général pour aider soit en semaine sur Calais, ou le samedi à Grande Synthe (où quand vous le pouvez) . Un calendrier sera mis en place, par le biais de la messagerie de FTS et le Doodle, afin de ne pas les envahir , mais d’être une aide EFFICACE et ORGANISÉE.

Quatrième point:

– Il y a les différentes actions régulières, comme le tri régulier chez Pierre Marie, des dons de vêtements venants de différents lieux, rangement ,pliage, puis livré à Grande Synthe ou chez le Père Arthur ou ailleurs. L’achat de contenants alimentaires pour les différentes distributions de maraudes, régulièrement pour aider, et la gestion de la messagerie et du blog , le lien entre CI SOL, l’épicerie Solidaire, et autres associations ,collectifs et toutes les actions faites que nous ne connaissons pas, mais qui sont d’une aide très précieuse pour aider ces femmes, ces enfants, ces hommes qui ont besoin d’humanité.

Cinquième point:

– Le vestiaire à Bailleul à l’EPSM , gérer par des membres FTS et CI SOL (collectif créé il y a presque 1 an), pour les migrants se trouvant au CEAES (ancien Formule 1 ) 85 personnes dont 34 enfants…….. et géré par Adoma (anciennement Sonacotra, entreprise privée……) 2 éducateurs qui font ce qu’ils peuvent et une directrice répartie sur plusieurs sites. gestion difficile….!!!!!!A ce jour 40 personnes doivent quitter le centre car n’étant pas demandeur d’asile ils doivent partir, dans ce groupe une famille de 7 personnes. Seul les demandeurs d’asile peuvent rester. D’autres arriveront, peut être de Grande Synthe, là où il y a quelque jours il y a eu le démantèlement du gymnase, et ceux qui partiront de Bailleul se retrouveront à Grande Synthe ou Calais, allez comprendre ce genre de processus…….. et reviendront dans quelques semaines peut être.

Sixième point:

– Vous êtes sûrement au courant de la Marche Citoyenne qui à lieu actuellement , Elle est partie de la Roya et passera par Lille, Steenwerck le 3 juillet ,et Hazebrouck le 4 Juillet,nous voudrions que les marcheurs soient bien accueillis voici le lien ou se trouve toutes les infos(

La Marche Citoyenne

C’est l’association US canette partenaire depuis plusieurs années avec nous qui accueilleront la Marche à Steenwerck , nous serons présents pour les épauler et profiter de nous rencontrer pour envisager ensemble des actions futures. Cette rencontre se fera sur un terrain privé . Je vous invite à venir le 3 juillet (heure à définir ) à cette rencontre avec les marcheurs et encourager nos jeunes amis qui font tout leur possible pour que cette rencontre se fasse dans les meilleurs conditions. Nous avons mis en relation les US canettes et le Cercle du Silence d’Hazebrouck afin de mutualiser les énergies. Je vous invite aussi à venir le 4 juillet si vous pouvez à Hazebrouck soutenir et rencontrer les personnes qui aident les migrants sur Steenwoorde .

Conclusion:

La situation des migrants, des réfugiés reste plus que préoccupante, le flot d’arrivée est intarissable tant la situation des pays d’origine des migrants est catastrophique, les médias n’en parlent presque plus, il est plus intéressant de parler de paillettes, d’héritage, de futilités que de parler des vraies informations ou bien à 23:30 quand tout le monde est au lit, le délit de Solidarité on ne sait pas trop où il se situe,les députés en parlent, réfléchissent!!!!!!!!!! pendant ce temps d’autres sur le terrain agissent……..

Nous sommes retournés 10 ans en arrière , un retour vers le futur (titre d’un film paru dans les années 90/2000 en 3 épisodes). En tout cas les volontés , les volontaires , les bénévoles, les personnes de bonnes volontés, il y en a plus que l’on croit ,les aides de toutes sortes, les dons, tout cela ne faiblit pas, mais l’aide humaine est primordiale. Un exemple: sans la détermination, la pugnacité, de Jean Claude Lenoir Président de Salam,le jeune Érythréen blessé aux vertèbres cervicales et paralysé

complètement, a été admis au centre de rééducation à Berck et quotidiennement des bénévoles emmènent des érythréens le voir pour lui tenir compagnie. Continuons le combat, un combat que je nomme humanité ,sans relâche à la mesure des disponibilités et des forces de chacun. Je reste ainsi que les membres du CA à votre disposition pour toutes questions. Car nous travaillons toujours en collégialité pour toutes décisions concernant nos actions et notre fonctionnement.Flandre Terre Solidaire s’est toujours adaptés en fonction des circonstances, des événements, Notre Association depuis toujours c’est d’Agir, Rencontrer , Soutenir. Consultez régulièrement notre blog flandreterresolida.skyrock.com Sur ces derniers mots je vous remercie d’avoir pris le temps de me lire et vous redit mon amitié.

Bien à vous .

Patrick Freyss

président de Flandre Terre Solidaire .