Elles sont treize associations à signer une lettre ouverte adressée au préfet du Pas-Calais Fabien Sudry pour « alerter sur la situation inhumaine que vivent les migrants à Angres ». Après le départ des derniers migrants vietnamiens fin juillet, une petite dizaine d’hommes, pour la plupart d’origine soudanaise ou de pays limitrophes, a rejoint les abords de l’autoroute A26 fin août.
Ils sont aujourd’hui entre cinquante et soixante, majoritairement de jeunes adultes âgés entre 20 et 35 ans, à vivre dans des conditions d’extrême précarité. Parmi eux, on compte également 15 à 20 % de mineurs. « Ils sont à même le sol et ont récemment récupéré des bâches pour se protéger de la pluie », décrit Cellia Raiss, de l’association Symbioz Actions.
Deux infirmières se relaient pour gérer les problématiques de santé, qui ne devraient pas aller en s’arrangeant avec l’arrivée de l’hiver et du froid. « Aujourd’hui, nous voulons interpeller les autorités pour dénoncer la situation. (…) Nous voulons rappeler l’État à son obligation d’humanité. »
Les associations réclament l’installation d’un abri durable à proximité de l’aire d’autoroute, de douches, de sanitaires et d’un accès à l’eau potable.