Tatinghem, expulsion! Longuenesse, expulsion! Salperwick, expulsion! Les exilé.e.s qui (sur)vivent dans l’audomarois dans l’espoir de franchir la Manche subissent eux et elles aussi la politique de lutte contre les points de fixation. Après l’expulsion d’un campement situé dans un fossé de Tatinghem en décembre 2017, les personnes exilées avaient réussi à se réinstaller 300 mètres plus loin sur un terrain vague de la ville de Longuenesse. En septembre, les habitant.e.s sont expulsé.e.s, et les abris et tentes détruits au cours de ce que les autorités ont appelé une opération de lutte contre les réseaux de trafic d’êtres humains; opération qui aura surtout permis de vider le campement de ces habitant.e.s et de le détruire…Un mois plus tard, après quelques autres tentatives d’installation, une dizaine de jeunes hommes, originaires du Kurdistan irakien, se sont installés sur un terrain situé sur la commune de Salperwick. Quelques jours après, le propriétaire accompagné des gendarmes locaux est parvenu à faire partir les personnes exilées. Une nouvelle mise à la rue, une nouvelle fois sans base légale. Les personnes exilées reviendront peut-être. Sans doute même. Les bénévoles locaux continueront à les soutenir comme ils et elles le font depuis plus de 10 ans.