C’était le titre de la journée du 3 Novembre organisée au Secours Catholique pour répondre à cette question : Que feront les exilé.e.s de passage à Calais pendant la période hivernale ? Depuis Novembre 2016, (et même avant!) ils et elles se retrouvent dehors, sans toit, sans aucune structure d’accueil. Elles n’ont même pas le droit de garder leurs tentes.L’Etat fait ses propositions et mène ses plans « grand froid », mais ce n’est pas suffisant, pas adapté, et pas suffisamment efficace.Nous avons donc proposé un temps de réflexion pour tou.te.s : bénévoles, citoyen.ne.s calaisien.ne.s., exilés. Ce fut une très belle journée qui a réuni une centaine de personnes, des calaisien.ne.s se sont proposé.e.s pour un hébergement éventuel.
Il y avait des ateliers divers et variés. La cabane juridique a informé sur les droits des citoyen.e.s à héberger, il y a eu des témoignages d’hébergeurs et un échange par Skype avec Mexico, dans le cadre du Forum Social Mondial des Migrations (FSMM), où nous avons reçu Antoine Paumard, directeur du Service Jésuite des Réfugiés (JRS) en France. La journée fut agrémentée par une séquence de « théâtre de l’opprimé », une lecture de Véronika Boutinova, un atelier autour de « C’est quoi le froid ? ». Le (bon) repas avait été préparé et servi par une équipe de choc dont Ahmadullah, Abdeen, Heshmat, Noor, Ibrahimet Obeidullah. La journée s’est terminée par un concert de Lou Blaster et Omar. Un groupe de personnes exilées s’étaient joints à nous. Ce fut une superbe journée.