Nouvelles de Cherbourg – Mars 2017

Cherbourg, capitale du surréalisme

Par Claudie Rault-Verprey, Association Itinérance

 

Ils sont entre trente et quarante à Cherbourg, migrants en quête d’un avenir meilleur.

Ces dernières semaines, ils arrivent essentiellement de Paris, Porte de la Chapelle. Ils sont exténués et en colère de la façon dont la France les reçoit.

Ils se sont installés sur le terrain Nordez, dit en d’autres temps « le squat de la honte ». Nous tentons de les accompagner au mieux, fournissant eau, bois, nourriture et tentes.

Mais comment leur parler de demander asile en France quand, à Cherbourg, ils sont 18 demandeurs d’asile à la rue, pour certains depuis des mois ?

Parce que, d’après le sous-préfet, Cherbourg est au « bout du monde », et il est suicidaire de venir faire une demande d’asile au « bout du monde ». Mais jusqu’à preuve du contraire, le « bout du monde » est en France et le dispositif national devrait s’appliquer !

Nous avons repris nos rassemblements hebdomadaires devant la sous-préfecture tous les vendredis soir. Malgré le vent, la pluie, le froid, la grêle, nous sommes entre 70 et 100 chaque vendredi à réclamer un toit pour tous.

Ce qui fait dire à monsieur le Maire de Cherbourg du bout du monde :

« Puisque vous êtes si nombreux pourquoi n’accueilleriez-vous pas ces hommes chez vous, ça n’est pas si compliqué !

Et soyez rassurés braves gens si vous avez des ennuis avec la justice nous serons à vos côtés.»

 

Ce contenu a été publié dans pays par psm. Mettez-le en favori avec son permalien.