Le président de la République a défendu le travail des policiers, tout en les appelant à être «exemplaires» vis-à-vis des migrants. L’Etat devrait par ailleurs se charger de l’accès à la nourriture.
Emmanuel Macron s’est exprimé ce mardi depuis Calais sur sa politique d’immigration. Le président de la République a d’abord déclaré qu’il comptait «assurer la sécurité du port de Calais et du tunnel sous la Manche» et rendre impossible le passage illégal au Royaume-Uni. «Calais ne doit pas être une porte d’entrée dérobée vers l’Angleterre», a-t-il déclaré. «En aucun cas, nous ne laisserons se reconstituer une jungle à Calais», a-t-il ajouté devant les forces de l’ordre.
Alors que les policiers sont régulièrement mis en cause car, selon l’ONG Human Rights Watch et plusieurs associations, ils confisquent les affaires des exilés et les aspergent régulièrement de gaz poivre, Emmanuel Macron a appelé les agents de l’Etat à être «exemplaires» vis-à-vis des migrants. «Aucun manquement à la déontologie ne sera toléré» et «si manquement il y a, des sanctions seront prises», a affirmé le président de la République, en annonçant qu’une circulaire serait prochainement adressée aux préfets.
Mais qu’il y ait des manquements ou non, le chef de l’Etat a également annoncé une «prime exceptionnelle de résultats» pour les forces de l’ordre «affectées de manière permanente» dans le Calaisis.
Le président s’en est par ailleurs pris aux associations qui «encouragent ces femmes et ces hommes à rester, à s’installer dans l’illégalité, voire à passer» en Grande-Bretagne «prennent une responsabilité immense». «Jamais elles n’auront l’Etat à leurs côtés», a-t-il ajouté.
Enfin, Emmanuel Macron a annoncé que l’Etat s’occupera désormais de «l’accès à la nourriture et aux repas, qui est assuré aujourd’hui par les associations». «Je vais vous le dire très clairement, nous allons le prendre à notre charge, de manière organisée, avec des points mobiles, sans tolérer aucune installation de campements illicites», a-t-il dit