Grande-Synthe : état des lieux
Par Magali de Lambert (La Cimade),11 octobre 2017
200 au mois de mai suite à l’incendie du camp de la Linière, ils étaient plus de 700, femmes, enfants, hommes et mineurs non accompagnés, lors de leur expulsion du bois du Puythouck le 19 septembre dernier à Grande-Synthe.
Les multiples interpellations associatives auprès des pouvoirs publics n’y ont rien changé : au fil des mois, la situation des exilés s’est gravement détériorée, sous les yeux des bénévoles se relayant tant bien que mal pour subvenir aux besoins les plus élémentaires de ces personnes, et palliant à nouveau aux carences étatiques.
L’État, réitérant sans relâche sa volonté d’éviter l’apparition de « points de fixation » sur le littoral, a préféré faire la politique de l’autruche. Tout au plus une rampe d’eau a été installée par la mairie.
Après le déni, un soupçon de réalité : début octobre, la mise en place d’un accueil de jour sur le site, ainsi que des maraudes pour une mise à l’abri, ont été annoncées. Une semaine après sa mise en œuvre, le dispositif sous-dimensionné et flou, fait déjà l’objet de critiques : absence d’interprètes et d’information juridique, non prise en charge des mineurs non accompagnés, etc…
Un accueil digne, inconditionnel et respectueux des droits fondamentaux se fait encore attendre pour ces personnes exilées « en transit » de la commune, et plus largement du littoral.