La démolition du camp d’Angres a commencé mercredi matin, alors que la cinquantaine de migrants vietnamiens qui vivaient là ont évacué les lieux.
Par Jeanne BlanquartPublié le 03/05/2018 à 08:41
La démolition de la maison abandonnée qui servait d’abri a commencé, ce mercredi matin, à Angres. C’était là que s’étaient réfugiés une cinquantaine de migrants vietnamiens, depuis 2010.
Angres : à 100 km de Calais, « Vietnam City », discret camp de migrants aux mains de passeurs
« La soixantaine de personnes a disparu en trois jours, après plusieurs allers-retours en voiture et en taxis« , explique Pascal Everaere, de l’association Fraternité et migration Bassin minier 62. « A priori ils sont partis vers l’Allemagne et la Belgique. »
Victimes d’un réseau mafieux ?
D’après lui, « le réseau mafieux leur a mis le couteau sous la gorge« , après que l’État leur a proposé une prise en charge pour l’hébergement. « Au final, personne n’a pu être pris en charge« , souffle l’associatif.
En février, une filière de passeurs avait été démantelée : 14 personnes avaient été interpellées à Angres et Paris et mises en examen du chef d’aide à l’entrée et au séjour irrégulier d’étrangers en France en bande organisée.
Le bâtiment, surnommé « Vietnam City », n’est donc plus. Des dortoirs et un autel bouddhiste, dans la cour, y avaient été installés.