condamnations pénales et OQFT suite à l’entrée dans le port

Calais La vidéo édifiante de l’intrusion des migrants sur le ferry DFDS

Samedi soir, une centaine de migrants se sont introduits en force dans l’enceinte du port de Calais. 63 ont réussi à monter dans un ferry. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, on peut voir l’assaut des migrants à l’intérieur du ferry de la DFDS, le Calais-Seaways, qui arrivait en provenance de Douvres, vers 21 h 15.

On découvre l’intrusion des migrants au poste 6 (le bateau a ensuite été déplacé au poste 9, plus près du terminal) via les passerelles desquelles ils sautent dans le navire, par la proue. La video montre également des migrants en train d’escalader le bateau et l’on devine qu’un employé de la compagnie tente de les repousser grâce à une lance incendie.

Le port n’avait plus connu ce type d’événement depuis le 24 janvier 2016. Avant d’arriver au bateau, les migrants sont passés par l’accès au parking aérien, en escaladant des grilles. « La sécurité au port a été renforcée, tout est contrôlé, mais il restait une faille… Les migrants n’ont pas pu réaliser ça sans préparation, sans information extérieure », explique Jean-Marc Puissesseau, président de la société d’exploitation des ports du Détroit.

17 migrants sur la cheminée du ferry

Entre 22 h et 2 h, dans la nuit de samedi à dimanche, les forces de l’ordre ont évacué 46 migrants (les autres s’étaient enfuis avant de pouvoir atteindre le navire). Ils ont été placés en garde à vue dans les locaux de la police aux frontières. Trois blessés ont été recensés : deux migrants qui avaient sauté à l’eau et un marin, après une altercation avec des clandestins. Mais 17 migrants, de différentes nationalités (Irakien, Iraniens, Érythréens,…) s’étaient hissés dans la cheminée du ferry.

Ne pouvant pas intervenir de nuit en raison des conditions météorologiques et de l’obscurité, le sous-préfet Michel Tournaire avait décidé de mettre en place une opération dimanche matin. Une équipe du GRIMP (groupement d’intervention en milieu périlleux) a escaladé la cheminée puis les forces de l’ordre ont fait descendre les migrants. Leur état de santé ne nécessitant pas d’hospitalisation, ils ont, eux aussi, été placés en garde à vue.

https://actu.orange.fr/france/intrusion-de-migrants-dans-le-port-de-calais-quatre-mois-ferme-pour-le-meneur-CNT000001dso2w.html

Intrusion de migrants dans le port de Calais: quatre mois ferme pour le « meneur »

Des secouristes du Grimp (groupe de reconnaissance et d’intervention en milieux périlleux) ont dû intervenir le 3 mars 2019 pour faire descendre des migrants réfugiés en haut de la cheminée d’un ferry à Calais

Un migrant, considéré comme le « meneur » des réfugiés montés samedi soir à Calais à bord d’un ferry dont ils avaient ensuite escaladé la cheminée, a été condamné lundi à quatre mois de prison ferme par le tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et incarcéré.

Jugé en comparution immédiate, cet homme de 36 ans, originaire du Mali, était poursuivi pour « embarquement frauduleux à bord d’un navire », « introduction non-autorisée dans une zone d’accès restreint » ainsi que « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques », ayant refusé que la police relève ses empreintes digitales pendant sa garde à vue.

Cet homme « a préconisé au groupe de sauter par la balustrade de la cheminée du ferry », a affirmé la procureure, qui a insisté sur la « dangerosité » de son acte. Le parquet avait requis la même peine.

Le migrant, à Calais depuis quelques mois, a lui nié avoir été un « meneur », affirmant avoir simplement « suivi le groupe ».

Samedi soir, une centaine de migrants voulant rejoindre le Royaume-Uni ont fait une incursion dans le port de Calais, une opération inédite par son ampleur qui a conduit à 63 interpellations.

Une cinquantaine d’entre eux ont réussi à grimper à bord d’un ferry de la compagnie DFDS en provenance d’Angleterre, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre et des secours toute la nuit et la matinée de dimanche.

Dimanche matin, un groupe de migrants se trouvait toujours à bord, perché en haut de la cheminée, à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Ils sont finalement descendus grâce à l’aide des sapeurs-pompiers.

Sur les 63 interpellés, 30 « ont fait l’objet d’une mesure administrative concrétisée par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) », avec « placement en centre de rétention administrative pour la moitié d’entre eux », a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais.

En outre, 28 migrants doivent être jugés en mai.

Dans un communiqué à l’AFP, la direction de DFDS a justifié lundi l’usage d’une lance à incendie pour tenter d’empêcher les migrants d’accéder au navire, comme le montre une vidéo sur le site de La Voix du Nord. « Face à une situation qu’ils ont jugée +menaçante+ pour leur intégrité physique et celle des passagers, l’équipage a suivi la procédure et les instructions habituelles relatives aux situations d’abordage », mais « le commandant de bord et l’équipage ont rapidement jugé que la méthode utilisée était inefficace et risquée et ont décidé de laisser les personnes monter à bord du navire ».

« Je suis étonné de ce comportement, étonné qu’on en arrive là », a réagi sur ce sujet auprès de l’AFP Christian Salomé, de l’Auberge des migrants, jugeant que les migrants « sont poussés à quitter Calais par l’Etat. »