Communiqué

Depuis trois semaines, la politique de harcèlement envers les personnes exilées, ainsi que les violences policières se durcissent. En plus des expulsions quotidiennes des campements sur toute la ville de Calais, une expulsion définitive de terrain a eu le lieu le 12 mars et une autre est planifiée pour demain au cœur de la zone industrielle des Dunes.
Les communautés les plus vulnérables sont victimes jour et nuit du harcèlement policier, les tentes sont jetées à l’eau, saisies ou détruites. Les associations déplorent plusieurs blessés graves suite à des violences policières à l’encontre des personnes exilées.
Ces situations de grande précarité et de maltraitance institutionnelle et étatique conduisent les personnes exilées à se mettre toujours plus en danger pour passer la frontière. Ainsi, le 2 mars au soir, une centaine de personnes se sont organisées pour tenter le passage en Angleterre de façon collective à bord d’un ferry. Le 9 mars, une personne âgée de 20 ans est décédée dans un camion de marchandise. Le 20 mars, une personne d’origine soudanaise a été déportée malgré le danger de mort auquel elle fera face dans son pays ; d’autres encourent le même sort au Centre de Rétention Administrative de Coquelles.
Malgré cette politique répressive, les personnes exilées de Calais expriment une volonté de se mobiliser afin de revendiquer leur droit à la libre circulation, à l’installation et à l’hébergement inconditionnel, à la dignité et à la liberté d’expression. Ils réclament aussi la supression immédiate des mesures Dublin qui touchent la plupart des personnes et les condamnent a l’errance en Europe. Ils revendiquent  une prise de conscience a l’échelle européenne. Ainsi depuis plusieurs semaines les personnes exilées s’organisent avec l’aide de soutien associatifs et militants.
Une présence médiatique est demandée par les personnes exilées pour que leur revendications soient entendues et relayées afin de sortir de l’indifférence et l’invisibilité dans laquelle elles survivent.
 
Collectif de personnes exilées de Calais et de leurs soutiens.
 
Contacts presse :
M., personne exilée, habitant du camp Pont de trouille : 07 58 01 10 65
Justine : 06 68 49 37 81