A Calais, la mobilisation du 18 décembre 2014, journée internationale des migrants, a rassemblé près de 1 000 personnes réunies pour dénoncer l’installation de nouvelles barrières surmontées de barbelés et destinées à dissuader les exilés en errance sur le Calaisis de pénétrer dans l’enceinte du port.
« Conçue pour réguler la pression migratoire, la fermeture des frontières ne supprime pas les facteurs attractifs qui en sont une des explications, elle en rend juste le franchissement plus difficile et oblige les migrants à prendre plus de risques. Renforçant la dangerosité des routes migratoires qui doivent contourner les points de passages officiels, elle fait monter les tarifs des passeurs. Les chiffres disent tout de l’hécatombe causée par cette « guerre aux migrants » : si l’on s’en tient aux seuls chiffres mentionnés par la presse – forcément bien inférieurs à la réalité -, près de 15 000 étrangers seraient tombés aux frontières de l’Europe entre 1988 et 2009. »
Claire Rodier, juriste au GISTI (Groupe d’Information et de Soutien aux Immigré-e-s)
(Extrait de l’article « Instaurer la liberté d’aller et venir » disponible ici.)