Le Secours Catholique et les associations se penchent sur un des problèmes de l’hiver : pour les personnes exilées, l’impossibilité de laver et sécher les vêtements. Mais il y en évidemment plein d’autres : la santé physique et morale, le froid et l’humidité, la violence des forces de l’ordre, etc. Il faut se rappeler que le « socle humanitaire » dont se vante le préfet n’a été mis en place que par l’obligation formulée par le Tribunal Administratif de Lille et confirmé par le Conseil d’État, à l’exception des repas distribués, qui concernent environ les deux tiers des exilés.
Le dispositif Grand Froid mis en place par la DDCS (direction départementale de la cohésion sociale) n’a été ouvert que deux fois (trois nuits + deux nuits). A noter qu’aucun mineur ne s’y est présenté -nous enquêtons pour savoir pourquoi-, et qu’une partie des exilés ne veulent pas aller dans le dispositif de peur de retrouver détruites ou emportées leur tente et leurs affaires personnelles.
Gros afflux de journalistes britanniques et autres sur Calais ces dernières semaines, du fait de l’augmentation des tentatives de passage de la Manche par petits bateaux. Cela concerne surtout les Iraniens (38 % des 600 exilés à Calais mi-décembre) , à partir de Zodiac achetés ou de bateaux de pêche ou de plaisance fracturés, avec des passeurs ou non. Nous insistons auprès des médias sur les dramatiques conditions de survie et sur le non-accueil de la France, qui poussent les exilés à adopter des solutions dangereuses.