Calais: Cinq migrants tentent la traversée de la Manche en cano

FAITS DIVERS D’importants moyens de secours ont été déployés pour récupérer des réfugiés qui tentaient de traverser le détroit du Pas-de-Calais en bateau…

Mikael Libert

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Tentative désespérée. Samedi matin, cinq migrants dans un canot pneumatique à la dérive ont pu être sauvés. Ils avaient tenté, de nuit, de traverser le détroit du Pas-de-Calais, l’un des couloirs maritimes les plus fréquentés au monde, pour se rendre en Grande-Bretagne.

L’alerte a été lancée vers 2h35 du matin, samedi. Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de Gris-Nez (62) a été informé qu’une embarcation pneumatique dérivait au large de Calais avec cinq personnes à bord.

Un avion de la Marine venant du Morbihan

Comme la localisation exacte du canot n’était pas connue, le CROSS Gris-nez a lancé une opération de recherche et de secours à l’aide de moyens maritimes et aériens. Un avion Falcon 50Mi de la Marine nationale a même été déployé depuis le Morbihan pour participer à l’opération. En parallèle, des patrouilles de gendarmerie ont sillonné le littoral entre Wissant et le cap Gris-Nez.

C’est finalement l’avion breton qui est parvenu à localiser l’embarcation en perdition près de cinq heures après le déclenchement de l’alerte, vers 7h20. Le pneumatique se trouvait alors à environ 16km au nord du cap Gris-Nez. La vedette des secours en mer (SNSM) a immédiatement été redirigée vers la position exacte du bateau pour l’atteindre 40 minutes plus tard.

Ils souffraient d’hypothermie

Les cinq hommes présents à bord du canot ont été récupérés en état d’hypothermie. Les secours en mer les ont conduits jusqu’au port de Boulogne-sur-Mer où ils ont été pris en charge par les pompiers à 9h30.

Si les tentatives pour traverser la Manche ne sont pas fréquentes, elles tendent néanmoins à se multiplier, notamment à cause de la sécurisation des installations comme le tunnel sous la Manche ou le port de Calais. Pour autant, le préfet maritime tient à rappeler « que ces traversées sont extrêmement risquées et dangereuses, en dépit d’une proximité apparente des côtes anglaises ».