Une importante opération de police a eu lieu ce jeudi au matin pour démanteler les campements du bois Chico Mendes, entre le quartier du Beau-Marais et la rocade.
Environ 150 personnes, de nationalité érythréenne, vivaient là dans des tentes. Elles ont été délogées, et les tentes rassemblées dans une benne.
L’intervention s’est apparemment déroulée sans violence physique. Mais la violence morale subie par les migrants est bien réelle.
Des membres du Secours catholique, de Salam, ont assisté à l’opération de police. « Il y a un démantèlement tous les jours, c’est devenu banal », constate Jean-Claude Lenoir. Tandis qu’au loin, des policiers jettent les tentes dans la benne, des associatifs servent un thé chaud aux migrants. Ils devront trouver un nouveau lieu où s’abriter la nuit prochaine.
En attendant, cette opération devrait rassurer des riverains qui, plus que de la présence des migrants eux-mêmes, se désolaient de l’état de saleté dans lequel se trouvait le bois Chico-Mendes.