Malgré les dispositifs technologiques (drones, caméras infra-rouge) et les équipements financés par la Grande-Bretagne pour la gendarmerie française (motos tous terrains…), qui facilitent la surveillance du littoral, de nombreuses traversées de la Manche en bateau gonflable ont été réussies ces dernières semaines. Que valent les arguments des autorités pour dissuader les exilés de tenter la traversée (« c’est dangereux, la mer est froide, les courants très forts, le trafic maritime important ») ? Rien ! Les exilés ont affronté bien des dangers dans leur parcours vers l’Europe et en Europe, et leur dernière chance, l’Angleterre, est si proche !
Le collectif Appel d’Air, qui rassemble des exilés et des bénévoles européens, a réussi le 8 mai à organiser une belle manifestation, colorée, énergique, résolue, pour dénoncer les conditions de survie imposées aux exilés à Calais par les autorités, et les accords de Dublin, en vertu desquels les pays européens ballottent les exilés et leur refusent leur protection. Le collectif réfléchit à d’autres formes d’action pour le futur.
Encore un décès sur l’autoroute A16 : Muele, un exilé érythréen, a été renversé par une voiture, et a perdu la vie. Les associations calaisiennes ont organisé un rassemblement à sa mémoire et ont réussi à collecter les fonds nécessaires pour le rapatriement de son corps.