Le Monde // L’Etat français accusé de mise en danger délibéré par plusieurs asso

https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/30/migrants-l-etat-francais-accuse-de-mise-en-danger-deliberee-par-plusieurs-associations_5403675_3224.html?fbclid=IwAR0fDNmURlgI2XZCndeWL4jW3KmnguPshl9GrWdqSy-eElDA1OIFAEql-0I

Quatorze associations dénoncent « la faillite de l’Etat » dans la
protection et la mise à l’abri des migrants, dans une tribune publiée
dimanche dans « Le JDD ».

« A ce jour, nous ne pouvons que constater la faillite de l’Etat dans
l’exercice de sa responsabilité de protection, de mise à l’abri et
d’accueil inconditionnel », écrivent quatorze associations dans une
lettre ouverte adressée au président de la République. Des membres d’une
ONG donnent à manger à des migrants kurdes à Grande-Synthe, le 11 avril
2017.

La charge à l’encontre d’Emmanuel Macron et de l’Etat français est
lourde. Celle-ci est à la hauteur de la colère exprimée par les
associations qui travaillent auprès des migrants. Médecins du monde, le
Secours catholique et douze autres associations accusent l’Etat français
de « mise en danger délibérée » des migrants, dans une tribune publiée
le 30 décembre par Le Journal du dimanche.

« A ce jour, nous ne pouvons que constater la faillite de l’Etat dans
l’exercice de sa responsabilité de protection, de mise à l’abri et
d’accueil inconditionnel », écrivent les associations dans une lettre
ouverte adressée au président de la République.
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centre pour sans-abri dans le 16e

Que cela soit « à Paris, en Ile-de-France, mais aussi à Grande-Synthe,
sur le littoral nord, ailleurs », le sort des migrants « confine à une
mise en danger délibérée » critiquent les associations, qui exigent des
réponses « à la hauteur de la situation d’urgence ».
« Toujours plus de difficultés à se nourrir et à se soigner »

Au début de son mandat, le 27 juillet 2017, le chef de l’Etat avait
promis de ne plus avoir « d’ici la fin de l’année des hommes et des
femmes dans les rues, dans les bois ». « Un an après, des milliers de
personnes, femmes, hommes, enfants, familles, se partagent les
interstices des villes, s’abritent sous des échangeurs, sont échoués sur
les trottoirs de Paris et de son immédiate périphérie », souligne le
texte, avant de pointer « la réalité des personnes vivant à la rue parmi
les rats nous démontre à quel point cette politique est un échec ».
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dans une errance infinie »

Dix-huit mois après l’engagement d’Emmanuel Macron de n’avoir plus
personne à la rue fin 2017, les quatorze associations appellent à un «
changement de cap » :

Monsieur le président, votre engagement (…) a été vite oublié par votre
gouvernement, votre majorité, vos services. Plus grave, par vous-même.

Les représentants de Médecins du monde France, du Secours
catholique-Caritas France, d’Emmaüs France, de la Ligue des droits de
l’homme et de divers collectifs et associations venant en aide aux
migrants déplorent également que les personnes à la rue « ont toujours
plus de difficultés à se nourrir, à se soigner, à trouver une
information fiable pour faire valoir leurs droits élémentaires ».
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