A Grande-Synthe, le nombre de personnes dans les structures ouvertes et gérées par la municipalité évolue peu, entre 150 et 200 personnes à l’intérieur du Gymnase du Moulin et 50 personnes dans la base de voile du Puythouck (CCP), cette deuxième structure étant réservée aux familles.
L’évolution géographique de la situation à Grande-Synthe est assez marquée : début Janvier, une trentaine de tentes étaient plantées aux abords du gymnase, soit environ 70 personnes, et de nombreux petits campements étaient recensées sur toute la commune. Depuis fin Janvier et sur le mois de Février, ce sont 200+ tentes, soit entre 200 et 400 personnes, qui sont autour du gymnase en fonction des périodes. Les personnes qui sont dans ces tentes n’ont pas accès à l’intérieur du gymnase, ni pour y dormir ni pour bénéficier des douches. A noter que depuis mi Février, l’accès aux toilettes est possible. Ces tentes n’ont subi qu’une seule opération de police depuis leur installation, ce qui peut expliquer, peut-être, leur augmentation rapide.
Les autres exilés présents sur la commune, notamment la communauté Pakistanaise qui est sur la zone naturelle du Puythouck, vivent dans des conditions particulièrement dégradées. Cette communauté se dit victime d’opérations d’expulsions à répétitions, jusqu’à 4 fois par semaine, avec destruction des effets personnels.
Les exilés, même ceux installés dans le gymnase et à ses abords, continuent de venir sur le parking principal du Puythouck pour bénéficier de l’aide indispensable des associations : distribution alimentaire, soins, vêtements, recharge téléphonique,… Les maraudes et mises à l’abri de l’AFEJI vers les CAO et CAES se font d’ailleurs uniquement depuis le Puythouck.
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