La lettre de Terre d’Errance à AHI (avec copie au département) a fait effet:
Après plus de 6 mois de retard, les mineurs ont enfin un rendez-vous au CIO pour passer des tests de connaissances, afin de leur proposer la meilleure orientation scolaire possible.
Ce rendez-vous pour les test est une première étape vers qui scolarisation qui n’aura pas lieu ce lundi.
Il est bien tard: les jeunes en ont assez d’attendre, ils se disent fatigués d’entendre que bientôt, promis, ils iront à l’école où ils pourront se dessiner un avenir.
Ces mineurs isolés ne vont pas bien.
Certains ne sont même plus en colère mais sont désabusés. Ils nous parlent de retourner dans les rues de Calais – avec tous les risques de violences (policières et autres) que cela implique – pour de tenter le périlleux passage vers la Grande Bretagne ou ils espèrent être mieux accueillis et reconnus qu’en France.
En juin déjà, nous les avons encouragés à ne pas retourner à la rue, à attendre la rentrée scolaire…
Aujourd’hui que pouvons-nous leur dire d’autre que « attendez encore un peu » en espérant que ces tests auront bien lieu et qu’ils seront rapidement suivis de d’inscription dans des établissements scolaires ?
NON SCOLARISATION des mineurs hébergés à Fouquières les Béthune: LAISSEZ-LES ALLER A L’ÉCOLE !
Terre d’Errance a été interpellée par les jeunes mineurs étrangers qui sont hébergés depuis mars 2017 à l’hôtel Sunset de Fouquières les Béthune, dans les mêmes locaux que des adultes demandeurs d’asile (nous nous étonnons qu’il soit possible d’héberger des mineurs et des adultes ensemble).
Les adolescents (tous des garçons) demandent depuis des mois à être scolarisés et il est désormais certain que leurs noms ne seront pas appelés ce lundi de rentrée scolaire: aucune classe ne les attend.
Si les mineurs de moins de 16 ans seront enfin scolarisés (après plus de 6 mois d’attente), rien ne semble être mis en place pour les jeunes de plus de 16 ans alors que les textes officiels stipulent que tout doit être fait dans ce sens.
Nous avons écrit à l’Association Habitat et Insertion (à qui le Conseil Général a demandé d’accompagner ces jeunes), pour faire part de notre inquiétude et nous n’avons reçu aucune réponse officielle à ce jour.
Les travailleuses sociales et travailleurs sociaux nous disent que le CIO a été trop débordé pour recevoir ces jeunes, que le centre académique qui devrait leur faire passer les tests d’évaluation était fermé cet été ou qu’ils et elles ne pensaient pas que les mineurs seraient encore là aujourd’hui.
…mais les jeunes ne sont pas si nombreux (une vingtaine), ils sont là et demandent à être scolarisés depuis le mois de mars, ils n’ont RIEN à faire de leurs journées et qu’ils soient hébergés/scolarisés ici ou ailleurs, il faut d’abord passer ces tests…
Nous ne comprenons pas et nous sommes inquiet-e-s.
à suivre…