Appel Printemps 2019 – « Je suis l’immigré.e, je suis l’exilé.e »

Appel Citoyen: je suis l’immigré.e, je suis l’exilé.e

Moi, je suis l’immigré.e, je suis l’exilé.e parce que je refuse que :

  • La Méditerranée devienne un cimetière à cause de la surveillance militaire des mers par l’agence Frontex de l’Union Européenne.
  • Le spectacle de réfugié.e.s errant plusieurs jours avant de trouver un port qui les accepte se banalise et que les polémiques concernant leur accueil soient désormais systématiques.
  • Les bateaux de sauvetage et leurs équipages soient empêchés de porter secours à des êtres humains en détresse.
  • Des militant.e.s soient poursuivi.e.s en justice pour seul «crime» d’avoir été solidaires avec des sans-papiers.
  • Des personnes souhaitant demander l’asile en France n’aient pas la possibilité de le faire (personnes dites « dublinées »).

  • Des personnes dorment à la rue.

  • Des milliers de sans-papiers soient maintenu.e.s dans l’illégalité pour alimenter le travail dissimulé par des patrons qui fraudent le fisc et les sous payent malgré leurs demandes de régularisation.
  • Le ministre de l’intérieur se vante d’avoir expulsé 20 000 personnes cette année et promette de faire mieux à l’avenir.
  • A chaque échéance électorale le thème «de l’étranger.e, des migrant.e.s, réfugié.e.s, exilé.e.s, sans-papiers» soit ressorti pour les désigner comme bouc-émissaires des maux dont souffre la société.
  • Les faits et constats de ce type se généralisent de manière inquiétante et prennent une ampleur nouvelle au cours de la dernière année.

Moi, je suis l’immigré.e, je suis l’exilé.e parce que:

  • Il est temps de reprendre la plume, le pinceau, les instruments de musique, le bigophone, la rue, etc. pour stopper cette régression de civilisation engendrée par l’ultralibéralisme qui accompagne la destruction de nos conquis sociaux.
  • Il est urgent de dire NON à la criminalisation de l’immigration et des actions de solidarité.
  • Il est urgent de faire entendre une autre voix exigeant l’arrêt des pillages des pays du Sud et des guerres qui provoquent l’obligation de quitter son pays et ses proches.
  • Il faut réclamer la régularisation de tous les sans-papiers présent.e.s sur le territoire français.
  • Il est fondamental de remettre au centre la revendication de l’égalité des droits et en particulier LE DROIT DE VOTE des IMMIGRE.E.S A TOUTES LES ÉLECTIONS.

Parce que:

– je suis attaché.e à la libre circulation telle que stipulée par la Déclaration Universelle des Droits Humains

– je refuse la banalisation des discours relevant de la «lepénisation et la trumpisation des esprits»,

Je m’engage dans la campagne: « Moi, je suis l’immigré.e, je suis l’exilé.e »

Lille, le 16 novembre 2018

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