Alors que le Dragon de Calais passait officiellement en mode transport ce mardi après-midi, quatre jeunes femmes ont profité de l’événement pour passer un message militant.
L’attraction tant attendue du front de mer, le Dragon de Calais devenu mode de transport, s’est mise en marche ce mardi après-midi à 14 heures. Sur le dos de la bête enfin réveillée, une banderole a été déployée au bout d’un quart d’heure environ, alors que le Dragon arrivait en bord de mer. Elle a été dépliée le long de la plateforme où siègent les passagers (voir photo). Tous les yeux des badauds étaient rivés sur elle. Seulement, elle n’était pas du tout prévue au programme…
En substance, le message de la banderole pointait un trop plein d’affection à l’égard du Dragon, dont pâtiraient les plus démunis, notamment les exilés.
Attendues à l’arrivée
Quatre jeunes filles de Lille ont revendiqué cet acte militant. Elles ont été confrontées peu avant 15 h à la police municipale. Les forces de l’ordre s’étaient postées, avant l’arrivée de ces passagères, à hauteur du point de chute de la machine, près du poste de secours.
À la lumière des informations recueillies, Philippe Mignonet, adjoint à la sécurité à la ville, aux côtés des policiers à l’arrivée, a « condamné » fermement la méthode. « Calais ne sera pas le terrain de jeu des activistes », a-t-il déploré. Le directeur de la Compagnie du Dragon, Jean-Philippe Javello, n’a, pour sa part, pas souhaité commenter.
Pauline, une amie du quatuor restée sur la terre ferme, nous précisait : « Ce n’est pas contre le Dragon ou contre les Calaisiens. Nous cherchons à «visibiliser» les sans-abri et les exilés, et à dénoncer les millions mis dans le Dragon, alors que rien n’est fait pour les exilés. (…) On réclame un plan de mise à l’abri, on a d’ailleurs lancé une pétition à ce propos. » Les jeunes femmes ont été laissées libres après un relevé d’identité.