Echos de Lille https://archives.psmigrants.org/site En chantier. Un nouveau site pour la PSM, c'est pour très bientôt ! Tue, 17 Oct 2017 13:42:03 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.6 Exilé.e.s de Lille // Le tribunal administratif prononce leur expulsion de la gare saint sauveur dans un délai de 8 jours https://archives.psmigrants.org/site/exile-e-s-de-lille-le-tribunal-administratif-prononce-leur-expulsion-de-la-gare-saint-sauveur-dans-un-delai-de-8-jours/ Tue, 17 Oct 2017 13:42:03 +0000 http://archives.psmigrants.org/site/?p=4586 Continuer la lecture ]]>
5 octobre 2017

Campement de migrants à la gare Saint-Sauveur (Lille)

Le juge des référés du tribunal administratif de Lille ordonne, à la demande de la Ville de Lille, aux occupants de la gare Saint-Sauveur d’évacuer les lieux dans un délai de 8 jours.

Les faits et la procédure :

Depuis plusieurs mois le nombre de personnes, essentiellement des étrangers en situation irrégulière, occupant le site de l’ancienne gare de marchandises Saint-Sauveur à Lille ne cesse d’augmenter pour atteindre environ 200 personnes à la fin du mois de septembre 2017.

Les occupants avaient saisi le juge des référés du tribunal administratif de Lille afin d’obtenir du préfet et du département du Nord ainsi que de la ville de Lille un hébergement ou, à défaut, une amélioration de leur condition de vie (alimentation, des points d’eau, des containers, douches, toilettes…). Par deux ordonnances du 30 août 2017, le juge des référés a enjoint à l’Etat et à la ville de Lille à titre provisoire, dans l’attente de solutions d’accueil et d’orientation adaptées, de mettre en place, sur le site de la gare Saint-Sauveur, ou dans tout autre lieu qui paraîtrait adapté, des équipements provisoires d’accès à l’eau potable permettant aux requérants de boire et de se laver, ainsi que des toilettes et d’assurer en outre la collecte des déchets et le nettoyage du site.

De son côté, la ville de Lille a saisi le juge des référés afin d’obtenir l’évacuation de la gare Saint-Sauveur.

La procédure du référé prévue par l’article L. 521-3 du code de justice administrative permet au juge des référés d’ordonner « toutes mesures utiles », avant même que l’administration ait pris une décision, lorsqu’il est saisi d’une situation d’urgence.

La décision du juge des référés :

Par une ordonnance rendue ce jour, le juge des référés du tribunal administratif de Lille fait droit à la demande de la ville de Lille en enjoignant aux occupants irréguliers de la gare Saint-Sauveur de libérer les lieux dans un délai de 8 jours.

Après avoir relevé que les occupants de la gare Saint-Sauveur ne disposent d’aucun titre pour l’occuper, le juge des référés constate que les conditions de salubrité et de sécurité sont « déplorables » selon l’expression du conseil des occupants. En effet, alors que la ville de Lille procède au nettoyage des lieux deux fois par semaine, a fait installer douze containers, un point d’eau et des blocs sanitaires, le site reste jonché de détritus et il n’y a seulement que trois blocs sanitaires pour l’ensemble des occupants dont le nombre a considérablement augmenté depuis le mois d’août.

Le juge note également que l’association « Les restos du Cœur » qui fournissait déjà sur place des repas à des personnes défavorisées a été contrainte d’interrompre la distribution de repas et que cette situation est susceptible de générer des tensions. Il relève par ailleurs que les occupants allument des feux pour réchauffer leurs aliments. Un incendie s’est d’ailleurs déclaré le 7 juin 2017 nécessitant l’intervention des pompiers. Le juge souligne enfin l’absence de sortie de secours lorsque, le soir, le site est fermé.

Pour toutes ces raisons, le juge des référés estime que la gravité des risques pour la sécurité et la salubrité publiques rend utile et urgente la mesure d’évacuation des lieux demandée par la ville.

Afin de tenir compte à la fois de l’urgence de la situation et de la présence sur place de mineurs, et afin de permettre à l’Etat, qui a fait procéder à un diagnostic social d’une partie des personnes présentes, de poursuivre conjointement avec le département du Nord la recherche de solutions d’hébergement pour ces personnes, le juge accorde aux occupants irréguliers un délai de 8 jours pour libérer la gare Saint-Sauveur.

voir ordonnance n° 1708158

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Communiqués du Collectif des Ollieux https://archives.psmigrants.org/site/communiques-du-collectif-des-ollieux/ Tue, 06 Jun 2017 09:19:53 +0000 http://archives.psmigrants.org/site/?p=4089 Communiqué n°37

Communiqué n°38

Communiqué n°39

Communiqué n°40

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Lille et ses jeunes migrants ou la chronique de la maltraitance publique https://archives.psmigrants.org/site/lille-et-ses-jeunes-migrants-ou-la-chronique-de-la-maltraitance-publique/ Wed, 12 Aug 2015 11:07:15 +0000 http://archives.psmigrants.org/site/?p=2532 Continuer la lecture ]]> Article de Damien Boone publié le 10 août 2015 par Mediapart dans le cadre de l’opération #Open Europe

Ils viennent de Guinée-Conakry, du Mali, du Congo, de Côte-d’Ivoire. Pour la plupart mineurs, ces migrants se sont installés depuis 5 semaines dans un parc à proximité du centre-ville lillois, en attendant que le département, juridiquement tenu de leur venir en aide au nom de l’aide sociale à l’enfance, daigne s’occuper de leur cas.

Seuls les quelques rires et cris des enfants qui ont pris d’assaut l’air de jeux du jardin des Olieux viennent troubler le calme en ce vendredi après-midi. À proximité, quelques jeunes les regardent en silence. Plus loin, d’autres écoutent un peu de musique, discutent par groupes de trois-quatre, cassent la croûte autour d’une table de ping-pong, ou à côté des poubelles. Jeunes migrants venus d’Afrique, ils se sont installés depuis déjà 5 semaines dans ce parc à l’écart de tout grand axe, au milieu des résidences et sous le regard des habitant.es du quartier. Il y a un peu à manger, quelques matelas, des couvertures, quelques cabanes dans les arbres pour dormir. Certains sont arrivés par la mer, d’autres par avion. Et tous un peu par hasard à Lille, après avoir été bourlingués de villes en villes, trompés par leurs passeurs, de refuges en refuges, au gré des expulsions. « On ne se connaissait pas, mais on est devenus un peu comme une famille en se retrouvant à Lille ». Aucun d’entre eux ne souhaite s’appesantir sur les raisons qui les ont poussés à quitter l’Afrique : leurs regards se perdent au loin en évoquant « des problèmes….1 ». Leurs souhaits ? « Pouvoir rester dans de bonnes conditions » ; « avoir l’opportunité d’aller à l’école tous les jours » ; « on veut se former » ; « si on abandonne l’école, on n’a rien. On veut avoir la capacité de s’en sortir par nous-mêmes. Ne pas dépendre de l’État ».

Se présentant majoritairement comme mineurs, ils espèrent la protection due à tout mineur isolé étranger (MIE), responsabilité incombant au département via l’aide sociale à l’enfance (tandis que les majeurs dépendent de l’État, et sont expulsables), et aussi en partie aux services de l’État (protection judiciaire de la jeunesse). En attendant, sans la nationalité française et sans représentants légaux sur le territoire français, les migrants lillois sont dépourvus de toute capacité juridique. La situation de MIE est ambiguë car elle ne constitue pas un statut juridique à proprement parler : elle est à la lisière du droit des étrangers et, au titre de l’enfance en danger, du dispositif français de protection de l’enfance, qui ne requiert aucune condition de nationalité, ni de régularité du séjour. Reste à savoir si les autorités préfèrent les considérer avant tout comme des « étrangers » ou comme des « enfants » : en théorie, les engagements de la France à l’égard de la Convention internationale des droits de l’enfant, signée en 1989, devraient faire prévaloir le statut d’« enfant », et ainsi faire appliquer ladite convention qui énonce en son article 20 :

« Tout enfant qui est temporairement ou définitivement privé de son milieu familial,
ou qui dans son propre intérêt ne peut être laissé dans ce milieu,
a droit à une protection et une aide spéciales de l’
État »

En outre, dans un document dont certains passages font office de réquisitoire à l’égard de la situation des droits humains en France, le Comité des droits humains de l’Organisation des Nations Unies s’est inquiété en juillet « que des mineurs isolés continuent à être maintenus en zone d’attente pour une durée pouvant aller jusqu’à vingt jours ». Aussi, il recommande que « [la France s’assure] que les mineurs isolés étrangers reçoivent une
protection judiciaire et le soutien de l’aide sociale à l’enfance 
» (le dossier complet est téléchargeable ici).

Les textes sont donc clairs. Interrogées dans la presse locale, les autorités se renvoient pourtant les responsabilités. La préfecture n’est pas au courant ; le département accuse l’État ; et la municipalité renvoie à l’État et au département. Ainsi, plutôt que de défendre et assurer la protection a priori des exilés, plutôt que de faire appliquer la législation favorable à ces derniers, l’État et ses démembrements considèrent la question avec méfiance et, en retardant la mise en place d’un dispositif pour ces jeunes, la longueur des procédures aura pour résultat de faire sortir un certain nombre d’entre eux du recours à l’aide sociale à l’enfance. En effet, les bénéficiaires d’une protection pendant leur minorité ne sont pas pour autant assurés de pouvoir demeurer en France à leur majorité. C’est donc avec les préfectures qu’il faudra ensuite lutter pour éviter qu’aux mesures de protection ne succèdent des mesures dites « d’éloignement ».
Le département du Nord est tenu de considérer ces jeunes hommes pour ce qu’ils sont : des enfants privés du soutien de leur famille ou d’un tuteur. Cette semaine d’ailleurs, le tribunal administratif de Nantes a une fois de plus donné tort au conseil départemental de Loire-Atlantique, qui refuse d’héberger la plupart des migrants mineurs arrivés fin juillet. Verdict : le département doit leur assurer un hébergement.

Pour le moment, des habitants du quartier et des militants associatifs assurent la solidarité et la protection auxquelles les services de l’État se dérobent. « Heureusement, on a des visites, des voisins, des gens d’associations ». L’antenne locale d’Ozanam, à deux pas du parc, offre un point douche le matin, et Le point de repère, lieu d’accueil de jour destiné aux jeunes sans domicile, fournit des soins. Mais, sollicités dans l’urgence par un public inhabituel, la pérennisation de ces recours, qui ne font pas d’accompagnement social, se pose. En outre, ces structures sont fermées le week-end. Une habituée vient apporter son soutien : « on s’organise pour faire la bouffe le soir, à tour de rôle. Le midi, ce sont des habitants. Tiens, ce midi, c’étaient des Marocains, ils ont fait un couscous pour tout le monde ». Des soutiens apportent des vêtements : « tout ce qu’on porte, on nous l’a donné ».

Mais, au quotidien, les migrants font surtout face à de nombreuses difficultés : comme le résume l’un d’eux, « y a la pluie, et y a la police… ». Si le temps est clément à Lille depuis une quinzaine de jours, les nuits de pluie sont le cauchemar éveillé de tous : « la pluie, tu peux rien faire. Quand il pleut, on ne dort pas. On marche, on erre dans la rue, on cherche un abri ». Un jeune montre des cicatrices sous la lèvre : « j’ai eu des boutons pendant une nuit de pluie. J’en avais partout sur le visage. On tombe vite malades. On est fatigués. Et on ne peut pas aller à l’hôpital ». Un autre est allongé et grimace : « il a mal sur le côté. On lui a laissé le meilleur matelas ». Un autre ennemi : l’ennui. Il faut tuer le temps. « On est ici parce qu’on n’a pas le choix. Et on ne peut pas bouger : on fait quoi ? On prend le train, le métro, et on va avoir des amendes pour rien ? ». Des habitants apportent quelques livres. « Quand on a fini, on les rend ».

Cependant, l’État n’est bien sûr pas totalement absent. La police nationale fait régulièrement des rondes en voiture. S’arrête parfois pour des contrôles d’identité. Donne des consignes : « ils disent de pas faire de bruit, de pas faire de saletés ». Intimide : « La semaine dernière, la police est venue avec des chiens. On essaie de nous faire partir par la force. La police a pris les réchauds, les matelas, les tentes ». Culpabilise : « un policier m’a dit : vous bénéficiez de la générosité de la Franceˮ. Peut-être, pour l’instant. Mais on ne veut pas en bénéficier toute notre vie. Et pour cela, on veut aller à l’école ». La police passe au ralenti : « ils ont peur des rafles. Il faut qu’il y ait le plus de blancs possible », glisse la sympathisante. Très curieusement, les services municipaux sont soudainement prompts à réaliser des aménagements que les riverains réclament depuis des mois, et qui étaient sans cesse repoussés. Ainsi, la mairie est intervenue la semaine dernière pour… élaguer des arbres dans lesquels les migrants avaient construit des cabanes, et démonter les pergolas.

Ces actes révèlent le déploiement, à différents niveaux de l’État, de moyens « exceptionnels » – traque, intimidation, refus de droits fondamentaux – pour organiser l’invisibilisation et la marginalisation de certaines populations considérées comme indésirables (au même titre que les arrêtés anti-mendicité vus ailleurs), comme si la misère devait disparaître des centres-villes, et comme si son invisibilisation devait être assimilée à sa disparition. « On n’est pas des criminels, on n’est pas des malfaiteurs » se sentent-ils sommés de se justifier.« On veut juste avoir la chance d’aller à l’école ».

Une femme apporte deux ballons pour que les jeunes puissent s’occuper. Deux gamins du quartier, d’une dizaine d’années, viennent serrer quelques mains et demandent si tout va bien. Au moment où, au niveau national, Nadine Morano profite du creux médiatique de l’été pour asséner que les migrants devraient rester « chez eux » pour y combattre leurs ennemis ; où, plus localement, Xavier Bertrand, tête de liste « Les Républicains » pour les régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, fait des effets de manche sur la question des migrants de Calais et court après Marine Le Pen avec des arguments aussi grossiers qu’elle, on ne peut compter, pour le moment, ni sur la lassitude des migrants lillois, ni sur démobilisation de leurs soutiens, ni sur la désapprobation des riverains pour renoncer à ce qu’il peut rester d’humanité dans un débat public pollué par des arguments racistes. Au jardin des Olieux, une trentaine de démunis volontairement laissés à la rue vous remercieront même chaleureusement d’être passé les voir et d’avoir évoqué avec eux leurs espoirs de vie meilleure.

1 À la demande des personnes rencontrées, échaudées par un article de la Voix du Nord montrant des visages non floutés, aucune photographie ne sera divulguée ni aucun nom mentionné.

 

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Parvis Saint Maurice https://archives.psmigrants.org/site/parvis-saint-maurice/ Sat, 26 Jan 2013 12:25:37 +0000 http://archives.psmigrants.org/site/?p=2197 Continuer la lecture ]]> PARVIS SAINT MAURICE

Par Martine Devries, 26 décembre 2012

(A paraître dans Pratiques ou les Cahiers de la Médecine Utopique)

Crédits : Secours Catholique

Crédits : Secours Catholique

Début Novembre 2012, 85 personnes sans papiers ont entamé une grève de la faim à Lille dans une église. Après un mois où ils ne prirent que de l’eau et du sucre, ils furent expulsés de l’église et dispersés, sur ordre du préfet dans différentes villes de la région, par petits groupes. Sept d’entre eux arrivèrent à Calais, c’est ainsi que je les ai rencontrés. Au 50ème jour, il a semblé préférable au comité de soutien de les regrouper à Lille à nouveau.

Plombée, j’étais plombée en les voyant ici à Lille sur le parvis de l’église. A Calais, ce n’était pas pareil : j’étais le docteur. Je venais les voir tous les jours, dans un appartement, certes petit et un peu rustique mais ça restait correct. J’arrivais à pied, avec ma petite sacoche de docteur. Je me cramponnais à ma sacoche. Ils pouvaient rester allongés. On pouvait parler, prendre la tension, ils disaient ce qui n’allait pas, « j’ai vomi » « j’ai mal à la tête ». Je pouvais les examiner, remplir leur dossier médical. Et sans doute garder la distance nécessaire pour ne pas être engloutie dans le malheur. J’apprenais à les connaître chacun : leurs points faibles, leur manière de manifester, ou de cacher le désarroi, l’inquiétude. J’étais le docteur et je me réfugiais dans les explications scientifiques, nécessaires évidemment. Et dans les prescriptions : « il faut boire davantage », « il faut absorber 1,5 grammes de sel, parce que, … et parce que… ». J’avais quelque chose à quoi me raccrocher.

Mais là ! Sur le parvis mouillé de l’église Saint-Maurice, une grande tente blanche, quelques banderoles annonçant le 55ème jour de grève. Je cherche des yeux ceux que je connais parmi les corps allongés. Je retrouve Aïcha, adossée à un pilier du portail : « j’ai mal au dos à force d’être allongée », souriante quand même. Dans la tente, les matelas pneumatiques sont alignés à touche-touche, sur deux rangées séparées par un étroit chemin de bâches, mouillé et sale. Je le parcours sur la pointe des pieds. Au « pied » de chaque matelas, une paire de chaussure, sur le matelas, un corps enroulé dans des couvertures, et une tête qui dépasse parfois. « Ah ! Bonjour ! » On se serre la main, Ahmed sourit, remercie de la visite. « Assia ? Elle est tout au fond ». Elle m’a vue, son visage est gris, elle esquisse un sourire, un geste de la main, je lui envoie un baiser, faisant signe qu’il y a trop de corps couchés entre nous, et que je ne l’atteindrai pas.

« Martine ! Martine ! » Je me retourne et c’est Youssef qui me tend la main. « Ca va un peu ». On attend les nouvelles de la réunion avec le préfet, de ce matin. Il n’y a rien d’autre à dire, je ne suis pas le docteur ici (il n’y en a pas). D’ailleurs, je n’ai pas de sacoche. Sur les raisons de la grève : est-ce qu’ils entrent dans les critères de régularisation, est-ce que les dossiers sont complets, est-ce que « le pouvoir discrétionnaire du préfet » auquel le pouvoir se réfère explicitement, je ne veux même pas y penser. La vie de ces personnes, et leur intégrité physique est évidemment plus importante ! Evidemment !

On se sourit, je bredouille quelques mots, je sors. C’est Noël, une rue piétonne dans une grande ville, les gens sont affairés. La nausée me monte. C’est l’impuissance.

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